Sony RX1R III : le compact plein format 61 mégapixels fait son grand retour

 
Dix ans après le RX1R II, Sony ressuscite sa gamme de compacts plein format avec un appareil photo qui ne fait pas dans la demi-mesure.
Sony RX1R III // Crédits : Sony

Ça y est, Sony a enfin sorti le RX1R III de ses cartons ! Après une décennie de silence radio, la firme japonaise relance sa série de compacts plein format avec un appareil photo qui ne va pas passer inaperçu. Au programme : un capteur 61 mégapixels, une intelligence artificielle qui sait reconnaître à peu près tout ce qui bouge, et toujours cet objectif fixe qui fait le charme de la gamme.

Je peux témoigner, je suis propriétaire d’un Sony RX1R depuis plusieurs années, achetés en occasion à l’époque.

Alors oui, 4 900 euros, ça pique un peu. C’est près de 2 000 euros de plus que le RX1R II à sa sortie. Mais regardons les choses sous un autre angle : le RX1R III se positionne comme l’alternative directe au Leica Q3 à 6 250 euros, tout en étant encore plus compact. Là où le Leica mise sur le prestige de la marque allemande, Sony joue la carte de la technologie pure avec son IA avancée et ses 61 mégapixels contre les 60 MP du Q3.

Un capteur de folie dans un boîtier minuscule

Le RX1R III hérite du même capteur Exmor R plein format que les A7R V et A7CR, histoire de bien faire les choses. On passe de 42,4 à 61 mégapixels par rapport au modèle de 2015, et franchement, ça change tout.

Cette puce BSI (rétroéclairée) offre une plage dynamique de 15 diaphs et monte sans broncher jusqu’à 32 000 ISO. Le processeur BIONZ XR fait le reste, avec une puissance huit fois supérieure à la génération précédente.

L’objectif Zeiss Sonnar T* 35 mm f/2 reste fidèle au poste, mais Sony a eu une idée astucieuse : le recadrage progressif. Concrètement, vous pouvez basculer entre du 35 mm, 50 mm et 70 mm en utilisant différentes zones du capteur. Avec un gros capteur comme celui que l’on a aussi, on peut « compenser » l’absence de zoom.

Sony RX1R III // Crédits : Sony

Côté mise au point, c’est du très haut niveau avec 693 points de détection de phase et un système de reconnaissance qui ferait pâlir d’envie bien des hybrides. C’était le point faible de l’ancien modèle.

Sony RX1R III // Crédits : Sony

L’appareil sait traquer les humains, les animaux, les oiseaux, les insectes, et même les voitures ou les avions. L’Eye AF gagne 60 % de précision grâce à l’estimation de pose, et ça fonctionne même quand le visage est à moitié caché.

De la vidéo qui envoie du lourd

Alors là, Sony a vraiment mis le paquet. Le RX1R III filme en 4K 60p en 10 bits 4:2:2 avec un débit qui peut grimper jusqu’à 600 Mb/s. Pour vous donner une idée, le modèle précédent plafonnait à 1080p. Le format XAVC SI assure une qualité constante, tandis que le suréchantillonnage 6,2K en mode Super 35 donne des images d’une netteté redoutable.

Les profils S-Log3 et S-Gamut3.Cine offrent plus de 15 diaphs de plage dynamique, parfait pour l’étalonnage en post-production. Le S-Cinetone, emprunté aux caméras Cinema Line comme la VENICE, apporte des tons chair naturels et des couleurs douces directement à l’enregistrement.

Sony a aussi pensé aux créatifs avec douze looks personnalisables qui s’appliquent aux photos comme aux vidéos. Vous pouvez même intégrer vos propres LUT pour obtenir exactement le rendu que vous voulez.

L’alternative compact au Leica Q qui coûte moins cher

Alors oui, 4 900 euros, ça pique un peu. C’est près de 2 000 euros de plus que le RX1R II à sa sortie. Mais regardons les choses sous un autre angle : le RX1R III se positionne comme l’alternative directe au Leica Q3 à plus de 6 200 euros, tout en étant encore plus compact.

Cette hausse s’explique par l’intégration des dernières technologies Sony, notamment l’unité de traitement IA et le capteur haute définition. Certes, quelques compromis subsistent : la rafale plafonne à 5 images par seconde, et l’écran devient fixe pour gagner en compacité. Mais bon, on ne peut pas tout avoir dans un boitier si petit.