L’actualité automobile est assez dense en ce moment du côté des constructeurs. On pense aux marques chinoises, qui ne cessent de faire la une, mais pas seulement. Car les entreprises plus traditionnelles ne sont pas en reste. C’est notamment le cas de Renault, qui a récemment levé le voile sur sa nouvelle Twingo électrique, que nous avons pu découvrir en avant-première. Et forcément, son grand rival Peugeot ne veut pas se retrouver à la traîne.
La firme tricolore vient ainsi de dévoiler sa dernière création en date. Il s’agit non pas d’une voiture de série, mais bien d’un concept-car, qui n’a cependant rien de fantaisiste. Car vous allez voir qu’il donnera bel et bien naissance à une auto qui débarquera un peu plus tard sur nos routes. Baptisé Polygon, ce dernier joue la carte de la modernité, mais sans pour autant faire table rase du passé. Résolument tourné vers le futur, ce dernier cache une surprise à son bord : un volant futuriste, mais pas tout à fait inconnu.
Une chose est sûre, ce concept est particulièrement intéressant. Car il annonce ni plus ni moins que la future Peugeot e-208, qui devrait voir le jour sous sa forme définitive dans le courant de l’année 2027. Nous avons eu la chance de pouvoir prendre place à bord de ce modèle unique, et nous vous proposons de le découvrir avec nouss.
Design : un style futuriste, mais quelques hommages au passé
Si vous vous intéressez à l’actualité automobile, vous avez sans doute remarqué que Renault mise assurément sur le néo-rétro sur ses dernières créations. Le constructeur tricolore fait revivre ses légendes, de la R5 à la Twingo en passant par la R4. En revanche, Peugeot ne veut pas suivre cette voie, et préfère quant à lui se tourner vers le futur. C’est d’ailleurs ce qu’avait confirmé Matthias Hossann, directeur du design de la marque tricolore.
Ce dernier avait indiqué qu’il ne prévoyait en aucun cas d’adopter une telle approche. Ça se voit avec ce Peugeot Polygon, qui opte pour des lignes résolument futuristes, qui n’ont rien à voir avec le passé, pourtant glorieux, du constructeur. Cependant, ne vous y méprenez pas. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les équipes du design ne sont pas totalement parties d’une feuille blanche pour concevoir cette auto. La silhouette cubique s’inspire évidemment de la mythique 205 GTI, de même que les petites gélules sur le montant arrière.
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La face avant rappellera quant à elle à certains le concept Quasar de 1984, et la poupe prend des airs de 205 T16. Le tout a évidemment été fortement modernisé, avec notamment une signature lumineuse inédite à l’avant. Les griffes chères à la marque ont été réinventées en format horizontal, enserrant un logo rétro-éclairé. La calandre est quant à elle pleine et est percée de petits trous formant le nom de Peugeot.
Long de moins de quatre mètres, selon le communiqué de la marque, le Polygon s’offre des lignes très anguleuses. À l’arrière, nous découvrons un grand écran, qui affiche le nom de la marque, mais pas seulement. Plusieurs animations visuelles sont proposées, et peuvent être paramétrées. Le tout est complété par un bouclier imposant et un becquet de toit en deux parties. Enfin, la voiture se chausse de grandes jantes pleines, qui pourraient se retrouver sur la version de série un peu plus tard.
Habitacle : un volant révolutionnaire
Contrairement à la plupart des concept-cars, le Peugeot Polygon est doté d’un intérieur fonctionnel, que nous avons également pu découvrir. Ce dernier est toutefois particulièrement dépouillé, mais il est très probable que ce soit également le cas sur la version de série, dans une moindre mesure tout de même.
Ici, pas d’écran tactile ni de combiné d’instrumentation. En fait, toutes les informations relatives à la conduite sont projetées directement sur le pare-brise. Une sorte d’affichage tête-haute de 31 pouces de diagonale, en somme.
Ce qui permet de rendre ce poste de conduite très simple et fonctionnel. Même si dans la vraie vie, le conducteur aura évidemment besoin de commandes pour gérer sa voiture, ou connecter son smartphone, entre autres. À moins que ce soit ce dernier qui serve directement d’interface, comme le propose par exemple Citroën. Mais cela reste encore à confirmer sur la version de série. Quoi qu’il en soit, c’est surtout un autre élément qui attire tous les regards. Il s’agit du volant rectangulaire, connu sous le nom d’Hypersquare.
Celui-ci n’est cependant pas tout à fait inédit, puisqu’il avait été dévoilé à bord du concept Inception, en 2023. Et si vous avez du mal avec ce design déroutant, il va falloir vous y faire, car il sera installé sur une voiture de série dès 2027. En l’occurrence, il s’agira donc de la future Peugeot 208, comme évoqué plus haut. Nous avons pu le prendre en mains sur simulateur, et la première impression est plutôt bonne, même s’il nécessite bien évidemment un certain temps d’adaptation. Les journalistes d’Autocar avaient quant à eux pu le tester sur la route.
Ils avaient été globalement satisfaits, comme nous l’avions évoqué dans un précédent article. Mais nous allons revenir dessus un peu plus bas. Enfin, le concept Peugeot Polygon introduit un autre élément qui pourrait faire son chemin sur les futures autos de la marque. Il s’agit des sièges dont la mousse est remplaçable, afin de personnaliser son intérieur à sa guise avec plusieurs matériaux disponibles, tandis que les assises ont été réalisées en impression 3D. L’aspect du volant est également modifiable au gré des envies du conducteur. À voir si ces idées pourront être industrialisées.
Une version de série en 2027
Pour le moment, Peugeot ne donne aucune information sur la fiche technique de son concept-car. Cependant, ce dernier est logiquement 100 % électrique, alors que le constructeur ne devra plus vendre que des autos dotées de cette motorisation. Comme dit plus haut, le Polygon nous donne surtout un aperçu de la prochaine génération de la 208, l’actuelle ayant vu le jour en 2019. Et sans surprise, la citadine devrait reposer sur la plateforme STLA Small, conçue à la base pour ne proposer que des moteurs zéro-émission (à l’échappement).
Cependant, et comme nous l’avons expliqué dans un autre article, le groupe Stellantis pourrait changer ses plans. La base technique pourrait ainsi être retravaillée et devenir multi-énergies, afin de proposer aussi des versions hybrides, comme c’est actuellement le cas sur la Peugeot 208. Il est aussi possible que la version commercialisée en ce moment continue sa carrière, en parallèle d’une nouvelle mouture 100 % électrique. Quoi qu’il en soit, le Peugeot Polygon annonce également l’arrivée de la direction steer-by-wire au sein de la gamme du constructeur tricolore.
Pour aller plus loin
« Le ressenti d’une Peugeot doit rester le même » : on a discuté du volant révolutionnaire des futures Peugeot avec ses créateurs
Il s’agit d’une technologie qui équipe déjà certaines voitures électriques, dont le Tesla Cybertruck. Et l’idée est très simple. En fait, le volant n’a désormais plus aucune liaison physique avec le train avant, et tout se fait de manière électrique. Ce qui permet d’offrir de nouvelles sensations de conduite, et de faire varier l’angle du volant selon les besoins. À basse vitesse, la démultiplication est alors plus grande, afin de réduire le diamètre de braquage. Et c’est le contraire à mesure que le rythme s’accélère, ce qui permet d’accroître le dynamisme.
D’autres marques du groupe Stellantis pourraient avoir le droit à cette technologie un peu plus tard. Il se murmure que la version de série de la future Peugeot e-208 devrait être officiellement dévoilée lors du prochain Mondial de l’auto de Paris, en 2026. Elle pourrait avoir le droit à une autonomie tournant autour des 500 kilomètres selon le cycle WLTP. Et cela grâce à une batterie LFP (lithium – fer – phosphate), fournie par le géant chinois CATL.
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