
L’industrie automobile fait face à de nombreux obstacles depuis plusieurs années. On peut notamment citer la crise liée à l’épidémie de Covid-19, qui avait engendré une pénurie de semi-conducteurs dans le monde entier. Mais ce n’est pas tout, car aujourd’hui, le marché a du mal à repartir, avec des ventes qui stagnent.
Une nouvelle pénurie qui se profile
Aucune motorisation n’est réellement épargnée, mais ce sont surtout les voitures électriques qui sont touchées. En effet, si les immatriculations ont grimpé au cours des dernières années, la demande reste inférieure aux prévisions. En parallèle, les marques européennes doivent faire face à une concurrence chinoise de plus en plus forte. De plus, on sait que l’Empire du Milieu contrôle une grande partie de cette industrie. Il domine notamment le marché des batteries, avec CATL et BYD, ainsi que celui des terres rares.
Ce qui avait d’ailleurs posé problème, avec un risque de pénurie dans toute l’Europe. Et voilà qu’un nouveau danger menace le Vieux Continent, comme l’explique Le Monde. Cette fois-ci, ce sont encore les semi-conducteurs qui sont concernés. L’histoire est pour le moins rocambolesque, mais elle démontre une nouvelle fois la dépendance de notre territoire à la Chine. Cette affaire est directement liée à Nexperia, une entreprise néerlandaise, basée aux Pays-Bas.


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Sauf que cette dernière est détendue par le groupe chinois Wingtech, et elle fournit plus de 40 % des composants électroniques en Europe. Et l’automobile n’est pas la seule concernée, puisque ces derniers sont utilisés dans de nombreux autres secteurs. Mais quel est le souci ? A la fin du mois de septembre, le gouvernement néerlandais a décidé de prendre le contrôle de Nexperia. La raison ? Une loi d’urgence afin de « protéger la sécurité européenne », le tout sous la pression des Etats-Unis.
Le gouvernement américain veut en effet empêcher la Chine d’accéléder à des technologies jugées très sensibles. Et cela dans un contexte particulier, alors que le pays est bien décidé à prendre de plus en plus de place sur le Vieux Continent. Ce qui ne plaît d’ailleurs pas vraiment à Bruxelles. Mais bien sûr, cette décision n’a pas du tout plu à Pékin, qui n’a pas tardé à répliquer. C’est ainsi que dès le 4 octobre 2025, le gouvernement chinois a décidé de frapper particulièrement fort.
Des conséquences importantes
En clair, l’Empire du Milieu a tout simplement décidé de bloquer les exportations venant des usines de Nexperia en Chine. Or, le pays représente la plus grosse part de sa production, et tout particulièrement son site situé à Guangdong. Pas moins de 40 % de ses composants vendus dans le monde entier sortent de ses chaînes. Autant dire que la décision de Pékin risque d’avoir des conséquence dramatiques pour l’industrie automobile mondiale. Car l’entreprise néerlandaise fournit environ 60 % de ses composants à cette dernière.
Sauf que les composants produits par Nexperia sont absolument indispensables pour la production des voitures, quelles soient thermiques ou électriques. Ils sont utilisés dans tous les domaines, que ce soit les batteries, les aides à la conduite ou encore les systèmes d’info-divertissement. Concrètement, sans eux, la production automobile est mise à l’arrêt, ni plus ni moins. Et déjà, les conséquences de ce conflit se font ressentir, même si les constructeurs ne parlent pas encore de pénurie.
Volkswagen prévoit notamment de mettre en pause son usine de Wolfsburg, tandis que Stellantis va faire de même à Sochaux.

Mais le premier évoque des « raisons d’inventaire » tandis que le second indique un problème d’approvisionnement de boîtes de vitesses « non liés à Nexperia ». Chez Renault, la situation est sous surveillance, mais elle se veut rassurante et indique que « l’impact est contenu » pour le moment.
Enfin, Valeo confirme « être sécurisé pour les prochaines semaines ». En attendant, les entreprises se tournent vers d’autres fournisseurs, mais cela ne devrait être que de manière temporaire, en attendant que la situation s’arrange.
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