Volkswagen veut rassurer sur le risque de pénurie de voitures électriques

 
Alors qu’une pénurie de semi-conducteurs se profile, Volkswagen se veut rassurant. Le constructeur allemand indique qu’il peut encore produire ses voitures électriques et qu’aucune fermeture d’usine n’est prévue.
L’usine de Zwickau // source : Volkswagen

L’industrie automobile enchaîne les difficultés, et semble être empêtré dans une crise interminable. Les ventes de voitures neuves, quelle que soit la motorisation sont en baisse, et la demande pour les électriques n’atteint pas les objectifs prévus. C’est ainsi que de nombreux constructeurs sont contraints de revoir leurs plans concernant leur électrification.

Volkswagen se veut rassurant

Mais ce n’est pas tout. En effet, après le risque de pénurie de lithium pour les batteries et de terres rares pour les moteurs, un autre danger se profile. Cette fois-ci, l’industrie pourrait à nouveau faire face à un manque de semi-conducteurs. Cela à cause d’un conflit entre les gouvernement néerlandais et chinois, autour de l’entreprise Nexperia. Détenue par un groupe chinois, cette dernière a été reprise par La Haye, sous la pression des Etats-Unis. L’objectif : « protéger la sécurité européenne ».

En représailles, Pékin a décidé de bloquer les exportations venant des usines chinoises de la firme. Sauf que cette dernière représente environ 40 % du marché des semi-conducteurs dans le monde. Et que 60 % de ses composants sont à destination du marché automobile. Ce conflit pourrait tout simplement entraîner une pénurie de voitures électriques très prochainement. Et tous les constructeurs seraient concernés. Ce serait notamment le cas de Volkswagen, dont deux usines allemandes ont récemment été mise à l’arrêt, faute de demande.

Une Volkswagen ID.5 dans l’usine de Zwickau // Source : Volkswagen

Cependant, ce dernier se veut plutôt rassurant sur la situation actuelle. C’est ce qu’affirme l’agence de presse britannique Reuters. Cette dernier indique que le groupe « produira comme d’habitude sur ses sites allemands la semaine prochaine ». Le constructeur affirme que sa production est assurée jusqu’au 30 octobre.

L’agence européenne rappelle ensuite que le lendemain est un jour férié dans  certaines régions d’Allemagne. Et notamment celles où sont implantées ses usines de Wolfsburg et de Zwickau. Et les informations de la firme ne vont pas plus loin pour le moment.

Mais cette dernière ne veut pas s’alarmer, bien au contraire. Ainsi, l’un de ses porte-parole, dont le nom n’a pas été dévoilé rassure. Il déclare que « sur tous les autres sites de production allemands du groupe Volkswagen également, les opérations pour la semaine à venir sont assurées dans l’état actuel des choses ». Cependant, ces déclarations ne concernent donc que les quelques prochains jours. Et après ? Et bien rien n’est encore vraiment sûr pour le constructeur allemand selon le porte-parole.

Une situation assez fragile

Ce dernier admet que « des impacts à court terme sur le réseau de production du groupe Volkswagen ne peuvent généralement pas être exclus ». Mais il ne donne pas plus de détails pour le moment. La situation ne prête pas encore à l’inquiétude, car le constructeur a pu s’approvisionner auprès d’un autre fournisseur.

C’est ce que confirme Christian Vollmer, directeur de la production de la marque allemande. Si son identité n’a pas été dévoilée, ce dernier pourrait compenser la perte d’approvisionnement causée par le conflit avec Nexperia.

Pour le moment, la situation au sein de la firme allemande semble donc être sous contrôle. Une bonne nouvelle pour cette dernière, qui commence enfin à sortir la tête de l’eau après une année 2024 particulièrement éprouvante. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. En effet, le groupe Stellantis, également touché pas la potentielle pénurie qui se prépare a mis à l’arrêt l’usine de Sochaux jusqu’à ce lundi 27 octobre 2025. Même si selon la firme, cela est lié à un problème d’approvisionnement de boîtes de vitesses « non liés à Nexperia ».

Chez Renault, une « cellule de suivi » a été mise en place, notamment afin de trouver des solutions alternatives. Et la situation est aussi tendue chez certains équipementiers. Bosch envisage notamment de mettre des salariés en chômage partiel au sein de ses usines, notamment à Salzgitter. Des ajustements des horaires de travail sont également en cours de réflexion. En revanche, la firme tricolore Valeo affirme avoir « trouvé des remplacements pour les puces fournies par Nexperia pour la quasi-totalité de sa gamme de produits automobiles ».


Recherche IA boostée par
Perplexity