Prise en main du Xiaomi 13 Ultra : un nouveau poids lourd de la photo est arrivé

Il porte bien son nom

 

Le Xiaomi 13 Ultra, tout juste dévoilé, vient couronner la gamme de Xiaomi. Nous avons pu passer quelques heures avec ce nouveau fleuron dans la poche. Voici nos premières impressions.

Alors que le Xiaomi 13 Ultra est encore tout fraichement annoncé, Frandroid a pu l’essayer à Beijing. La version du logiciel installé étant réservée au marché chinois, nous allons ici surtout nous concentrer sur nos impressions en main ainsi que sur la photo, enjeu capital pour un smartphone ultra premium. Spoiler : a priori, il semble bien porter son nom d’Ultra. Pour le meilleur et pour le pire.

Notre prise en main en vidéo

Délice photographique, mais pas sans bougonneries

Vitesse. C’est le premier mot qui me vienne lorsque je pense au Xiaomi 13 Ultra. Car sa première et grande qualité est sans aucun doute sa vitesse de capture. On peut littéralement mitrailler en rafale en restant appuyé, ou tapoter frénétiquement sur le bouton déclencheur, il ne tremble pas, jamais, et attrape les photos aussi vites qu’on lui demande. Mieux encore, lorsqu’on ouvre la galerie, quel bonheur de ne pas devoir attendre qu’un traitement vient embellir les clichés. Dans la seconde, littéralement, la photo capturée sort tout chaud du four dans son état définitif.

Que vaut-il en suite en photo ? Pour rappel, il intègre quatre modules photos : un ultra grand angle, un grand angle, un téléobjectif X3,2 et un télescopique X5. À mes yeux, si l’ultra grand angle et le X3,2 ont quelques lacunes (un manque de piqué pour le premier et un souci de netteté sur le second), le téléphone brille particulièrement sur son grand angle et son X5. Les couleurs sont vibrantes, le piqué est excellent et on s’amuse comme un petit fou avec à capter tout ce qu’on peut.

Le téléobjectif en particulier m’a particulièrement ébloui. Alors que nous voyagions en bus, j’ai pu attraper quelques scènes de la métropole chinoise avec une netteté qui, pour une photo attrapée derrière la vitre d’un bus en mouvement, me paraît vraiment époustouflante. Il en va de même pour des scènes plus classiques.

 

De nuit, le résultat est un peu plus mitigé. S’il parvient bien à retirer un maximum de lumière des scènes plongées dans le noir, on constate aussi de sérieux soucis d’autofocus (que l’on appuie ou pas pour lui dire où se fixer). Bien sûr, le niveau d’exigence est très élevé et les photos restent dans de nombreux cas très utilisables, mais on attend mieux qu’un téléphone qui prend un cliché flou une fois sur deux. Fort heureusement, lorsque le cliché est bien pris, les couleurs, le piqué et la dynamique appartiennent à ce qui se fait de mieux.

Signalons aussi quelques bizarreries sur les lumières fortes en pleine nuit, comme ce « fantôme » d’écriture ou encore un halo un peu étrange ci-dessous.

Comme cela se fait de plus en plus, le Xiaomi 13 Ultra intègre deux colorimétries : Leica Vibrant, plutôt flatteuse, et Leica Authentic, plus terne, mais aussi plus proche de la réalité, ou plus ouvert à des retouches. On peut constater une différence forte, en particulier sur les coloris rouges comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Un design ultra dans tous les sens du terme

Précisons d’entrée de jeu que l’auteur de ces lignes est habitué aux grands smartphones (Pixel 7 Pro, Galaxy S23 Ultra…). Cela devrait jouer dans ce qui se dit ici puisque le Xiaomi 13 Ultra est, lui aussi, un beau bébé avec sa dalle de 6,7 pouces et ses 9,1 mm d’épaisseur.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Xiaomi 13 Ultra ne paraît pas si protubérant en main. Oui, c’est un smartphone avec un large écran et confortable, mais on ne ressent pas particulièrement de gène, que ce soit au niveau du poids que de la largeur. Tout respire le confort de l’ultra premium, et c’est déjà un bel accomplissement pour Xiaomi qui a tendance à accuser une légère longueur de retard sur ses concurrents.

L’élément le plus agréable est sans aucun doute le cuir végan à l’arrière (ou le plastique imitant le cuir pour les plus tatillons) couplé à la légère colline qui accueille l’énorme bloc photo. Cela permet de compenser le léger déséquilibre vers l’avant que pourrait créer un bloc photo comme celui-ci en ajoutant du grip. Ajoutons à cela des tranches plates qui permettent de tenir fermement l’appareil.

Petite fatigue

Tout cela fonctionne très bien quand on se sert du téléphone de manière active. Je n’ai vraiment pas eu peur une seconde de le faire tomber. En revanche, au repos, le smartphone peut un peu fatiguer le poignet à force. C’est le lot de la quasi-totalité des smartphones qui jouent dans la catégorie premium, mais lui me pèse un peu plus qu’un Galaxy S23 Ultra par exemple. À prendre en compte donc.

Dernière petite observation, le capteur d’empreintes, situé sous l’écran, tombe bien sous le pouce. On profite au passage d’un moteur haptique agréable. Dans l’ensemble, le téléphone est d’une fluidité irréprochable grâce à son Snapdragon 8 Gen 2 et son écran LTPO 120 Hz. Aucune inquiétude à l’horizon sur le plan du cahier des charges.

Le Xiaomi 13 Ultra démarre à 5999 yuans (795,25 euros HT) pour atteindre les 7299 yuans (967,58 euros HT). Sa sortie en France est attendue d’ici l’été 2023 à des prix dont nous ignorons la teneur.

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un voyage de presse par Xiaomi à Beijing auquel notre journaliste a été convié.

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