OpenAI déclare l’alerte rouge : ChatGPT menacé par la montée en puissance de Google Gemini

 
L’histoire a le sens de l’ironie. Il y a trois ans, Google déclenchait une alerte générale à la sortie de ChatGPT. Aujourd’hui ? C’est l’inverse. Sam Altman vient de déclarer un « Code Rouge » chez OpenAI. La cause est simple : Gemini 3 Pro est devenu trop dangereux.
Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI

Souvenez-vous fin 2022. Google tremblait, Sundar Pichai convoquait les fondateurs en urgence, c’était la panique totale face à ChatGPT. Trois ans plus tard ? Les rôles sont inversés. Selon des mémos internes consultés par le Wall Street Journal et The Information, Sam Altman vient de déclencher un « Code Rouge » chez OpenAI.

Le message est clair : arrêtez tout, on se concentre sur l’essentiel. La raison de cette sueur froide porte un nom : Gemini. Et plus précisément, la vitesse à laquelle Google comble son retard.

Le problème : Gemini 3 Pro fait mal

Pourquoi cette panique maintenant ? Parce que la concurrence n’est plus théorique. Google a sorti les muscles avec Gemini 3 Pro.

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Sur le papier comme dans les benchmarks, ce modèle ne se contente plus de suivre : il dépasse GPT-5.1 sur des points critiques comme le raisonnement académique et la compréhension contextuelle complexe.

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Ce n’est pas juste une question de « qui a le plus gros score ». C’est une question d’usage. Pendant qu’OpenAI cherchait à nous vendre des agents pour le shopping ou à préparer l’arrivée de la publicité, Google a cravaché sur la technique pure. Même sur l’image, leur modèle Nano Banana commence à faire de l’ombre à DALL-E.

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OpenAI a senti le vent du boulet. L’avance technologique qu’ils avaient, celle qui semblait inratable il y a encore 18 mois, a fondu. Sam Altman l’a bien compris : si ChatGPT devient moins pertinent que Gemini pour répondre à une question simple, les utilisateurs partiront.

Ménage de printemps en plein hiver

La conséquence immédiate de ce « Code Rouge », c’est un grand coup de frein sur tout ce qui n’est pas vital. C’est assez violent :

  • Les publicités ? Reportées.
  • ChatGPT Pulse ? Ce nouvel assistant personnel très attendu est mis au frigo.
  • Les agents IA (shopping, santé) ? En pause indéterminée.

La stratégie d’Altman est un aveu de faiblesse autant qu’une décision pragmatique : OpenAI disperse ses forces. L’entreprise a transféré temporairement des équipes entières vers le cœur du réacteur : l’expérience utilisateur de ChatGPT.

L’objectif est de revenir aux fondamentaux : fiabilité, vitesse et personnalisation. Sam Altman a même instauré des réunions quotidiennes pour suivre les progrès. On sent la fébrilité. Ils ne cherchent plus à innover pour épater la galerie, mais à colmater les brèches pour ne pas perdre leur base installée.

OpenAI arrête d’essayer de devenir une régie publicitaire ou un site e-commerce pour redevenir, au moins pour un temps, une boite de recherche en IA.

Et maintenant ?

C’est simple : le monopole psychologique d’OpenAI est terminé.

Pendant longtemps, « ChatGPT » était synonyme d’IA générative, comme « Frigidaire » pour les réfrigérateurs. Ce temps-là est révolu. Google a réussi ce que beaucoup pensaient impossible : faire pivoter un paquebot titanesque sans le faire couler.

Pour nous, utilisateurs, c’est une excellente nouvelle. Cette guerre ouverte nous garantit que ChatGPT va devoir s’améliorer drastiquement et rapidement, sans nous inonder de pubs (pour l’instant). Mais pour Sam Altman, les nuits vont être courtes. Google a prouvé qu’il pouvait encaisser le coup et riposter. À OpenAI de montrer maintenant qu’ils savent défendre leur trône.

Mais il y a un autre détail crucial qui change tout : l’argent. Google possède un trésor de guerre illimité grâce à son monopole sur la recherche et Android. Ils peuvent se permettre de dépenser des milliards à perte sur Gemini. OpenAI ? C’est l’inverse. L’entreprise brûle du cash à une vitesse vertigineuse pour l’entraînement et l’inférence, sans business model aussi stable.

En reportant l’arrivée de la publicité et des agents commerciaux, Sam Altman se coupe volontairement d’une manne financière vitale. C’est dire l’urgence de la situation : ils préfèrent saigner financièrement encore un peu plutôt que de perdre la bataille technologique.


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