La situation de Volkswagen est peut-être plus compliquée que prévue pour ses voitures électriques

 
Si Volkswagen se voulait rassurant concernant la crise des semi-conducteurs, la situation est en fait plus difficile qu’annoncée. La firme allemande affiche de lourdes pertes, notamment en raison de ses ventes de voitures électriques. Et rien ne présage une amélioration.
Une Volkswagen ID.5 dans l’usine de Zwickau // Source : Volkswagen

Alors que le mois d’octobre 2025 est sur le point de se terminer, l’heure est au bilan pour le 3ème trimestre. Et on peut véritablement dire que tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne. Car si certains se portent très bien, comme Renault, pour d’autres la situation est un peu plus difficile. Contre toute attente, c’est le cas pour BYD, mais pas seulement.

Un bilan assez alarmant

En effet, Volkswagen traverse aussi une zone de turbulences, qui commence à se prolonger. L’année 2024 avait déjà été très compliquée pour la firme allemande, qui avait du mettre en place des mesures difficiles. Elle avait notamment fermé son usine de Bruxelles et mis fin à son accord sur la préservation de l’emploi. Puis, les choses s’étaient améliorées en 2025, et les chiffres du premier trimestre avaient été particulièrement encourageants. Mais les bonnes choses ont une fin, et l’entreprise replonge au 3ème trimestre, comme le révèle un communiqué officiel.

Si le chiffre d’affaires a très légèrement progressé, de 1 % seulement, le résultat opérationnel a quant à lui chuté de 58 % sur les neuf premiers mois de 2025. Ainsi, Volkswagen table désormais sur une marge opérationnelle comprise entre 2 et 3 % seulement pour le reste de 2025. Alors qu’elle a été de 5,4 % au 3ème trimestre. A titre de comparaison, celle de Tesla atteint 18 % sur la même période. Mais quelle est la raison de ces résultats catastrophiques pour le groupe allemand ? A vrai dire, il y en a plusieurs.

Porsche Macan GTS

L’une des premières est liée aux droits de douane mise en place par les Etats-Unis. Ces derniers lui ont coûté jusqu’à cinq milliards d’euros. Un montant colossal, qui a eu un impact sur les pertes d’exploitation, en baisse de 1,3 milliard d’euros sur les trois derniers mois. Car ce sont Audi et Porsche, les deux marques les plus rentables du groupe qui sont les plus touchées. A tel point que ce dernier envisagerait désormais de produire certaines de leurs voitures en Amérique du Nord.

Mais ce n’est pas tout, car l’entreprise est aussi fortement pénalisée par le changement de stratégie opéré par Porsche sur l’électrique. La firme haut de gamme a décidé de faire marche arrière, en raison d’une demande trop faible. Et les répercussions devraient être énormes pour l’économie du groupe, puisque Volkswagen avait tablé sur un impact négatif d’environ 5,1 milliards d’euros pour l’exercice 2025. C’est ce qui semble donc se confirmer actuellement. Et une autre menace désormais la firme basée à Wolfburg…

Une situation très tendue

Comme nous l’avions déjà évoqué, l’industrie automobile se prépare à faire face à une nouvelle pénurie de semi-conducteurs. En cause, le blocage des usines de l’un des principaux fournisseurs mondiaux, Nexperia, par le gouvernement chinois. Et cela va impacter de nombreux constructeurs et sous-traitants. Volkswagen en fait évidemment partie, même si la firme avait tenu à rassurer il y a quelques jours. Mais désormais, le discours semble un peu différent. Si elle confirme que la production dans ses usines allemandes est assurée pour la semaine du 30 octobre, elle n’est pas sortie d’affaire.

Un porte-parole a affirmé que « compte tenu de l’évolution de la situation, des répercussions à court terme sur le réseau de production du groupe Volkswagen ne peuvent toutefois être exclues ». L’entreprise maintien ses prévisions inchangées, mais elle indique qu’elles reposent seulement sur l’hypothèse d’une disponibilité suffisante des composants. Or, cela est loin d’être garanti pour le moment. Volkswagen explique être actuellement en train d’étudier des solutions alternatives afin de garder le contrôle de la situation. Or, cette pénurie intervient dans une période de forte baisse de la demande pour la marque.

Volkswagen ID. Polo // Source : Volkswagen

A tel point qu’elle avait été contrainte de mettre en pause sa production dans deux de ses usines allemandes au début du mois d’octobre. De plus, elle doit également composer avec une concurrence de plus en plus forte, venue notamment de Chine. Mais le groupe pourrait reprendre du poil de la bête grâce à ses quatre futures petites autos électriques à moins de 25 000 euros. Ces dernières devraient voir le jour à partir de l’année 2026 et pourraient grandement aider le groupe à s’imposer.


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