5G : le gouvernement français ne veut pas freiner Huawei mais le contrôler

 

Ce mardi, la Commission des affaires économiques du Sénat interrogeait Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargée des télécommunications, autour du futur déploiement de la 5G en France. La secrétaire d’État n’exclut pas Huawei comme équipementier en France.

Alors que le déploiement de la 5G a déjà débuté dans certains pays comme les États-Unis, la Suisse ou la Corée du Sud, son arrivée se fait toujours attendre dans l’Hexagone. Avant tout déploiement, le Parlement doit en effet valider la proposition de loi sur l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles. C’est dans ce cadre qu’était entendue ce mardi Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargée des télécommunications, par la Commission des affaires économiques du Sénat.

Un déploiement commercial de la 5G prévu début 2020

Agnès Pannier-Runacher a commencé par rappeler le calendrier prévu autour du déploiement de la 5G en France. « Les orientations du gouvernement ont été transmises à l’Arcep qui est en train d’avancer avec les opérateurs. Cela explique un bruit de fond assez classique dans ces situations, puisque l’Arcep écrit le cahier des charges et teste et dialogue avec les opérateurs. Ils livreront le cahier des charges à la fin de l’été, début de l’automne », a expliqué la secrétaire d’État.

Elle a par ailleurs rappelé le calendrier prévu avec des enchères qui seront lancées dans la foulée, avec attribution des fréquences en début de l’année prochaine.

« Tous les équipementiers sans exception seront soumis aux mêmes règles »

Concernant le risque potentiel autour des infrastructures souveraines, la membre du gouvernement a rappelé que l’un des objectifs du texte était de permettre au Premier ministre de contrôler le déploiement de la 5G pour les infrastructures de sécurité nationale. L’idée est ainsi de pouvoir contrôler les risques potentiels quant à l’utilisation d’antennes Huawei« On n’est plus sur une question de confidentialité des correspondances, on est sur des enjeux de souveraineté », rappelle-t-elle quant à ce sujet. Néanmoins, la secrétaire d’État refuse de barrer la route à Huawei dans le cadre des antennes 5G : « Tous les équipementiers sans exception seront soumis aux mêmes règles. […] Nos orientations sont mesurées. Elles protègent sans entraver l’innovation et sans discriminer ».

Agnès Pannier-Runacher a également souhaité rappeler que si le marché des équipementiers réseau était actuellement constitué de trois acteurs — Nokia, Ericsson et Huawei –, un quatrième constructeur était également dans la course : « Le marché va bouger. Il y a un absent de ce marché, c’est Samsung, qui a décidé de faire de la 5G un déploiement stratégique ». Elle a surtout souligné que « c’est un acteur qui, comme Huawei, investit massivement dans la 5G ».

La proposition de loi sur l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles et sur la 5G sera soumise au vote du Sénat le 26 juin prochain, après les discussions de la Commission des affaires économiques. Le texte a déjà été voté en première lecture en avril dernier par l’Assemblée nationale.


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