Après avoir rappelé aux consommateurs qu’ils ne possèdent par leurs jeux dématérialisés, les régulateurs aux États-Unis s’attaquent à la préservation du jeu vidéo en freinant les chercheurs à disposer numériquement de titres qui ne seraient plus commercialisés.
Un manque à gagner
Aux États-Unis, le Software Preservation Network (SPN) œuvrant pour la préservation du jeu vidéo s’est fait débouter par le Bureau américain du droit d’auteurs sur sa proposition de créer une exception au droit d’auteur pour le milieu de la recherche à disposer de titres dans une version numérique à distance par le biais d’archives ou de bibliothèques pour des titres qu’on ne retrouverait plus dans le commerce.
Cette opposition menée par l’ESA (Entertainment Software Association), groupe représentant les éditeurs, est justifiée, car il nuirait à la capacité des entreprises à gagner de l’argent sur les jeux rétro. Pour l’ESA, il n’y a « [aucune] combinaison de limitations que [les membres de l’ESA] soutiendraient pour fournir un accès à distance ». L’ESA s’inquiète dans la proposition soumise que l’autorisation telle qu’elle est formulée pourrait ouvrir la porte à la contrefaçon.
Interrogés par IGN, le porte-parole de l’ESA déclarait déjà en mai 2024 que « l’ESA et ses sociétés membres s’engagent à soutenir activement les efforts professionnels visant à préserver les jeux vidéo et à le faire de manière à ne pas compromettre les opportunités économiques futures de leurs œuvres créatives. »
Préserver le jeu vidéo
Lorsque que l’on se penche sur la préservation et la mise à disposition du jeu vidéo, les résultats ne sont pourtant pas brillants. Dans une récente étude publiée par la VGHF, on apprenait à propos de ces opportunités économiques futures qu’aux États-Unis, seuls 13% des jeux sortis avant 2010 étaient encore en circulation. Des problèmes qui pourraient s’accentuer avec l’évolution des pratiques et le tout dématérialisé.
En France, des institutions comme la Bibliothèque nationale de France (BnF) œuvre depuis 1992 pour préserver le jeu vidéo. La bibliothèque annonce détenir plus de 22 000 titres dans ses collections avec un nombre de consoles associés. Il est possible pour des personnes menant un travail de recherche de se rendre dans cette salle de collection historique.
La bibliothèque met également à disposition de tous les publics une salle, permettant de jouer à une centaine de jeux vidéo récents. De quoi faire vivre le patrimoine vidéoludique tout en le préservant.
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