« 30 000 licenciements » : Amazon vient de confirmer ce qu’on refusait tous d’admettre sur l’IA

 
Amazon va licencier 30 000 personnes dès cette semaine. Pas par crise, par stratégie. L’IA remplace les humains, la productivité explose, les bénéfices aussi.

30 000 licenciements d’un coup. Amazon, deuxième employeur américain, 670 milliards de chiffre d’affaires, 70 milliards de bénéfices, vient d’annoncer la couleur : l’intelligence artificielle ne va pas « transformer » le travail, elle va le remplacer.

Les chiffres qui font froid dans le dos

Amazon ne licencie pas 30 000 personnes par hasard ou par crise économique. L’entreprise se porte comme un charme : 670 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, 70 milliards de bénéfices nets. On ne parle pas d’une entreprise qui lutte pour survivre, on parle de la cinquième valorisation boursière mondiale.

Les départements visés ? Ressources humaines, logistique, cloud computing, jeux vidéo. Autrement dit : les cols blancs. Ceux qui pensaient que l’automatisation, c’était un problème d’ouvriers et de caissières. Raté. Cette fois, ce sont les fonctions support qui trinquent, 10 % des 350 000 employés de bureau. Les entrepôts et la livraison ne sont pas touchés… pour l’instant.

En 2022, Amazon avait déjà viré 27 000 personnes après la frénésie d’embauche du Covid. Entre 2018 et 2022, ils avaient triplé leurs effectifs pour répondre à l’explosion du e-commerce. Trois ans plus tard, nouvelle purge. Sauf que cette fois, le contexte est différent : l’entreprise ne corrige pas une erreur de recrutement, elle prépare l’avenir.

Ce que disent les documents internes

Là où ça devient vraiment intéressant, c’est quand on lit ce qu’Amazon dit en interne. En juin dernier, Andy Jassy, le CEO, a envoyé une note aux employés.

Pas de langue de bois : l’IA générative va « réduire le nombre total des effectifs » dans les années à venir. Il ne parle pas de « transformation », de « requalification » ou d’autres euphémismes corporate. Il dit : moins d’humains.

Mais le vrai scoop, c’est le rapport interne obtenu par le New York Times il y a quelques jours. Amazon prévoit d’automatiser 75 % de ses opérations d’ici 2033 grâce à l’IA et aux robots. La firme compte doubler ses ventes tout en évitant 600 000 embauches.

Amazon a évidemment minimisé, ils évoquent un « document de travail incomplet« . Sauf qu’entre-temps, ils ont dévoilé trois prototypes qui confirment exactement cette stratégie :

Le message est limpide : chaque poste est sous surveillance, chaque tâche est candidate à l’automatisation.

Alors, que faut-il en penser ? C’est troublant. Pas techniquement, l’IA est impressionnante. Moralement. Une entreprise qui brasse 670 milliards de dollars et fait 70 milliards de bénéfices pourrait être à l’avant-garde d’une transition juste. Elle préfère optimiser sa masse salariale, ce qu’aime beaucoup Wall Street apparemment. L’action Amazon grimpe. Les analystes saluent « l’optimisation des coûts » et « l‘amélioration de la marge opérationnelle« .


Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.

Recherche IA boostée par
Perplexity