Dyson a un don agaçant pour nous faire croire qu’on a besoin de réinventer la roue, ou dans ce cas précis, l’aspirateur balai. En fait, on aime bien ça, il faut l’avouer.
Avec le PencilVac Fluffycones, la marque anglaise ne cherche pas à vous vendre de la puissance brute, mais une sensation. Celle de tenir un sabre laser de 38 mm de diamètre capable de pulvériser les moutons de poussière sous votre canapé. C’est l’anti-V16 : fini le gros bidon, fini la gâchette qui fait mal au doigt, place à un tube ultra-fin conçu pour les petits espaces et les maniaques du parquet.
Dyson PencilVac FluffyconesFiche technique
| Caractéristiques | Dyson PencilVac Fluffycones |
| Poids | 1,8 kg |
| Dimensions | 1160 x 226 x 38 mm |
| Puissance | 55 Air Watts (Mode Max) |
| Moteur | Hyperdymium (140 000 tr/min) |
| Autonomie annoncée | 30 min (Eco) / <10 min (Boost) |
| Collecteur | 0,08 L (C’est minuscule) |
| Brosse | Fluffycones (4 rouleaux coniques) |
| Prix | 499 € |
L’exemplaire de ce test nous a été prêté par Dyson.
Dyson PencilVac FluffyconesDesign, installation et accessoires
On a l’habitude des aspirateurs balais qui ressemblent à des fusils d’assaut futuristes, ici, on dirait une flûte traversière designée par Apple.
Le corps principal est un simple tube de 3,8 cm de diamètre. C’est déroutant, c’est beau, et la qualité de fabrication est, comme toujours chez Dyson, impeccable. Les plastiques sont denses, les assemblages au micron près.
La prise en main est unique. Il n’y a pas de poignée « pistolet » classique. Vous tenez littéralement le moteur et la batterie dans la main. C’est déconcertant de légèreté (on a l’impression qu’il pèse moins que ses 1,8 kg), mais cela pose un souci ergonomique immédiat : comme c’est un tube lisse, il n’y a pas de zone de préhension définie. On a tendance à le faire glisser, surtout si on a les mains sèches.
Parlons de ce bouton d’allumage. C’est une catastrophe d’ergonomie. Il est ultra-sensible et placé pile là où votre pouce se pose naturellement pour tenir l’appareil. Résultat : pendant mes premiers passages, j’ai éteint l’aspirateur involontairement trois fois en deux minutes. Il faut apprendre à tenir le tube différemment, ce qui est un comble pour un produit censé simplifier la vie.
L’accessoire star, c’est la brosse Fluffycones. Ce ne sont pas les rouleaux classiques, ici on a quatre cônes motorisés qui tournent dans des sens opposés.
L’absence de bordures en plastique sur les côtés est un coup de génie : les rouleaux touchent directement les plinthes. Cela fait également des minis cyclones de pils, on en reparlera plus loin.
L’installation est un jeu d’enfant grâce au système de charge magnétique. Fini le plug qu’on galère à enfoncer. Vous « claquez » le PencilVac sur sa station murale (ou son pied) et ça charge. C’est satisfaisant, c’est propre. Dyson a compris que la friction à l’usage (le fait de devoir brancher un câble) est ce qui nous empêche de passer l’aspirateur pour une petite miette.
Un mot sur le mécanisme de vidage. Contrairement aux trappes qui s’ouvrent par le bas, ici le collecteur coulisse vers le bas comme une seringue, éjectant la poussière via une membrane en caoutchouc.
Le laser vert est toujours de la partie, intégré directement sur la tête Fluffycones. Il éclaire vers l’avant et l’arrière. C’est à double tranchant : c’est génial pour voir la poussière, mais c’est déprimant de voir à quel point votre sol est sale 10 minutes après avoir nettoyé.
Seule concession positive à la modernité dans ce corps : un petit écran LCD couleur qui affiche l’autonomie restante à la seconde près. Cela vous indique aussi quand l’aspiration est bloquée.
Niveau accessoires, c’est le minimum syndical pour 500 euros : un suceur combiné et la brosse principale. Pas de mini-brosse motorisée pour le canapé dans le pack de base.
L’encombrement est son atout principal. Il se glisse littéralement partout. Je l’ai laissé traîner dans le salon, coincé entre le mur et le meuble TV, et il disparaît dans le décor. C’est le premier aspirateur qu’on n’a pas honte de ne pas ranger.
Enfin, une petite anecdote d’usage : sa forme de bâton permet d’atteindre des plafonds ou des dessus de meubles avec une facilité déconcertante. Vous n’avez pas le poids du bloc moteur qui tire sur le poignet comme sur un V15. Pour chasser les toiles d’araignées, c’est l’arme ultime.
Dyson PencilVac FluffyconesPerformances
Est-ce que ça aspire ? Oui, mais… n’espérez pas décaper votre maison du sol au plafond. Avec 55 Air Watts (équivalent à 10 000 Pa, deux à fois moins que les Dyson classiques), on est sur une aspiration d’appoint. Sur du carrelage ou du parquet, c’est suffisant. La poussière, les poils de chat, les miettes de pain, tout y passe sans problème. Sauf, peut-être les objets trop gros, comme des feuilles par exemple.
La brosse Fluffycones est une merveille de glisse. On a l’impression que l’aspirateur est monté sur coussin d’air. Il pivote à 360 degrés avec une souplesse insolente. Vous pouvez contourner un pied de table en faisant des « 8 » sur le sol sans vous tordre le poignet. C’est là que réside le vrai luxe de ce produit : la fluidité de mouvement.
Par contre, si vous avez des tapis épais ou de la moquette, fuyez. C’est non. J’ai essayé sur le tapis à poils longs du salon : la brosse s’arrête net, le moteur se met en sécurité. Il n’a tout simplement pas le couple nécessaire pour entraîner les rouleaux dans la fibre. C’est un aspirateur pour sols durs exclusivement. Peut-être les tapis à poils ras, mais n’espérez pas de miracle.
La gestion des cheveux est surprenante. Les cônes sont conçus pour évacuer les cheveux vers l’extrémité (grâce à la force centrifuge et la forme conique) avant qu’ils ne soient aspirés. Du coup, aucun cheveu emmêlé autour de la brosse après deux semaines. Pour les propriétaires d’animaux, c’est pasmal.
Le bruit est… typé Dyson. Ça siffle aigu. Le moteur tourne à 140 000 tours/minute juste à côté de votre main, et donc pas très loin de vos oreilles. Ce n’est pas assourdissant, mais cette fréquence stridente peut agacer. Personnellement, ça n’a gêné personne à la maison.
La chauffe est un point à surveiller. Comme le moteur est dans le manche que vous tenez, après 10 minutes en mode Boost, vous avez chaud à la main. En hiver c’est sympa, en été ça va être moite.
Parlons de l’autonomie. Dyson annonce 30 minutes. C’est vrai, mais en mode Eco et sans brosse motorisée activée à fond. Dans la vraie vie, en mode auto/médium avec la brosse Fluffycones, comptez 20 minutes. En mode Boost ? À peine 8 minutes. C’est court.
Mais le vrai goulot d’étranglement, ce n’est pas la batterie, c’est le bac à poussière. Avec 0,08 L, il se remplit vite. Si vous avez un chat qui perd ses poils, vous allez faire des allers-retours à la poubelle toutes les 7 à 8 minutes. C’est le prix à payer pour la finesse, mais ça casse le rythme du ménage.
L’aspiration des gros débris (type croquettes, feuilles ou céréales) est compliquée. Souvent, la brosse les repousse au lieu de les avaler parce qu’elle est trop basse. Il faut « lever » le nez de l’aspirateur pour les attraper, ce qui est contre-intuitif.
Au final, les performances sont celles d’un excellent « balai magique » technologique, pas d’un aspirateur principal. Il est là pour le coup de propre quotidien, le « quick fix » avant que les invités arrivent, pas pour le grand ménage de printemps.
Dyson PencilVac FluffyconesApplication
Oui, il y a une application. Oui, pour un aspirateur. C’est connecté via l’app MyDyson. Est-ce utile ? Pas vraiment au quotidien. L’appairage est rapide et stable, c’est déjà ça.
L’intérêt principal est dans les tutoriels vidéos intégrés (très bien faits) pour comprendre comment démonter la brosse ou nettoyer le filtre. L’app vous prévient aussi s’il y a un blocage ou s’il faut changer le filtre.
Dyson PencilVac FluffyconesEntretien
C’est là que le PencilVac marque des points et en perd. Le vidage « seringue » est propre, mais comme dit plus haut, vous allez le faire souvent. Un peu trop souvent.
Le nettoyage du filtre est simple mais nécessite de déclipser le corps de l’appareil.
Le filtre est minuscule, il faudra le laver régulièrement sous l’eau pour maintenir l’aspiration. Le point noir, c’est l’intérieur du tube transparent : comme il est très étroit, la poussière fine colle aux parois et le mécanisme de raclette ne nettoie pas tout parfaitement.
Ça finit par faire un peu cracra visuellement. Heureusement, la brosse Fluffycones se démonte entièrement et les rouleaux se lavent sous l’eau.
Enfin, la batterie du Dyson PencilVac Fluffycones est amovible et peut être remplacée facilement d’un simple clic.
Dyson PencilVac FluffyconesPrix et disponibilité
Le Dyson PencilVac Fluffycones est disponible dès maintenant au prix de 499 euros. Est-ce que c’est cher ? Oui. Pour le même prix, vous avez des aspirateurs balais concurrents bien plus puissants et polyvalents. Vous payez ici la miniaturisation, la marque et le design. Ne comptez pas sur une baisse de prix rapide, Dyson verrouille ses tarifs comme Apple.
Si vous cherchez ce format « balai » ultra-maniable mais que le prix vous rebute, regardez du côté du Dyson Omni-glide. C’est l’ancêtre de ce modèle. Il est moins puissant, moins tech, a une autonomie encore plus ridicule, mais il coûte souvent 200 € en occasion et offre cette même sensation de glisse sur sols durs.
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