
JBL n’a plus grand-chose à prouver en matière de sonorisation. La marque équipe depuis des décennies cinémas, studios d’enregistrement et salles de concert, avant d’avoir étendu son savoir‑faire au salon, des enceintes Bluetooth aux barres de son en passant par la hi-fi. Sa marque de fabrique pour les barres de son, c’est une modularité intelligente pour apporter un vrai son surround, avec des enceintes arrière détachables équipées de batteries — sans faire courir des câbles au milieu du salon.
Pour aller plus loin
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La JBL Bar 1300 MKII est la meilleure des barres de son du fabricant avec un ensemble de 11.1.4 canaux, capable de décoder Dolby Atmos et DTS:X, avec des voies de hauteur avant et arrière. Le Dolby Atmos n’est d’ailleurs pas réservé aux sources cinéma : la barre sait exploiter les titres en Atmos des services comme Tidal ou Amazon Music lorsqu’ils sont lus via le Wi‑Fi et les plateformes intégrées, ou via une Apple TV pour Apple Music.
JBL accompagne tout cela d’un système de calibration automatique : un micro intégré mesure l’acoustique de la pièce et ajuste la réponse de la barre et des enceintes détachables arrière. L’objectif est double, corriger les résonances du local et optimiser le placement des effets verticaux pour le Dolby Atmos comme pour le DTS:X.
Spécifications techniques
Ce test a été réalisé avec une barre de son prêtée par JBL.
Taillée pour les grands téléviseurs
La JBL Bar 1300 MKII est une immense barre, pensée pour les grands écrans. La barre seule mesure environ 103 cm de large pour 5,8 cm de haut et 13,6 cm de profondeur. Une fois les deux enceintes arrière clipsées — pour la recharge — de part et d’autre, l’ensemble atteint 1,40 m de largeur.

L’esthétique reste très JBL : un coffret en ABS, recouvert d’une grille métallique perforée qui s’enroule presque tout autour du châssis. Les arêtes arrondies et la finition sombre lui permettent de se fondre facilement sous un téléviseur moderne, sans chercher l’effet « objet design » à tout prix. Sur le dessus, une petite zone accueille les boutons de volume et de sélection de source.
Les deux enceintes arrière se présentent comme des blocs indépendants, strictement de la même hauteur et profondeur que la barre. Elles se fixent sur les extrémités et on peut les détacher d’une main, les déposer derrière le canapé, puis les remettre en charge après la séance. JBL fournit d’ailleurs des supports de fixation muraux.
Le caisson de basses est un cube galbé de 31,5 cm x 27,7 cm x 27,5 cm, pour un poids de de 12 kg environ. C’est lourd et c’est bon signe, on ne fait pas de basses fréquences sans de gros aimants sur les transducteurs.

Une connectique complète et moderne
Toute la connectique se trouve dans une gorge à l’arrière de la barre. On y trouve trois entrées HDMI capables de véhiculer des signaux vidéo 4K avec HDR10+ ou Dolby Vision, et d’une sortie HDMI eARC compatible HDCP 2.3 qui récupère le son du téléviseur, y compris les flux Dolby Atmos ou DTS:X issus de ses applications internes. Viennent s’ajouter une entrée optique S/PDIF pour les téléviseurs plus anciens ou un lecteur CD, un port USB‑A (pratique pour alimenter un Amazon Fire Stick TV 4K) et la prise secteur.
L’idée est simple : brancher directement consoles, lecteur Blu‑ray UHD ou box TV sur la barre, qui fait office de hub HDMI, tandis que le téléviseur se contente d’afficher l’image et d’acheminer le son via l’eARC.

Les enceintes arrière disposent de leur propre port USB‑C, qui permet de les recharger à leur endroit d’usage ou si l’on préfère les laisser en permanence sur des pieds ou des étagères à l’arrière de la pièce. Lorsqu’elles sont reconnectées à la barre, elles se rechargent aussi automatiquement.


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Deux dizaines de transducteurs
Sous la grille, la JBL Bar 1300 MKII cache une vraie petite armée de transducteurs. La barre principale abrite huit haut‑parleurs de médium elliptiques de 50 x 75 mm, associés à sept tweeters de 25 mm pour les aigus. S’y ajoutent quatre transducteurs large bande de 75 mm orientés vers le haut, qui assurent les voies de hauteur frontales pour le Dolby Atmos et le DTS:X.

Chaque enceinte arrière reprend le même principe, avec deux transducteurs elliptiques de 50 x 90 mm, un haut‑parleur large bande frontal de 50 mm et un autre de 75 mm orienté vers le haut. On obtient ainsi des voies de hauteur également à l’arrière, ce qui renforce la verticalité de la bulle sonore. C’est du sérieux.

La barre elle‑même n’est pas totalement close : de petits évents bass‑reflex sont installés à l’arrière. Ils sont accordés de manière à soutenir le haut‑grave, cette zone située entre l’extrême grave confié au caisson et le bas‑médium. Concrètement, ces petits tubes vibrent sur une courte plage de fréquences déterminée qu’ils amplifient mécaniquement. C’est ce qui donne du coffre aux voix. Ce choix permet de confier à la barre une partie des fréquences autour de 80 à 150 Hz, plutôt que de laisser le caisson monter trop haut. Le grave le plus profond reste géré par le caisson, mais le haut‑grave émane majoritairement de la barre, ce qui réduit nettement la tendance du caisson à se signaler dans la pièce.

Le caisson de basses embarque, lui, deux boomers de 20 cm. Ils sont montés dans une charge close, sans évent, ce qui est assez rare. Une charge close favorise la rapidité des transitoires et le contrôle du mouvement de la membrane, au détriment d’un peu de rendement dans l’extrême grave, mais elle oblige à utiliser des transducteurs très puissants (donc plus onéreux). Dans les faits, cela se traduit par des impacts nets, qui collent bien à l’image.
L’ensemble forme ainsi un système 11.1.4 canaux. La puissance totale est annoncée à 2470 W cumulée en crête. Ces chiffres sont clairement marketing, mais ils traduisent quand même des réserves de puissance inhabituelles pour une barre de son. On y reviendra.
Calibration automatique et musique en Dolby Atmos
La JBL Bar 1300 MKII se pilote principalement à partir de l’application JBL One. C’est elle qui guide l’utilisateur lors de la première mise en route, connecte la barre au réseau Wi‑Fi domestique, déclenche les mises à jour de firmware et surtout donne accès aux réglages audio avancés.
JBL One propose un égaliseur à sept bandes pour la barre (pas le caisson) : une bande pour le grave le plus bas jusqu’à 125 Hz, puis 250 Hz, 500 Hz, 1 kHz, 2 kHz, 4 kHz et enfin une bande pour les aigus au‑delà de 8 kHz. On peut ainsi affiner précisément la signature sonore, par exemple en atténuant légèrement le haut‑grave si la pièce renforce cette zone, ou en redonnant un peu de lumière au haut‑médium.
C’est également via l’application que l’on lance la calibration. La barre émet une série de signaux de test, analysés par ses microphones intégrés. Elle calcule ensuite une correction destinée à lisser la réponse en fréquence dans la pièce et à calibrer les délais entre la barre, les enceintes arrière et le caisson. En pratique, l’effet est net : le grave gagne en lisibilité et les effets de hauteur se positionnent plus précisément.

Côté services de streaming, JBL n’a pas fait les choses à moitié. La barre sait se connecter directement à Amazon Music, Tidal, Qobuz, Napster, TuneIn, Calm Radio et iHeartRadio. Elle est certifiée Spotify Connect et Roon Ready, et intègre AirPlay 2 ainsi que Chromecast built‑in, ce qui permet de diffuser de l’audio depuis la quasi‑totalité des applications sur smartphone, tablette ou ordinateur. La compatibilité avec certains écosystèmes multiroom, dont Alexa Multi‑Room Music, permet d’intégrer la barre dans un système plus vaste, en synchronisation avec d’autres enceintes connectées JBL ou Harman.
Les enceintes arrière peuvent être utilisées comme enceintes Bluetooth autonomes. Il suffit de les détacher, d’appuyer sur le bouton d’appairage, puis de les connecter à un smartphone ou une tablette comme n’importe quelle enceinte portable, avec jusqu’à une dizaine d’heures d’autonomie selon le volume. On peut les utiliser seules, ou en paire stéréo.

Enfin, la JBL Bar 1300 MKII bénéficie de plusieurs traitements audio propriétaires. MultiBeam 3.0 gère la formation de faisceaux sonores pour élargir la scène frontale. PureVoice 2.0 surveille en temps réel le registre des dialogues et l’ajuste pour rester intelligible même lorsque la bande-son se densifie. L’AI Sound Boost exploite au mieux les deux boomers de 20 cm du caisson, en les poussant à leur capacité maximale sans dériver vers la distorsion audible, afin d’offrir un grave percutant à tout niveau d’écoute.
Une puissance colossale
Côté son, c’est propre et costaud. Le grave descend réellement très bas. On entend clairement de l’énergie à 30 Hz (qui fait trembler le canapé), même si le niveau y est inférieur à celui du haut‑grave. L’essentiel du renfort se situe entre 40 et 80 Hz, avec un plateau généreux qui donne aux explosions, aux basses synthétiques et aux grosses caisses un impact physique impressionnant. JBL a donc choisi de privilégier l’énergie et la sensation de frappe plutôt que de flatter l’infra‑grave le plus profond. En pratique, cela fonctionne très bien : le grave cogne fort, sans traîner, et surtout reste peu localisable.

Le bas‑médium est légèrement en avant. Entre 200 et 500 Hz, on observe une petite bosse qui se traduit par des voix pleines, charnues, et des instruments acoustiques – guitare, piano, cuivres – très présents. Les dialogues gagnent en densité sans devenir envahissants. Sur une série comme The Last of Us, les chuchotements et les échanges à voix basse restent clairement audibles, même au milieu de paysages sonores chargés.
Les médiums et les aigus, eux, sont globalement en léger retrait par rapport à ce bas‑médium et au grave. La zone 1–6 kHz n’est jamais agressive ; elle peut même sembler un peu douce sur certains mixages très clairs. Mais c’est un vrai avantage lorsqu’on écoute fort : plus le volume monte, plus notre oreille devient sensible à ces fréquences. Avoir un registre médium un peu contenu évite la fatigue auditive et permet à la barre de rester équilibrée à très haut niveau. Sur des films d’action comme Mad Max: Fury Road ou Top Gun: Maverick, on peut monter le volume à des niveaux franchement indécents sans ressentir d’agressivité, alors que beaucoup de barres de son deviennent stridentes bien avant.
Autre point intéressant, la forme de la courbe évolue très peu entre le volume modéré et le volume maximal. Le caisson ne s’écroule pas, le registre grave reste bien présent quand on pousse la barre, et la signature globale ne se déforme pas. C’est un très bon indicateur de maîtrise de l’amplification et des limiteurs internes.

Avec un niveau max mesuré à 110 dB à 1 m, la JBL Bar 1300 MKII n’a aucun complexe face à certains ensembles home‑cinéma traditionnels. Elle remplit sans difficulté un salon de 40 m², et peut aller au‑delà si l’on n’a pas de voisins directs. Sur Dune : Deuxième partie, les séquences de bataille sur Arrakis se traduisent par une pression sonore tout simplement déraisonnable pour une barre de son, avec un grave massif mais toujours contrôlé.
Le bénéfice des enceintes détachables
Depuis ses premières barres de son, JBL a beaucoup progressé sur la spatialisation, et cela se ressent immédiatement. La scène frontale est très large, clairement au‑delà des limites physiques de la barre. Associée à un vidéoprojecteur et un écran de 100 pouces, elle suit sans peine les déplacements d’objets à l’écran. Dans Top Gun: Maverick, les mouvements de jets de gauche à droite sont parfaitement raccord avec l’image.

Les enceintes arrière détachables font toute la différence. Placées légèrement en retrait du canapé, idéalement à hauteur d’oreille, elles créent une vraie scène surround arrière. Dans Stranger Things, les grondements venant du Monde à l’Envers et les bruits de créatures se matérialisent derrière l’auditeur avec une précision convaincante. Sur Dune ou Blade Runner 2049, les réverbérations de voix et les ambiances de ville s’étendent naturellement vers l’arrière, créant une bulle sonore enveloppante.
La verticalisation est, elle aussi, très réussie pour une barre de son. Les haut‑parleurs orientés vers le plafond, à l’avant comme à l’arrière, produisent des réflexions assez précises pour donner l’illusion d’enceintes de plafond. Dans Gravity, le passage de débris spatiaux se traduit par des trajectoires audibles au‑dessus de la tête. Dans The Creator, les drones et les vaisseaux qui survolent les personnages semblent effectivement venir d’en haut. Là encore, la calibration améliore la netteté du placement vertical, en particulier si le plafond n’est pas trop haut ni trop absorbant.
Elle se débrouille bien en musique
En stéréo classique, la Bar 1300 MKII affiche le même caractère que sur les bandes-son : un grave solide, un bas‑médium généreux, des médiums légèrement retenus. Sur des productions pop et électro comme celles de Dua Lipa ou The Weeknd, l’impact des basses est spectaculaire. Le jazz vocal ou la soul profitent de voix épaisses et chaleureuses, très agréables à faible et moyen volume.

Là où la barre se distingue vraiment, c’est en musique immersive. Les titres en Dolby Atmos — testés depuis Apple Music avec une Apple TV — profitent pleinement de la configuration 11.1.4. On se retrouve littéralement entouré de couches de synthés, de chœurs, de percussions qui se déplacent autour et au‑dessus de l’auditeur. On n’atteint pas la finesse de timbre d’un bon système hi‑fi multicanal avec enceintes fixées au plafond, mais pour une solution aussi compacte et simple à installer, l’expérience est franchement enthousiasmante.
Dialogues et mode nuit
Les dialogues constituent l’un des points forts de la JBL. Le bas‑médium mis en avant apporte de la matière aux voix, tandis que PureVoice 2.0 se charge de les maintenir au‑dessus du bruit de fond. Même sans activer explicitement le mode « dialogue », on comprend très bien ce qui se dit, y compris dans des films ou séries où les mixages sont parfois un peu brouillons.
Le mode Nuit est efficace. Il compresse la dynamique, réduit nettement l’énergie du grave et préserve la lisibilité des voix. On peut ainsi regarder un épisode de The Bear ou The Last of Us tard le soir, sans que les explosions ou les grosses caisses ne réveillent tout l’immeuble.
Prix et disponibilité
La JBL Bar 1300 MKII est proposée au prix de 999 euros. Elle entre en concurrence directe avec la Samsung HW-Q990/995F disponible au même prix. Acoustiquement, ce sont deux excellentes barres, la JBL offrant un punch plus important avec son caisson, des enceintes arrière à batterie et la prise en charge du Dolby Atmos depuis Tidal et Amazon Music.






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