J’ai failli quitter TotalEnergies pour économiser 25 % : leur réaction a été immédiate

 
Vous aimez jeter de l’argent par les fenêtres ? Moi non plus. Alors que les prix de gros de l’électricité s’effondrent, rester sur votre vieux contrat est une erreur financière. J’ai testé pour vous : un clic vers la concurrence, un appel du service client, et hop, -20 % sur la facture. C’est presque trop facile.

Il y a quelques mois, j’étais content de mon offre « négociée » chez TotalEnergies. Mais ça, c’était avant. Avant de voir passer des offres agressives chez la concurrence, promettant des remises de -20,5 % (Alpiq) voire -25 % (Ecodigo) sur le prix du kilowattheure (kWh).

Alors j’ai fait ce que tout consommateur rationnel devrait faire : j’ai cliqué. La procédure est enfantine, sans coupure, sans frais. Mais attendez.

Quelques jours avant la bascule effective, mon smartphone sonne. Au bout du fil ? Le service rétention de TotalEnergies. Le discours est rodé, poli, mais ferme : « Ne partez pas, on s’aligne ».

C’est la réalité du marché de l’électricité en ce début 2025. Les prix de gros se sont cassés la figure, le tarif réglementé d’EDF a baissé de 15 % en février, et les fournisseurs alternatifs se battent à couteaux tirés pour capter les clients. Vous voulez en profiter ? Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas se faire avoir.

Le marché a changé, votre contrat doit suivre

Commençons par le contexte. Pendant la crise énergétique, le Tarif Bleu d’EDF (le tarif réglementé ou TRV) était un refuge. Aujourd’hui, c’est devenu un plafond. Un plafond très haut.

Sur les marchés européens, le prix du mégawattheure a chuté. Résultat : les fournisseurs alternatifs (Engie, Alpiq, Ohm, Mint, etc.) ont de nouveau des marges de manœuvre pour casser les prix. On voit fleurir des offres à prix fixe sur 2 an qui sont nettement sous le tarif réglementé.

Mais attention, c’est là que ça devient technique. Les fournisseurs ne sont pas des philanthropes. Si le prix d’appel est bas, ils se rattrapent souvent ailleurs.

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Le diable se cache dans l’abonnement (et les options)

J’ai failli me faire avoir plusieurs fois. Quand vous voyez une pub  » -25 % sur le prix du kWh », votre cerveau reptilien veut cliquer. Mais prenez votre calculatrice.

Voici les pièges classiques à éviter :

  1. L’abonnement gonflé : certains fournisseurs baissent le prix du kWh mais augmentent le prix de l’abonnement mensuel. Si vous êtes un « petit » consommateur (appartement, chauffage gaz), l’économie sur le kWh sera totalement mangée par le surcoût de l’abonnement. Regardez toujours le coût annuel total.
  2. La fausse remise : méfiez-vous des offres qui promettent des remises en « cagnotte » ou en bons d’achat (Leclerc, Carrefour, etc.). L’électricité se paie en euros, pas en points de fidélité. Privilégiez une remise directe sur la facture.
  3. L’évolution du prix : votre offre est-elle à prix fixe (bloqué pendant 1 ou 2 ans) ou à prix indexé ? Avec un prix fixe, vous êtes tranquille. Avec un prix indexé (souvent X % sous le TRV), si le tarif réglementé remonte, votre facture remonte aussi.

C’est simple : utilisez un comparateur indépendant (comme le notre, ou celui du Médiateur de l’énergie ou Que Choisir).

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La stratégie du « bluff » payant

Mon expérience prouve une chose : la fidélité ne paie pas. Les fournisseurs d’énergie fonctionnent désormais comme les opérateurs mobiles il y a dix ans. Les meilleures offres sont réservées aux nouveaux clients.

Mais il y a une faille. Le coût d’acquisition d’un nouveau client est énorme pour eux. Ils préfèrent souvent rogner leur marge pour garder un client existant plutôt que de le laisser partir chez la concurrence.

Voici la marche à suivre :

  1. Repérez une offre concurrente moins chère (Alpiq, Ohm, La Bellenergie, Alpiq…).
  2. Lancez la souscription (il faut juste votre numéro de PDL/PRM disponible sur votre compteur Linky ou votre facture).
  3. Attendez.

Soit votre fournisseur actuel vous appelle pour s’aligner (comme TotalEnergies l’a fait pour moi), et vous acceptez la nouvelle offre sans rien faire. Soit ils ne vous appellent pas, et vous basculez automatiquement chez le nouveau fournisseur. Dans les deux cas, vous gagnez. Il n’y a aucune coupure de courant, aucune intervention de technicien, c’est purement administratif.

En clair : vous n’avez aucune excuse pour rester sur un contrat signé en 2023. Prenez 10 minutes ce week-end, regardez votre facture, et faites jouer la concurrence. C’est votre argent, après tout.


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