
Depuis 2024, l’Union Européenne a considérablement serré la vis sur les voitures électriques venues de Chine. Et ce alors que l’Empire du Milieu occupe une place de plus en plus importante sur le Vieux Continent. Ce qui ne plaît pas du tout à Bruxelles, qui accuse le pays de concurrence déloyale.
Un revirement de situation ?
C’est dans ce contexte que la Commission Européenne avait décidé en 2024 de mettre en place des droits de douane. Il s’agit d’une taxe comprise entre 17,4 et 45,3 %, qui s’ajoute aux 10 % déjà en vigueur. Le pourcentage dépend ainsi de chaque constructeur, dans la mesure où il a collaboré avec l’Europe dans le cadre d’une enquête sur les subventions accordées par Pékin. Mais dans tous les cas, ces droits de douane pénalisent évidemment les marques, qui doivent augmenter les prix, ou rogner sur leurs marges.
Et ce ne sont pas seulement les constructeurs chinois qui sont concernés, même si c’est le cas pour la majorité. En effet, c’est aussi le cas de certaines firmes européennes, et notamment allemandes. On pense par exemple au groupe Volkswagen, pour la simple et bonne raison qu’il produit certaines de ses autos électriques en Chine. C’est par exemple le cas du Cupra Tavascan, qui est assemblé au sein de l’usine Volkswagen Anhui. Le SUV est aussi soumis aux taxes punitives, qui ont un impact sur son prix.

Il est pour mémoire affiché à partir de 40 490 euros. Un tarif qui pourrait être sans doute revu à la baisse sans les droits de douane. Et justement, il se dit que ces derniers pourraient être de l’histoire ancienne, comme l’indique l’agence de presse européenne Reuters. Cette dernière nous informe que le groupe Volkswagen a demandé à l’Europe de faire un geste concernant la taxation des voitures assemblées en Chine. Et ce alors que Seat a indiqué que les droits de douane sont « une menace sérieuse pour son activité ».
D’autant plus que le groupe traverse déjà une période assez compliquée, avec des résultats en demi-teinte. Le groupe allemand a donc fait une proposition à Bruxelles, qui conduirait à la suppression de la taxation supplémentaire sur ses autos. Mais cela ne sera évidemment pas sans contrepartie : la filiale Volkswagen Anhui s’engagerait en retour à limiter le nombre de Cupra Tavascan importés sur le Vieux Continent. Et ce n’est pas tout.
Une condition importante
Cité par l’agence britannique, un porte-parole de Cupra indique que « la proposition comprend un quota d’importation annuel et un prix minimum à l’importation ». Cela signifie que si le SUV électrique pourrait coûter un peu moins cher, son tarif ne serait pas non plus réduit de façon drastique. Car Bruxelles ne veut pas que le constructeur en profite pour trop tirer le prix vers le bas, et rivaliser de manière déloyale avec les marques qui produisent leurs autos en Europe.
Pour le moment, l’Europe n’a pas encore pris sa décision. Et la Commission indique que l’examen de cette proposition « permettrait d’évaluer si elle était acceptable et réalisable ». De son côté, le groupe automobile indique avoir « travaillé sans relâche pour s’assurer que la proposition faite soit conforme à toutes les exigences ». Pour mémoire, l’Union Européenne avait étudié en avril dernier avec la Chine la possibilité de « fixer des prix minimaux pour les véhicules électriques de fabrication chinoise au lieu d’imposer des droits de douane ».

Néanmoins, Bruxelles avait insisté sur le fait que ces derniers « devraient être aussi efficaces et applicables que les droits de douane ». Actuellement, la taxe s’élève à 20,7 % pour le Cupra Tavascan. Or, celle-ci avait notamment contribué la marque à manquer ses objectifs financiers pour 2024.
Si cette décision est actée, alors d’autres constructeurs européens pourraient s’en emparer, comme Mini, qui y produit ses Cooper et Aceman. Enfin, cette mesure fait écho à la décision récente de Volkswagen d’exporter ses voitures électriques conçues par et pour la Chine. Si l’Europe n’est pour le moment pas visée, cette levée de surtaxe pourrait-elle servir d’appel du pied ?
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