C’est à Pékin, lors d’un bref moment de prise en main, que j’ai pu découvrir le nouveau Xiaomi 17 Pro. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la marque chinoise semble décidée à monter encore d’un cran dans sa quête de crédibilité premium.
Le smartphone assume une inspiration Apple de plus en plus flagrante, jusqu’à son nom, son design et son matraquage marketing qui évoquent directement l’iPhone 17 Pro. Xiaomi ne s’en cache même plus, allant jusqu’à sauter la version 16 pour se caler sur la numérotation de son concurrent californien.
Mais au-delà de l’apparence, que vaut vraiment ce 17 Pro entre les mains ? Voici mes premières impressions.
Design : du déjà-vu très bien exécuté
Dès la première prise en main, le Xiaomi 17 Pro m’a frappé par son design très proche de l’iPhone 17 Pro. Les lignes sont sobres, les angles légèrement adoucis, et le bloc photo s’intègre proprement dans une coque en aluminium qui respire la maîtrise industrielle.
Le format reste contenu, avec des dimensions de 151,1 x 71,8 x 8,0 mm pour un poids de 192 g, ce qui le rend très agréable à tenir. Le revêtement arrière offre une excellente adhérence sans sacrifier l’élégance. De nombreuses coques officielles très réussies visuellement viendront protéger le joyau.
Mais la vraie surprise se trouve à l’arrière : Xiaomi a intégré un second écran AMOLED, discret, mais fonctionnel, dans la partie haute du dos, comme sur les Mix Flip de la marque. Une originalité qui n’est pas là que pour le style comme nous allons le voir.
Affichage : lumineux devant, malin derrière
L’écran principal est un AMOLED LTPO de 6,3 pouces, avec un taux de rafraîchissement adaptatif de 1 à 120 Hz et une luminosité de crête annoncée à 3 500 nits.
Dans la pratique, l’affichage m’a paru extrêmement lumineux, parfaitement lisible en plein soleil pékinois. Les contrastes sont nets, les couleurs bien calibrées, et la fluidité déjà très convaincante pour un usage du quotidien.
Mais c’est l’écran secondaire à l’arrière qui attise la curiosité. J’ai pu l’utiliser pour jouer à Angry Birds avec une coque-manette adaptée : l’expérience était amusante, un brin nostalgique, même si l’écran reste un peu petit pour des sessions prolongées. Il rappelle presque une Game Boy miniaturisée.
Ce second écran permet aussi d’afficher l’heure, des notifications, une capture d’écran précise (comme un texte à lire, un itinéraire, un script pour une vidéo, etc.) ou un billet de train ou d’avion. Un usage hybride qui m’a semblé à la fois ludique et potentiellement très utile.
Mais, je me pose aussi la question de l’utilité de ce petit écran quand on peut simplement allumer l’écran principal pour prendre connaissance de ces informations. Peut-être pour économiser la batterie, ou pour afficher des informations différentes selon les écrans.
L’écran arrière sert aussi de viseur pour réaliser des selfies avec les capteurs arrière, bien plus qualitatifs que les caméras frontales habituelles. Une idée astucieuse pour réconcilier qualité d’image et cadrage précis sur les photos de groupe à main levée.
Dernière utilité, qui parlera aux « Instagram husbands » : la possibilité à la personne qui se fait photographier d’avoir un retour visuel, et de pouvoir ajuster sa pose. Bon, dans la réalité, c’est compliqué sauf si la photo se fait en x1 et que le sujet pris en photo n’est donc pas trop loin du petit écran.
Une problématique qui pourrait sûrement être réglée en passant sur le Xiaomi 17 Pro Max, avec ses écrans plus grands. Notamment à l’arrière, qui passe de 2,7 à 2,9 pouces.
Logiciel : HyperOS en progression
Le Xiaomi 17 Pro tourne sous Android 16 avec la surcouche maison HyperOS, ici en version 3.0.6.3. Là encore, Xiaomi semble vouloir jouer la carte de l’épure : l’interface est plus sobre que les premières versions parfois trop chargées de MIUI.
Cela dit, le changement peut dérouter si l’on vient d’une autre marque : certains réglages sont placés différemment, mais l’ensemble reste fluide et bien pensé.
Xiaomi promet ici une meilleure intégration de ses services et un lien plus fort avec son écosystème maison. Une affirmation surtout vraie en Chine, où Xiaomi vend de nombreux produits indisponibles en Europe, notamment dans l’électroménager.
Performances : à confirmer
La version que j’ai manipulée embarquait 16 Go de RAM et le tout nouveau Snapdragon 8 Gen 5 Elite, gravé en 3 nm et cadencé jusqu’à 4,6 GHz sur son cœur principal. Autant dire que, sur le papier, c’est une bête de course.
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Je n’ai malheureusement pas pu vérifier ses performances sur des jeux gourmands ou du multitâche intensif, mais les premières interactions dans l’interface étaient parfaitement fluides (et heureusement !). Reste à voir si ce SoC tête d’affiche tiendra toutes ses promesses en usage soutenu.
Photo : Leica en renfort, comme une habitude
La collaboration avec Leica continue, et ça se sent dès les premiers clichés. Le Xiaomi 17 Pro embarque un triple module de 50 MP : capteur principal Light Fusion 950L, ultra grand-angle et téléobjectif x5, Leica s’occupant des lentilles et aidant pour la conception des capteurs.
Les photos que j’ai pu capturer semblaient très bien détaillées, avec une belle restitution des couleurs, sans excès de saturation.
Encore une fois, difficile de juger sans test en basse lumière ou sur des scènes plus complexes, mais la première impression est solide notamment avec son zoom x10 « qualité optique » comme dirait Apple. Dans la réalité, c’est le téléobjectif x5 qui va venir cropper une partie de l’image pour doubler le zoom. Un genre de zoom numérique, qui passe à la sauce postproduction en temps réel.
Et l’idée d’utiliser ces capteurs arrière pour les selfies via l’écran secondaire amène une vraie plus-value qualitative.
NDLR : nous attendons de recevoir d’autres photos réalisées avec le Xiaomi 17 Pro, au format HD et sans le cadre rouge. Les photos intégrées ici ont été compressées via WeChat.
Autonomie et recharge : à tester
Là encore, je n’ai pas eu le temps de vérifier l’autonomie en conditions réelles. Mais Xiaomi annonce une batterie de 6 300 mAh, avec une recharge filaire 100 W et sans fil 50 W, plus la recharge inversée. Sur le papier, c’est très robuste.
On attendra de voir comment cela se traduit avec l’écran secondaire actif, le taux de rafraîchissement adaptatif et les sollicitations du SoC.
Prix et disponibilité
Le Xiaomi 17 Pro a été lancé fin septembre en Chine à partir de 4 999 yuans (environ 600 euros). Il sera bien évidemment vendu plus cher lorsqu’il arrivera en Europe et en France, sans que l’on ne connaisse son prix pour le moment.
Il est disponible en plusieurs configurations allant jusqu’à 1 To de stockage. La sortie européenne n’a pas encore été officialisée, mais on peut s’attendre à une communication d’ici le MWC 2026.
Mon premier verdict
Ce Xiaomi 17 Pro impressionne dès les premiers instants. Sa finition, son double écran, son orientation premium assumée et son partenariat Leica font de lui un sérieux concurrent dans l’univers Android haut de gamme.
Xiaomi ne cherche plus seulement à suivre : il veut clairement imposer son propre tempo. Et avec ce 17 Pro, il pourrait bien y parvenir. Malheureusement, les mauvaises langues pourront toujours dire que Xiaomi se rapproche trop près d’Apple, notamment en termes de design et de marketing. Mais a priori, ça fonctionne bien.
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