Moins bons et plus chers : comment HP se prépare à la « shrinkflation » des PC à cause de la pénurie de RAM

 
Le marché du PC risque de souffrir en 2026. Lors de l’annonce de ses résultats trimestriels, HP a avoué que les machines prévues pour l’année prochaine devraient faire des concessions techniques tout en étant vendues plus cher.
Crédit : Frandroid

Vous connaissez déjà la « shrinkflation » dans les supermarchés qui vous obligent à acheter moins de gnocchis pour plus cher. Découvrez maintenant la shrinkflation technologique : un prix plus important pour des caractéristiques techniques moins solides.

Comme le rapporte PCMag, HP a expliqué à ses investisseurs que 2026 allait être une année difficile sur le marché des PC en raison des problématiques de pénurie de mémoire vive.

Double punition pour les plus modestes

Avec une augmentation des prix de la mémoire vive d’environ 200 % en quelques semaines, difficile d’échapper à une répercussion de ces coûts sur l’addition finale. La firme explique avoir encore assez de stocks pour assurer la transition pendant quelques mois, mais qu’à partir du mois de mai 2026, la stratégie allait devoir changer.

« Cela inclut la recherche de partenaires à plus bas coût la refonte du catalogue avec des configurations mémoires plus réduites », le tout en « augmentant les prix en accord avec nos fournisseurs et nos clients », explique Enrique Lores, PDG de HP. Traduction : les machines seront moins puissantes, peut-être moins bien finies, mais coûteront plus cher d’ici quelques mois. Le responsable tente tout de même de rassurer les marchés en expliquant que ces augmentations varieront « de pays en pays ».

Enrique Lores, PDG de HP // Crédit : HP

Pour ne rien arranger, le PDG explique aussi « avoir déjà vu ce genre de situation » et que, traditionnellement, ce sont « les machines les moins chères qui sont les plus touchées ». S’il y a effectivement peu de marge à rogner sur ce genre d’appareils, la punition est malgré tout double pour celles et ceux qui ont des moyens limités et qui se retrouveront malgré tout à éponger le gros de cette crise.

L’IA dévoreuse d’emplois

Le responsable explique aussi, dans la foulée d’une gigantesque vague de licenciements qui verra 4000 à 6000 personnes quitter l’entreprise d’ici à 2028, vouloir « accélérer son virage vers l’IA pour réduire les coûts ». Un aveu rare dans le milieu technologique qui n’avait jamais vraiment fait le lien explicitement entre les coûts externes de l’IA et les plans de licenciement qui traumatisent le secteur.

Pour aller plus loin
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L’appétit vorace de l’IA n’épargne donc personne, pas même les plus grosses entreprises du secteur. En attendant, si vous voulez acheter un nouveau PC, il vous reste le marché de l’occasion.


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