Bientôt des puces électroniques made in France, et ce n’est pas grâce à Intel

GlobalFoundries + STMicroelectronics

 

Encouragé par des aides financières de l'État, l'américain GlobalFoundries va construire une usine de production de puces près de Grenoble, en compagne du fabricant franco-italien STMicroelectronics, déjà installé à proximité.

La France va bientôt pouvoir compter sur une usine de semi-conducteur supplémentaire sur son territoire // Source : Laura Ockel – Unsplash

À défaut d’avoir su attirer Intel, qui construira finalement son usine outre-Rhin, au sud-ouest de Berlin, la France réussit à convaincre l’américain GlobalFoundries. Fondeur indépendant misant désormais sur des procédés de gravure moins avancés que ceux d’Intel, Samsung ou TSMC, le groupe va s’associer au franco-italien STMicroelectronics pour construire une nouvelle usine près de Grenoble.

Installé à Crolles, où STMicroelectronics possède déjà un site de production conséquent, précise l’AFP, le site profitera d’un investissement estimé à 5,7 milliards d’euros. Cette annonce s’inscrit dans la stratégie européenne visant à réduire la dépendance de l’Occident à la production chinoise de semi-conducteurs.

L’État français investit pour encourager la production locale de semi-conducteurs

L’AFP souligne que ce nouveau site de production devrait permettre la création d’environ 1 000 emplois supplémentaires dans la région de Grenoble. Elle bénéficiera par ailleurs d’un soutien financier important de l’État français, et ce dans le cadre du programme d’investissement porté à l’occasion du sommet « Choose France ». Tenu aujourd’hui à Versailles, en présence du Président Macron, ce sommet vise à démontrer l’attractivité de la France auprès des grandes entreprises internationales.

La nouvelle usine co-gérée par GlobalFoundries et STMicroelectronics « contribuera de façon significative aux objectifs du plan européen Chips Act dont l’un des buts est de porter la capacité de production de l’Europe à 20 % de la capacité mondiale d’ici 2030 », expliquent les deux entreprises, dont les propos nous sont rapportés par l’agence de presse française.

Notons tout de même que cette annonce intervient un mois après que TSMC, premier fondeur indépendant au monde et détenteur des procédés de gravure les plus perfectionnés, a indiqué ne pas souhaiter installer d’usines en Europe. La firme a par contre commencé à construire une usine à 12 milliards de dollars aux États-Unis.


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