Xiaomi : sanctionnée par les États-Unis, la firme contre-attaque en justice

 

Xiaomi a annoncé avoir saisi la justice pour annuler la décision des États-Unis de placer la firme chinoise sur une liste noire visant à la priver de ses investisseurs américains.

Xiaomi Mi Store
La boutique Xiaomi Mi Store sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris // Source : Frandroid

À la mi-janvier, Xiaomi a été inscrit sur une liste noire par les États-Unis. C’était là l’une des dernières actions menées par l’administration de Donald Trump avant que ce dernier ne cède le pouvoir au nouveau président Joe Biden.

Il s’agit évidemment d’une mauvaise nouvelle pour la firme chinoise, mais rappelons que les restrictions qui lui sont imposées sont moins sévères que celles qui entravent Huawei depuis 2019. En effet, pour l’instant, Xiaomi risque de perdre ses investisseurs américains, mais peut toujours continuer à collaborer avec des entreprises outre-Atlantique.

Un luxe dont ne profite pas Huawei, privé des services Google sur ses appareils et fortement gêné dans ses relations avec les fournisseurs de composants.

Xiaomi veut en découdre devant les juges

Toutefois, Xiaomi préfère prévenir que guérir. Et avant que la situation ne s’aggrave, l’entreprise a décidé de contre-attaquer par la voie judiciaire. Dans un communiqué, le groupe déclare :

La société a intenté une action au Tribunal de District des États-Unis du District de Columbia contre le ministère de la Défense et le ministère du Trésor des États-Unis le 29 janvier 2021 (heure normale de l’Est).

Les États-Unis estiment que Xiaomi comme les autres compagnies inscrites sur la même liste — TikTok en fait partie — sont des « sociétés militaires communistes chinoises ». En d’autres termes, elles entretiendraient des liens trop étroits avec le régime en place à Pékin.

Une décision « incorrecte »

Cette sanction a été mise en place par les États-Unis en vertu du National Defense Authorization Act (NDAA), une série de lois régissant le département de la Défense dans le pays. Cette décision « était incorrecte et a privé la société d’une procédure régulière », regrette Xiaomi.

« En vue de protéger les intérêts de ses utilisateurs, partenaires, employés et actionnaires[…], la société a plaidé auprès des tribunaux pour que la décision soit déclarée illégale et qu’elle soit annulée », lit-on par ailleurs dans le communiqué.


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