« Continuez sans accepter » : l’Europe songe à se débarrasser des bannières cookies

 
L’Union européenne aimerait mettre à jour son règlement obligeant les sites web à afficher une bannière de consentement pour les cookies.
Source : Photo de Vyshnavi Bisani sur Unsplash

Tous les internautes européens connaissent cette pop-up. Celle qui nous demande notre consentement aux cookies sur les sites web que nous visitons. Ces fichiers qui permettent de suivre l’utilisateur, cerner ses habitudes, pour lui servir de la publicité ciblée ou développer des fonctions sur mesure.

Certains ont pris l’habitude d’accepter sans regarder, d’autres ont toujours le courage d’aller chercher l’option « continuez sans accepter », quand cette option n’est pas payante.

Cette fenêtre n’a pas toujours été là. Elle vient d’une directive de l’Union européenne datant de 2009. Le vieux continent réfléchit désormais à faire évoluer sa législation.

« Trop de consentement tue le consentement »

L’avocat Peter Craddock spécialiste de la question des données, partage avec Politico.eu son analyse.

Trop de consentement tue le consentement. Quand les gens ont l’habitude de donner leur consentement pour tout, ils peuvent cesser de lire les informations en détail, et si le consentement est la norme pour tout, il n’est plus perçu de la même manière par les utilisateurs.

À l’image des conditions générales d’utilisations, nous nous sommes collectivement mis à donner notre consentement sans vraiment y réfléchir. Ce consentement n’a donc plus vraiment de valeur.

L’Union européenne aimerait donc proposer un texte dès ce mois de décembre pour ajuster cette bannière obligatoire. Il serait, par exemple, question de déplacer le réglage au niveau du navigateur. Vous indiqueriez à Firefox ou Chrome que vous ne souhaitez pas de cookies, et le navigateur se chargerait de transmettre votre non-consentement aux sites, sans passer par une bannière sur chaque site.

Côté industriel, le souhait serait plutôt de purement et simplement supprimer ce règlement pour en intégrer des notions à la loi plus générale du RGPD (Règlement général sur la protection des données).

Quoi qu’il en soit, la réouverture du dossier devrait mener à des débats animés entre les défenseurs de la vie privée et l’industrie de la donnée et de la publicité en ligne.


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