
« Windows 11 est extrêmement impopulaire et, si ce n’était pas pour les tactiques d’obsolescence programmée, de très nombreux utilisateurs ne passeraient tout simplement pas sur Windows 11 ». Lawrence Klein ne ménage pas ses coups. Comme le révèle The Register, cet habitant de Californie a décidé de sortir les grands moyens face à la fin de la prise en charge de Windows 10 en attaquant tout simplement Microsoft en justice.
Alors que le système d’exploitation cessera (techniquement) de recevoir des mises à jour à partir du 14 octobre prochain, cette plainte cherche à forcer Redmond à offrir plusieurs années supplémentaires de prise en charge logicielle.
Forcing et abus de position dominante
Selon la déclaration présentée devant la cour de justice californienne, Microsoft devrait avoir l’obligation de continuer à fournir des mises à jour pour Windows 10 « jusqu’à ce que le nombre d’appareils fonctionnant sous ce système d’exploitation tombe en dessous de 10 % du nombre total d’utilisateurs Windows. » Actuellement, Windows 10 concentre encore 43 % du total des utilisateurs et utilisatrices de Windows.
Pour appuyer son argument, Lawrence Klein a recours à plusieurs tactiques différentes. Il estime d’abord que la fin de Windows 10 est prématurée au vu de l’historique de Microsoft. Windows XP, Vista, 7 et 8 ont tous été mis à la retraite 8 ans après la sortie de leur successeur contre 4 ans pour Windows 7. « De plus, chaque fois que Microsoft a annoncé qu’il cesserait la prise en charge d’un système d’exploitation, le nombre d’utilisateurs actifs avait diminué et ne représentait plus qu’un faible pourcentage du total global des systèmes d’exploitation sur le marché », pointe le document.

La plainte argue aussi que « la stratégie de Microsoft consiste à utiliser sa position dominante sur le marché des systèmes d’exploitation pour atteindre une position dominante sur le marché de l’IA générative. » En rendant Windows 10 obsolète et en poussant ses clients et clientes vers Windows 11, Microsoft se rendrait donc coupable d’abus de position dominante, selon Klein.
Une problématique tout à fait légitime
Si le combat d’un seul habitant face au béhémoth Microsoft peut prêter à sourire, la problématique du suivi logiciel de Windows 10 est très réelle. Il est estimé que 240 millions de PC, au moins, ne sont pas éligibles à la mise à jour et pourraient donc arriver dans des décharges, créant une montagne de nouveaux déchets électroniques.
De plus, une des solutions proposées par Microsoft est tout bêtement de racheter un PC compatible et de recycler l’ancien. Si cela ne répond que très partiellement aux problématiques écologiques posées, ce conseil fait aussi fi des problématiques économiques. Tout le monde n’a pas forcément les moyens de se racheter un nouveau PC, surtout quand l’actuel fonctionne encore parfaitement.
Pour aller plus loin
Et si la solution à la fin de Windows 10 était de passer sur Linux ?
Pas sûr que la plainte de Lawrence Klein parvienne à faire bouger Microsoft de ses positions, mais le débat est légitime.
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