Test du Jumping Night Drone Marshall : un bolide survitaminé, bavard et nocturne

 

La marque française Parrot n’est pas née de la dernière pluie, et elle a bien compris l’engouement suscité par ses engins volants, roulants et flottants. Née en 1994, Parrot connaît aujourd’hui un beau succès avec ses jouets électroniques grand public pilotés par smartphone. Nous avons testé le Jumping Night Sumo, la V2 plus personnelle et plus nocturne de leur amusant Jumping Sumo.

Parrot

Dans la boîte

Si vous êtes coutumiers de la marque au perroquet (Parrot) et de ses engins volants et roulants, vous savez déjà que le bonheur est dans la boîte… et que l’intérieur de la boîte est souvent d’une simplicité enfantine. En guise d’emballage, on a une boîte carrée aux finitions soignées, un support où est encastré le drone, le câble d’alimentation micro USB, la batterie, un guide de démarrage rapide, deux patins en caoutchouc et une enveloppe de stickers pour customiser votre jouet. Si vous souhaitez acheter un chargeur de batterie au lieu de brancher votre drone à votre ordinateur en USB, il faudra en acheter un en complément, il n’est pas fourni dans la boîte. La marque n’a pas renié l’usage principal de son petit bolide : la boîte du minidrone est très connotée « jouet » avec des phrases du type : « Il parle et roule ! »qui ne manqueront pas de rendre les enfants curieux dans les rayons des magasins spécialisés. Pour parfaire le tout, le Jumping Night Drone a un petit nom, le nôtre s’appelle Marshall et il est rouge ! Il existe également dans la version nocturne Buzz en blanc et Diesel en noir.

Parrot
Parrot
Un drone entièrement pilotable par smartphone
Parrot
Le support du drone

Découverte du Jumping Night Drone

Nous avons donc reçu un petit Jumping Night Drone rouge du nom de Marshall, facturé environ 200 euros. Toujours aussi bien conçu que ses confrères, les Jumping Sumo, Marshall est en plastique rouge, avec des roues en caoutchouc noir et un contrepoids métallique (Auto-Balance) à l’arrière pour assurer la stabilisation et la remise sur pied de l’engin après un saut. Le Jumping Night Drone est inséré dans une nouvelle série comportant trois modèles nocturnes (Marshall, Buzz et Diesel) et trois Jumping Race Drone, des drones quasi identiques, mais optimisés pour la course (Max en rouge, Jett en blanc et Tuk Tuk en jaune). Marshall dispose d’une caméra à l’avant capable de filmer en 640 x 480px pour 30 images/seconde et 4Go de mémoire non amovible.

Pour comparer l’ancienne et la nouvelle version, voici les dimensions et caractéristiques du Jumping Sumo :

Jumping Sumo
Le Jumping Sumo de première génération

Dimensions et poids du Jumping Sumo :

  • Roues écartées : 185 x 150 x 110 mm
  • Roues rétractées : 143 x 150 x 110 mm
  • Poids : 180 grammes

Dimensions et poids du Jumping Night Drone :

  • Roues écartées : 186 x 155 x 116 mm
  • Roues rétractées : 143 x  155 x  116 mm
  • Poids : 192 grammes

On voit bien ici que les différences d’envergure entre les deux drones sont infimes. Contrairement à la flopée de jouets technologiques qui ont fait le succès de Parrot, cet engin ne décollera pas du sol… sauf pour faire d’impressionnants sauts parfaitement dosés et acrobatiques. Le Jumping Night Drone est donc un drone sauteur, un robot télécommandé par smartphone. Il fonctionne avec l’application Freeflight 3, tout comme le Rolling Spider et les nouveaux drones volants de Parrot, les Airbone Night Drone et Airbone Cargo Drones ainsi que l’Hydrofoil et le Parrot Bebop. Cette application est compatible Android, iOS et Windows Phone et régulièrement mise à jour. Pensez d’ailleurs à vérifier si elle est dans sa toute dernière version avant de jouer avec votre drone, si la mise à jour n’est pas faite, vous risquez d’avoir des soucis à vous lancer.

Pilotage et paramètres

Contrairement aux minidrones volants Airbone Night et Rolling Spider, le Jumping Night Sumo s’appaire en WiFi au smartphone avec un WiFi auto-généré en 2,4 GHz ou 5 GHz. Si vous avez des soucis à trouver votre drone dans la liste des connexions WiFi disponibles, c’est peut-être que vous n’êtes pas compatible en 5 GHz. En ce cas, appuyez 3 secondes sur le bouton on/off situé à gauche du logement de la batterie et attendez que les yeux du minidrone clignotent en vert. Vous êtes passés en 2,4 GHz et vous pouvez vous appairer en WiFi. Le drone apparaît avec son nom et un numéro de série : « Marshall_00xxx ». Pour être certain de pouvoir utiliser votre drone sans déconnexion, il ne faut pas hésiter à retirer les connexions inutiles, car il peut avoir du mal à se connecter en priorité en cas de connexions abondantes préprogrammées. Une fois que votre Marshall est connecté, vous pouvez lancer l’application Freeflight 3. Vous verrez que votre drone s’appairera automatiquement et vous pourrez ouvrir la fenêtre « Vol libre » pour le pilotage.

Lorsque vous avez pris le contrôle de votre drone, le premier réflexe à avoir est d’aller corriger les paramètres de pilotage. Sur le premier tableau, vous aurez le volume principal des animations, de 0 à 100 % (votre minidrone est bavard, même quand vous ne vous en occupez pas, il émettra une série de petits sons dignes d’un droïde personnel). Sur la deuxième page, vous avez le taux de rotation maximal et la zone neutre de rotation pour concevoir des tours sur-mesure. Le troisième tableau concerne la vitesse maximale et la zone neutre de vitesse et vous retrouverez ensuite la date de votre dernier chargement, les caractéristiques du type de chargeur et le temps estimé pour une recharge complète. Sur l’avant-dernière page, vous pourrez modifier le nom de votre jouet, changer la langue de votre application, choisir le type de connexion WiFi et dire si vous utilisez votre drone en extérieur ou en intérieur. Tout ceci étant paramétré, vous allez pouvoir démarrer le pilotage.

Parler à son drone

Il y a désormais une nouvelle fonctionnalité amusante sur la gamme des Jumping Night et Jumping Race : vous parlez dans votre smartphone en activant le micro, et votre voix est restituée à travers le haut-parleur du Jumping Night Drone. Bon, à moins de souhaiter vouloir faire peur à votre animal de compagnie ou vous amuser avec votre enfant, ça n’a pas de grande utilité. Cela donne toutefois à votre robot un air sympathique et conjugue son air de vrai petit animal robotisé à une voix humaine. Toutes ces fonctionnalités et les petits bruits émis par le drone vous donneront peut-être envie de le mettre en scène, en utilisant sa caméra frontale pour immortaliser ces moments de jeu.

Jumping Night Drone
Le Jumping Night Drone en fin de saut, LED allumées !

Jouer dans le noir

Vous aviez toujours rêvé de pouvoir utiliser votre drone de jour comme de nuit ? C’est désormais possible grâce à l’addition de deux petites LED blanches sur les côtés de la tête du Jumping Night Drone. Elles sont non seulement puissantes, mais également pilotables depuis le smartphone. Vous allez pouvoir varier leur intensité, les faire clignoter ou les faire onduler. L’éclairage s’avère de très bonne qualité pour arroser les environs immédiats parcourus par le drone lorsque vous le pilotez. Grâce à cette option, il est vraiment possible de piloter l’engin sans être en train de le suivre. On le voit évoluer grâce à sa caméra et même s’il va se nicher dans un endroit plus sombre, vous allumez les LED et vous pouvez poursuivre la course.

Prendre de la vitesse

Vous verrez que comme les versions antérieures, le Jumping Night Drone possède deux roues en caoutchouc qui peuvent être étendues ou rétractées. Si vous voulez une course nerveuse, avec des virages serrés, il vaudra mieux utiliser les roues en mode rétracté. Il suffit d’appuyer sur les côtés pour qu’elles se rangent comme il faut. Si vous voulez plutôt utiliser votre drone dans des zones moins praticables, il vaudra mieux déployer les roues.

En revanche, sachez que les roues ne sont pas très antidérapantes et que sur une couette, une moquette ou en général, en intérieur sur des tissus épais, le drone pourra se bloquer et se mettre à rétropédaler. Il préférera vraiment les sols plats et sans bosses pour poursuivre sa course. Enfin, les sauts réalisés sont vraiment acrobatiques et amusants, et tout particulièrement l’animation « Toupie Sauteuse » qui va faire tourner à toute vitesse votre drone sur lui-même puis le projeter en l’air jusqu’à 80 cm de hauteur. Il est intéressant de remarquer que grâce à sa fonction Auto-Balance, le drone va automatiquement se remettre sur pied quelque soit sa position après un saut. Comme gamme de sauts, vous aurez le choix entre saut en longueur et saut en hauteur, toupie sauteuse, tête en bas, tête en haut… bref, de quoi vous amuser de longues… minutes…. en tout cas jusqu’à ce que la batterie se décharge. Ce drone est proposé actuellement autour de 200 euros.

Note finale du test
7 /10
Même si on est vraiment fans de ce petit bolide bien conçu, on regrette toutefois le peu de renouvellement à la gamme apportée aux drones sauteurs de Parrot. Une V2 était nécessaire pour ces modèles qui satisferont les passionnés de modélisme, les enfants et les cinéastes en herbe... Mais elle aurait pu apporter avec elle un nouveau design ou une caméra plus performante, par exemple. L'autonomie du Jumping Night Drone reste très basse, 20 minutes au maximum, et on constate plutôt un déchargement de la batterie en 15 minutes, voire moins si on utilise les LED et qu'on réalise de nombreuses figures. La recharge rapide se fait en 25 minutes mais cela reste toutefois contraignant et il faudra acheter un chargeur et des petites batteries additionnelles pour avoir le moins de frustration possible si on souhaite utiliser le drone longtemps.
Le modèle de base reste excellent, et ses améliorations bien que minimes le gardent à haut niveau. On a hâte de voir Parrot continuer à développer des engins aussi ludiques et pilotables avec smartphone.

Points positifs
Notre Verdict

  • Design ludique et conception soignée

  • Facile à piloter

  • Gamme de sauts et mouvements

Points négatifs
Notre Verdict

  • Batterie trop faible

  • Compliqué à appairer

  • Rien de très nouveau par rapport à l'ancien modèle