On le savait au plus mal : ce constructeur de voitures électriques affiche désormais une forme olympique

Rivian revient de loin

 

Des résultats meilleurs que ceux attendus, une production qui devrait augmenter et des marges confortables, tout va mieux pour Rivian. De quoi rassurer les investisseurs.

C’est les montagnes russes chez Rivian. En quelques mois, on est passé de l’entreprise sur le point de couler à celle-là plus en vue chez les analystes. En fin d’année dernière en effet, on se souvient que seulement trois mois après avoir noué un partenariat avec Mercedes, Rivian s’en était détaché pour ne pas sombrer.

Depuis, la firme dont le siège est basé à Plymouth dans le Michigan, n’avait plus trop fait parler d’elle. Jusqu’à ces derniers jours, au lendemain de la publication de ses résultats financiers du deuxième trimestre, particulièrement bons, et aux prédictions très optimistes pour l’avenir de la marque faite par certains analystes. Jusqu’à en faire « l’un des principaux acteurs du marché des véhicules électriques au cours de la prochaine décennie ».

+50 % de marge

C’est en ces termes en effet que Dan Ives, analyste chez Wedbush et plutôt connu pour être un fervent partisan de Tesla, a qualifié Rivian selon l’Investor’s Business Daily. C’est notamment en se basant sur les résultats financiers positifs du deuxième trimestre que le spécialiste a expliqué que la marque se dirigeait dans la bonne direction.

Il faut dire que le constructeur a annoncé l’amélioration de 50 % de la marge brute, le genre de chiffres qu’aiment bien entendre les investisseurs. Cela est notamment dû à la conjonction de réductions de coûts, mais également à une production qui est montée en puissance. À tel point qu’elle est même au-delà des prévisions de Rivian.

Source : Rivian

La perte brute sur chaque véhicule a donc largement diminué au cours des derniers mois puisque Rivian perd désormais 32 595 dollars par véhicule, contre 67 329 dollars avant ce second trimestre 2023. Et en 2022, le constructeur a même perdu jusqu’à 157 000 dollars par voiture. Il revient de loin.

52 000 véhicules produits fin 2023

Ce sont pas moins de 13 992 véhicules qui sont sortis de l’usine de Normal, dans l’Illinois, au deuxième trimestre 2023, tandis que 12 640 voitures ont été livrées. Là où les analystes prévoyaient des chiffres qui ne dépasseraient pas 11 000 unités. Et la production a augmenté de 50 % entre le 1er et le 2e trimestre 2023.

Source : Rivian

Fort de ces chiffres, Rivian a remonté ses propres prévisions de production à 52 000 véhicules sur l’année 2023. C’est 2000 de plus que sa précédente estimation, et plus du double de ce qui était sorti d’usine en 2022 (24 337 unités). Pour autant, cette augmentation de la production n’est pas (encore) synonyme de prix revus à la baisse, le PDG de la marque, RJ Scaringe, ayant déclaré lors de la publication des résultats que le positionnement de ses véhicules est juste.

D’ailleurs, il ne faut pas oublier que si tous les signes sont au vert chez Rivian, tout n’est pas rose non plus avec pas moins de 1,2 milliard de dollars de perdus sur le second semestre 2023, en raison des investissements qui sont faits par l’entreprise. Ce qui est malgré tout bien moindre si l’on se rapporte aux chiffres de l’an dernier.

Source : Rivian

La suite pour Rivian, c’est quoi ?

Ce bilan du deuxième trimestre nous a également permis d’apprendre que c’est son modèle R1S, le SUV totalement fermé à 7 places, qui a représenté 70 % de la production au dernier trimestre. Et que pour la première fois, ce n’est plus le pick-up R1T, premier modèle à être arrivé sur les routes aux États-Unis, qui est le plus produit.

Pour la suite, on a entendu parler d’une version survitaminée baptisée R1X, que l’on pourrait découvrir d’ici la fin 2023. Puis il faudra patienter jusqu’à 2026, année durant laquelle les futurs modèles R2 et R3 seront produits dans la nouvelle usine, qui doit aussi encore sortir de terre, en Géorgie. Et qui devraient contribuer à faire baisser le ticket d’entrée à la marque. De quoi démocratiser cette dernière et pourquoi pas, espérer un destin à la Tesla. Ou du moins lui faire un peu d’ombre.


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