Vous l’avez peut-être aperçu dans les vitrines ou sur les publicités : le Dyson V16 Piston Animal est le dernier né de la gamme d’aspirateurs-balais premium de la marque britannique. Lancé en septembre 2025 à 849 € chez nous, il débarque avec de belles promesses. Un compacteur de poussière intégré qui multiplie la capacité du bac, un système pour changer d’accessoire sans se casser le dos, et surtout cette fameuse brosse double conique censée en finir une bonne fois pour toutes avec les cheveux emmêlés. Sur le papier, ça donne envie.
Sauf qu’après l’avoir utilisé plusieurs semaines dans différentes conditions – parquet, carrelage, moquette, avec animaux –, le bilan s’avère plus contrasté qu’espéré. Certaines nouveautés se révèlent vraiment pratiques au quotidien, on ne va pas le nier. Mais d’autres choix techniques posent franchement question, notamment cette fameuse brosse principale qui, spoiler, n’est pas aussi polyvalente qu’annoncée. Du coup, une vraie interrogation se pose : le V16 mérite-t-il son ticket d’entrée face aux V15 Detect et Gen 5 Detect qui restent disponibles, souvent moins chers ? C’est ce qu’on va regarder ensemble.
Dyson V16 Piston AnimalFiche technique
| Caractéristique | Dyson V16 Piston Animal |
| Moteur | Hyperdymium 900 W, 140 000 tr/min |
| Puissance d’aspiration | 315 W d’air |
| Capacité du bac | 1,35 L |
| Autonomie | Jusqu’à 70 minutes (mode éco) / 16-17 minutes (mode boost) |
| Poids | 3,4 kg |
| Système de filtration | HEPA entièrement scellé |
| Modes de nettoyage | Éco, Auto, Boost |
| Écran LCD | Oui, avec compteur de particules |
| Connectivité | Bluetooth, Application My Dyson |
| Prix | 849 € |
Le V16 embarque le moteur le plus rapide jamais développé par Dyson : 140 000 tours par minute. Ce moteur brushless, super compact, génère 315 watts d’aspiration constante grâce à un système cyclonique entièrement revu.
Côté capacité, le bac de 1,35 litre se situe dans le haut du panier. Dyson annonce même qu’avec le compacteur, vous pourriez stocker jusqu’à 30 jours de saleté. Bon, dans la vraie vie, surtout si vous avez des chiens ou des chats, vous viderez quand même plus régulièrement – mais l’idée est là.
L’autonomie grimpe jusqu’à 70 minutes en mode éco, ce qui vous laisse largement de quoi faire toute la maison. Et même en mode boost, vous tenez 16 à 17 minutes.
L’exemple de ce test nous a été fourni par Dyson.
Dyson V16 Piston AnimalInstallation
Dès l’ouverture du carton, on sent que Dyson soigne sa présentation. L’emballage recyclé intègre des protections en tissu réutilisables – un petit détail qui montre qu’on est bien dans du haut de gamme. À l’intérieur, vous trouvez l’unité principale, le tube, la nouvelle brosse All Floors Conical Sense, et selon la version choisie, différents accessoires.
La version Animal testée ici inclut la brosse motorisée Hair Screw 2.0 (parfaite pour les canapés et matelas), une brosse combinée 2-en-1 avec fonction dépoussiérage, et trois embouts suceurs. Si vous optez pour le kit de nettoyage spécialisé à 899 €, vous ajoutez une brosse souple pour surfaces délicates, un tuyau flexible de 75 cm et un embout suceur rotatif. Un support mural avec chargeur complète le tout.
Il existe également une version Submarine intégrant la tête lavante qui aspire et lave simultanément les sols durs, mais nous ne l’avons pas testée dans le cadre de cet essai. Un support mural avec chargeur complète le tout.
L’assemblage se fait en quelques minutes, sans outil. Les éléments s’emboîtent avec des clics rassurants qui vous confirment que c’est bien verrouillé. Le tube se fixe à l’unité principale par un simple système à baïonnette, et vous pouvez clipser les accessoires soit directement sur le corps pour un usage en mode main, soit au bout du tube pour plus de portée.
Le support mural nécessite de percer deux trous – chevilles et vis fournies. Le câble s’intègre proprement dans la structure pour éviter les fils qui pendent. Une fois installé, vous glissez le V16 dessus pour le recharger verticalement, sans encombrer. Si percer vous rebute, aucun souci : branchez simplement le chargeur directement sur l’aspirateur posé quelque part.
Le manuel existe aussi dans l’application My Dyson, avec des guides visuels et des vidéos. Ça aide vraiment à comprendre les nouvelles fonctions, notamment ce fameux compacteur ou le système de libération rapide. Beaucoup plus clair qu’une notice papier en 12 langues.
Attention toutefois si vous possédez déjà un Dyson : le V16 n’accepte pas les anciens accessoires. Le nouveau mécanisme de fixation, avec ses raccords angulés pour le montage debout, rompt la compatibilité avec les générations précédentes. Vos vieux outils ne serviront donc plus, ce qui représente un coût caché non négligeable.
La première charge prend environ 4h30. L’écran LCD affiche la progression en pourcentage, pratique. Une fois chargé, vous pressez le bouton marche/arrêt – plus de gâchette à maintenir comme avant. Bon, d’un côté, ça soulage vraiment la main lors des longues sessions, de l’autre, pour un nettoyage éclair de 30 secondes, il faut mobiliser les deux mains (une pour tenir, l’autre pour allumer/éteindre). Mais tout ça, on va en parler à la suite.
Dyson V16 Piston AnimalErgonomie et design
Le V16 affiche clairement ses ambitions premium avec sa finition noir mat sur la tête moteur, ce qui contraste avec le bleu emblématique Dyson sur le corps. Dès la prise en main, la qualité se ressent. Les matériaux inspirent confiance, les assemblages sont précis, rien ne grince. On comprend mieux pourquoi Dyson pratique ces tarifs.
Avec 3,4 kg sur la balance, il reste dans la moyenne haute des aspirateurs-balais premium, juste 100 grammes de moins que le Gen 5 Detect.
Cette petite différence se fait sentir quand vous nettoyez en hauteur – plafonds, étagères hautes – même si ça paraît minime sur le papier. La répartition du poids est bien pensée, le centre de gravité bien placé limite la fatigue du poignet. Personnellement, mon aspirateur-balais du quotidien est un V12, donc je ressens vraiment la différence de poids ici (2,4 kg, contre 3,4 kg).
La vraie nouveauté, c’est ce collier rouge sur le tube. Vous le poussez vers le bas et hop, la brosse se libère sans que vous ayez à vous baisser. Pareil pour remettre les accessoires : les raccords angulés permettent de tout faire debout. Franchement, ça change la vie, surtout si vous avez des problèmes de dos ou si vous alternez souvent entre les outils.
Ce mécanisme demande un petit temps d’adaptation. Au début, les articulations résistent un peu, on n’ose pas trop forcer. Avec l’usage, ça s’assouplit sans perdre en solidité. Trois embouts suceurs sont intégrés à différents endroits : un sur le corps principal, un au bout du tube, et un troisième amovible pour les zones vraiment difficiles d’accès.
La poignée, légèrement texturée, assure un bon grip même si vos mains transpirent après 20 minutes de ménage intensif. Le bouton marche/arrêt tombe naturellement sous le pouce. Une simple pression et c’est parti, plus besoin de maintenir une gâchette comprimée comme sur les anciens modèles. Votre main vous dira merci lors des sessions de plus de 15 minutes. Le revers de la médaille : pour un petit nettoyage rapide, vous devez gérer deux mains (tenir + actionner).
L’écran LCD juste à côté du bouton affiche le mode actif, l’autonomie restante en minutes, et ce fameux compteur de particules en temps réel. Ce dernier visualise le nombre et la taille des poussières aspirées, classées par catégories microscopiques. C’est assez hypnotisant de voir les chiffres s’emballer sur une zone particulièrement sale. Utilité pratique discutable, mais ça motive bizarrement à passer l’aspirateur plus souvent.
La maniabilité sur le terrain impressionne vraiment. La brosse pivote avec une fluidité remarquable, vous slalomez facilement entre les pieds de chaise. Le col flexible de la tête s’articule sans résistance, et l’ensemble glisse sur tous les sols comme si de rien n’était. Pour nettoyer sous les meubles bas, vous tournez l’articulation de 90° et la brosse s’aplatit complètement. Nickel.
Dernier point, ce fameux compacteur à piston qui constitue la vraie innovation du V16. Vous actionnez le levier rouge d’une seule main, et ça compresse le contenu du bac pour libérer de l’espace. Au moment de vider, ce même levier éjecte tout d’un coup, sans que vous ayez besoin de mettre les doigts dans la poussière. Le mécanisme fonctionne vraiment bien, presque trop satisfaisant – vous pourriez être tenté de vider le bac juste pour le plaisir du geste.
Dyson V16 Piston AnimalPerformances
Les performances du V16 réservent quelques surprises, pas toutes agréables. Commençons par le positif : au quotidien dans une grande maison avec différents sols et deux chiens qui perdent leurs poils, l’aspirateur démontre une vraie puissance. Il avale sans broncher des volumes impressionnants de poussière, cheveux et saletés diverses. Le compacteur optimise vraiment la capacité du bac, vous faites moins d’allers-retours à la poubelle.
Le mode automatique mérite des compliments. L’appareil détecte le type de sol et adapte non seulement la puissance d’aspiration, mais aussi la vitesse des brosses rotatives. Vous l’entendez clairement monter en régime quand vous passez du parquet à la moquette. Cela évite les réglages manuels et cela optimise l’autonomie. Vous parcourez toute la maison en mode auto sans vous poser de question.
L’autonomie tient les promesses. En mode éco, on frôle effectivement les 70 minutes annoncées, largement suffisant pour nettoyer plusieurs fois un logement moyen. Plus impressionnant : le mode boost délivre 16 à 17 minutes d’aspiration maximale, dépassant même légèrement les specs officielles. De quoi faire un grand nettoyage complet en puissance sans recharge intermédiaire.
Sur sol dur, le V16 collecte 99 grammes de saleté sur 100 déposés lors de nos tests standardisés. Excellent sur le papier. Mais voilà la nuance : contrairement au Gen 5 Detect qui aspirait tout en un passage, le V16 nécessite parfois un aller-retour pour tout ramasser. L’absence de brosse dédiée aux surfaces dures se fait sentir. Cette brosse universelle conique, malgré ses qualités, n’égale pas un rouleau spécialisé sur carrelage ou parquet.
Sur tapis et moquette, c’est là que ça se gâte. Le V16 capture environ 62 grammes sur 100 sur tapis à poils hauts – correct, mais vraiment pas exceptionnel. Le Gen 5 Detect, pourtant plus ancien, fait bien mieux.
Cette contre-performance s’explique par la conception de la brosse conique. L’espace entre les deux rouleaux crée une zone morte où rien ne passe. Cette bande centrale, plus large et plus adhérente que sur les modèles précédents, repousse les grosses particules au lieu de les laisser glisser sous la brosse vers la zone d’aspiration. Sur moquette, résultat : les débris se dispersent au premier passage avant d’être partiellement ramassés au retour. C’est un peu frustrant.
Sur carrelage avec des gros débris type flocons d’avoine, même souci. Ils s’accumulent devant la brosse et se dispersent quand vous essayez de soulever l’aspirateur pour passer dessus. Les V15 et Gen 5 collectaient tout proprement au premier passage. La géométrie de la nouvelle brosse, avec sa forme pointue à l’avant, pose aussi un vrai problème de bords : impossible d’aspirer efficacement le long des plinthes en approche frontale. Vous devez systématiquement attaquer en biais, et dans les coins serrés, oubliez un nettoyage vraiment minutieux.
La promesse de démêlage des cheveux longs, elle, est tenue. Les deux brosses coniques évacuent les cheveux vers les extrémités plutôt que de les laisser s’enrouler au centre. Après plusieurs semaines d’utilisation avec cheveux longs, zéro enchevêtrement. Ce bénéfice reste toutefois à relativiser : les précédentes brosses Dyson classiques ne posaient déjà pas vraiment de problème avec des cheveux de longueur normale. Seules les personnes avec des cheveux exceptionnellement longs (plus de 60 cm du genre Raiponce) verront une différence vraiment marquée.
Le laser vert pour montrer la poussière invisible fonctionne bien. Plus puissant que sur le Gen 5 et repositionné au centre, il projette une lumière uniforme qui dévoile les particules microscopiques sur sols durs. Cette fonction se désactive via l’application si elle vous semble superflue. Elle reste fascinante les premières fois, révélant l’étendue de la poussière invisible à l’œil nu.
La filtration HEPA entièrement scellée remporte tous les tests haut la main. Le filtre reste impeccable même après des semaines d’usage intensif, preuve que le système cyclonique repensé capture davantage en amont. Si vous êtes allergique, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Dyson V16 Piston AnimalApplication
L’application My Dyson, disponible sur iOS et Android, se connecte au V16 via Bluetooth. L’appairage se fait facilement. L’interface présente un tableau de bord avec l’historique de vos sessions : durée, surface estimée nettoyée, nombre de particules capturées par taille. Ces statistiques restent essentiellement anecdotiques, mais peuvent motiver les adeptes de la gamification des tâches ménagères (dont je fais partie, je l’avoue).
L’application notifie quand une mise à jour du firmware est disponible et guide l’installation. Elle fournit également des guides de maintenance avec vidéos pour nettoyer les filtres, démêler les brosses ou diagnostiquer un problème. Une section dépannage analyse les codes d’erreur de l’écran LCD et propose des solutions.
Dyson V16 Piston AnimalEntretien et maintenance
Le V16 se distingue par une facilité d’entretien remarquable. Vider le bac à poussière, rendu hygiénique par le mécanisme à piston, s’effectue sans contact avec la saleté. Vous ouvrez le clapet, actionnez le levier rouge pour éjecter le bloc compacté, et voilà. Les résidus tombent proprement dans la poubelle sans générer de nuage. L’opération est même étonnamment satisfaisante sur le plan tactile.
Le système de filtration demande un entretien minimal. Dyson recommande de laver le filtre à l’eau froide une fois par mois. Il se retire en un quart de tour à l’arrière, se rince sous le robinet jusqu’à eau claire, puis s’égoutte 24 heures avant réinstallation. Attention : jamais de filtre humide dans l’appareil, ça endommagerait le moteur. Les filtres de remplacement existent théoriquement, mais leur disponibilité chez Dyson a historiquement posé problème avec des ruptures fréquentes. Les alternatives tierces testées par divers utilisateurs se révèlent souvent décevantes.
La brosse All Floors Conical Sense se démonte facilement. Un clip de chaque côté se soulève, libérant le couvercle transparent. Les deux rouleaux coniques se retirent en tirant dessus. Cette accessibilité facilite l’élimination des débris coincés ou des fils qui auraient échappé au système anti-emmêlement. Le tout se lave à l’eau savonneuse tiède et doit sécher complètement avant remontage.
La brosse Hair Screw 2.0 pour tissus suit le même principe. Un levier libère le couvercle, vous extrayez le rouleau pour maintenance. La bande caoutchoutée et les doigts en silicone se nettoient sans difficulté. Cette conception modulaire, typique de Dyson, facilite vraiment l’entretien régulier et prolonge la durée de vie des accessoires.
Point d’attention : les trois écrans protecteurs en amont des cyclones peuvent se colmater lors d’utilisations intensives, notamment après avoir aspiré beaucoup de débris fins. Le levier de compactage aide à déloger ces résidus, mais parfois un nettoyage manuel s’impose. Cette maintenance supplémentaire, bien que peu fréquente, rappelle que l’absence de préfiltration cyclonique dans le bac transfère davantage de charge sur ces écrans intermédiaires.
Enfin, la batterie du Dyson V16 Piston Animal est entièrement amovible, un véritable atout pour l’avenir. Cette conception permet de remplacer facilement la batterie lorsqu’elle montre des signes de fatigue ou cesse de fonctionner, sans avoir à changer tout l’appareil.
C’est quelque chose d’important, car la batterie est souvent le premier composant à s’user avec le temps. Je vous encourage d’ailleurs à lire cet article sur Numerama consacré à ce sujet.
Dyson V16 Piston AnimalPrix et disponibilité
Le Dyson V16 Piston Animal affiche 849 € en France. Cette tarification le place légèrement sous le Gen 5 Detect lors de son lancement, même si ce dernier bénéficie désormais régulièrement de promos le rendant plus accessible. Dyson justifie ce prix par les innovations exclusives, comme le compacteur de poussière, la brosse anti-emmêlement, la qualité de fabrication, mais reste-t-on dans le raisonnable ?
En France, trois versions coexistent : le modèle standard Animal à 849 €, une version avec kit de nettoyage spécialisé à 899 € incluant trois accessoires supplémentaires (brosse souple, tuyau flexible, embout rotatif), et une édition Submarine intégrant la tête lavante pour aspirer et laver simultanément les sols durs, à un prix encore supérieur, que nous n’avons pas testé.
Dyson V16 Piston AnimalAlternatives
Face au V16, regardons d’abord chez Dyson même. Le Gen 5 Detect se trouve désormais entre 650 et 700 € en promotion, et il délivre de meilleures performances sur tapis tout en conservant une brosse spécialisée pour sols durs. Son écran et ses fonctions automatiques rivalisent avec le V16. Certes, il n’a pas le compacteur ni la libération rapide des accessoires, mais cela justifie-t-il 150 à 200 € de plus pour des résultats d’aspiration inférieurs ?
Le V15 Detect, souvent proposé autour de 500 € en promo, est un rapport qualité-prix redoutable. Il surpasse le V16 en performance pure sur tous types de sols. Il conserve la gâchette à maintenir et il n’a pas les dernières innovations, mais si vous privilégiez l’efficacité de nettoyage au confort d’utilisation, le V15 reste un choix pertinent et économique.
Hors écosystème Dyson, des marques comme Dreame proposent des aspirateurs-balais haut de gamme entre 400 et 600 €, comme le V20 et le V30. Nous allons bientôt tester le V30 justement.
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