
Depuis le 1er janvier 2023, l’État fédéral suisse a mis en place une obligation solaire pour les nouvelles constructions de plus de 300 m². Mais l’année prochaine, cette mesure pourrait bien s’étendre à la quasi-totalité des bâtiments. À l’origine de cette possible extension, une initiative populaire lancée par les Verts, qui demandent d’inscrire dans la Constitution l’obligation de solariser tous les bâtiments du pays.
Le parti écologiste avance l’argument de la souveraineté énergétique et évoque le « vaste potentiel solaire de la Suisse » pour appuyer sa démarche. D’ailleurs, le solaire en toiture bénéficie, selon lui, d’un large consensus, étant une technologie éprouvée, fiable et déjà bien acceptée par la population.
Récemment, les Verts ont ainsi annoncé avoir franchi le cap symbolique des 100 000 signatures nécessaires. D’après PV Magazine, le seuil aurait même déjà été largement dépassé, atteignant près de 125 000 signatures.
Vers un vote populaire d’une nouvelle loi
En Suisse, une initiative populaire doit rassembler au moins 100 000 signatures valides dans un délai de 18 mois pour pouvoir être soumise au vote. Maintenant que ce seuil est franchi, la Chancellerie fédérale doit vérifier les signatures. Une fois validée, l’initiative sera soumise à une votation nationale où les citoyens décideront de son inscription, ou non, dans la Constitution.
Si la loi est approuvée, les nouvelles constructions seraient donc obligées de s’équiper de panneaux solaires, mesure qui prendrait effet un an après l’adoption du texte. Les bâtiments existants disposeraient quant à eux d’un délai de 15 ans pour se mettre en conformité. Des exceptions resteraient possibles toutefois, notamment pour les bâtiments protégés ou pour les toitures mal orientées.
Des problèmes de réseau électrique et de surcharge financière redoutés par les opposants
La proposition ne fait pas l’unanimité et suscite de vives réticences de la part de certains acteurs. Les fournisseurs d’énergie craignent en effet qu’une généralisation massive du solaire en toiture ne soit pas adaptée au réseau suisse et plaident plutôt pour le développement de grands parcs solaires alpins, plus faciles à intégrer au système électrique.
Le secteur immobilier, de son côté, dénonce un risque de surcharge financière pour les propriétaires, surtout si les subventions sont revues à la baisse. Les coûts pourraient être trop élevés, affirment-ils, notamment pour les bâtiments anciens ou pour les petits propriétaires.

La présidente des Verts, Lisa Mazzone, se veut toutefois rassurante. « Si vous investissez dans le solaire, vous avez la garantie que votre courant sera racheté à un prix minimum, ce qui permet d’avoir un amortissement », a-t-elle rappelé dans une interview à la RTS. Elle appelle néanmoins au maintien des subventions fédérales, que le ministre de l’Environnement souhaite réduire.
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