EEDAR renverse notre vision des joueurs « baleines »

 

Les joueurs « baleine », c’est ainsi que sont désignés les joueurs qui dépensent une grande quantité d’argent dans un jeu vidéo sous le modèle freemium. Représentant souvent moins de 0,5 % de la population des joueurs sur un titre, ils en assurent néanmoins en général 70 à 90% des revenus. EEDAR présente les résultats d’une étude sur le gaming mobile et tablette, et il en ressort des informations intéressantes.

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Petit rappel avant de commencer, et cela permettra à certains de vous d’en apprendre un peu plus sur l’analyse de la population de joueurs par les éditeurs et les analystes du jeu vidéo. Les joueurs sont découpés en 3 catégories, dans le monde dominant du freemium. Ceux qui ne payent pas, ceux qui payent un peu, et ceux qu’on appellent les « baleines », qui payent beaucoup, vraiment beaucoup. Ceux qui sont capables de dépenser 200 euros dans un jeu en théorie gratuit. Ces joueurs représentent généralement moins de 0,5 % des utilisateurs mais fournissent à eux seuls entre 70% et 90% des revenus du jeu.

L’étude du cabinet d’analyses EEDAR (Electronic Entertainment Design and Research) présente des chiffres intéressants qui montrent que les outils tels que les classements, les étoiles, les critiques et surtout le bouche à oreille comptent essentiellement pour cette dernière catégorie de joueurs, là où le prix leur importe moins qu’aux autres joueurs. Pas si logique en y réfléchissant, car cela signifie que les joueurs « baleines » vérifient à de nombreuses reprises la qualité d’un jeu avant de l’essayer, qu’ils sont donc exigeants, et sont prêts à payer un jeu même s’ils vont dépenser beaucoup dedans ensuite. Autre détail intéressant : ils jouent peu lors des pauses ou des transports, et s’adonnent au jeu mobile comme à n’importe quel autre jeu vidéo, à plein temps.

Mais le plus surprenant dans l’étude vient de l’analyse poussée de ces joueurs « baleines » (et des autres, comparativement), car on y apprend que les joueurs « baleines » sont en fait ceux qui jouent également le plus aux jeux vidéos PC et console. Passant presque deux fois plus de temps sur PC et console que les joueurs moins dépensiers sur mobiles. Et ils jouent même plus sur PC et console que sur mobile et tablette. Cela a de quoi étonner quand la plupart des éditeurs voyaient souvent les joueurs « baleines » comme des joueurs peu exigeants, peu expérimentés dans les jeux vidéos, qui ne joueraient presque que sur mobile et qui dépenseraient des montagnes sans avoir connaissance des autres jeux vidéos.

Pour ceux qu’intéressent les analyses et les chiffres, voici l’étude sur les habitudes de jeu, via Gamasutra, lui-même via EEDAR. Attention toutefois car l’étude est menée sur 3000 joueurs américains, c’est peu et sujet à des écarts entre l’étude et la réalité. Mais cela soulève des points intéressants.

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