
Alors que je nettoie régulièrement mes vitres à l’ancienne avec raclette et produit, l’idée d’un robot qui ferait le boulot à ma place m’intriguait.
Le Dreame C1 Station arrive dans une valise de 6 kg qui ne passera pas inaperçue dans votre placard. Contrairement aux robots aspirateurs que l’on pose et oublie, celui-ci demande une vraie logistique. Il faut le sortir, le préparer, le transporter jusqu’à la fenêtre… On est loin de la simplicité d’usage d’un aspirateur robot.
Première surprise positive : plus besoin de chercher une prise électrique près de la fenêtre. La station intègre une batterie de 7800 mAh qui promet 3 heures d’autonomie. Un vrai plus quand on sait qu’avec les anciens modèles, il fallait parfois tirer 10 mètres de rallonge.
Caractéristiques techniques
Caractéristiques | Dreame C1 Station |
Taille du robot | 26 x 26 x 7 cm |
Poids total | 6 kg |
Force d’aspiration | 5500 Pa |
Autonomie annoncée | 3 heures |
Surface max | 90 m² |
Réservoir | 80 ml |
Câble | 5,5 mètres |
Bruit | 63 dB |
Prix public | 599€ |
Le produit testé nous a été fourni par Dreame.
Design : pratique mais encombrant
La station ressemble à une grosse glacière beige. Pas désagréable à l’œil, mais ça prend de la place. L’ouverture se fait d’une pression sur le bouton avant, on y trouve le robot niché dans son compartiment.

Le robot lui-même fait 26 cm de côté. Autant dire qu’il n’est pas discret sur la vitre. Cette taille généreuse a du sens : plus de surface de contact, meilleure répartition du poids, efficacité accrue sur les grandes baies. Mais oubliez les petites fenêtres de salle de bain, il ne passerait même pas.

Les finitions sont correctes sans être exceptionnelles. Les plastiques semblent robustes et les ajustements précis. On sent que Dreame a appliqué son savoir-faire des aspirateurs robots.
Le détail qui fait la différence : le système de rangement du câble. Un bouton, et hop, les 5,5 mètres s’enroulent automatiquement. Fini le calvaire de l’enrouloir manuel qui s’emmêle. Cette fonction justifie presque à elle seule la version Station face au modèle de base.

Le réservoir de 80 ml se remplit par le haut. C’est peu, mais suffisant pour une heure de nettoyage selon mes tests. Les accessoires se rangent dans un compartiment arrière : brosses de rechange, chiffons, câble de sécurité. Tout est bien pensé niveau organisation.

Petit bémol : la poignée de transport. Avec 6 kg à trimballer d’étage en étage, on sent vite le poids. Heureusement, la plupart d’entre nous n’ont pas des châteaux avec 50 fenêtres à nettoyer.
Point positif sur l’esthétique : le coloris crème se fond bien dans un intérieur moderne. Ça ne fait pas « gadget technologique » comme certains robots aux couleurs criantes. Discret, c’est appréciable.
Les commandes sur le dessus restent simples : marche/arrêt, voyants de statut, rétraction câble. Pas de surenchère de boutons comme sur certains appareils high-tech incompréhensibles.
La face inférieure du robot révèle la mécanique : chenilles, buses de pulvérisation et ces fameuses brosses CornerClean sur les angles.
Le câble de 5,5 mètres offre une bonne portée. Sa gaine renforcée inspire confiance, même si 140 kg de résistance annoncée paraît généreux pour du plastique. Mais bon, mieux vaut trop que pas assez en matière de sécurité.
L’encombrement reste le point noir : 40 cm sur 30 cm sur 25 cm de hauteur. Dans un placard déjà bien rempli, ça pose problème. Il faut vraiment avoir l’usage qui justifie cet encombrement.
Globalement, le design privilégie la fonction sur la forme. C’est assumé et honnête, même si on aurait apprécié un effort supplémentaire sur la compacité.
Installation : simple mais méthodique
La mise en route suit une logique claire. D’abord télécharger l’app Dreame Home si vous ne l’avez pas déjà. L’appairage se fait automatiquement à l’allumage, sans prise de tête particulière. Plutôt fluide comparé à certains objets connectés capricieux.
Ensuite, il faut préparer physiquement l’appareil. Remplir le réservoir avec de l’eau et la solution fournie. Le dosage dépend du niveau de saleté, mais j’ai rapidement trouvé mes marques après quelques tests.
Fixer le chiffon microfibre demande un peu de soin. Il faut bien le centrer sur les velcros et éviter qu’il touche les chenilles. Un chiffon légèrement humide donne de meilleurs résultats qu’un chiffon sec, j’ai pu le vérifier.
Les brosses CornerClean se salissent vite. Je recommande de les nettoyer avant chaque session, sinon elles étalent plus qu’elles ne nettoient. Heureusement, elles se clipsent et se déclipsent facilement.

Placer la station au sol nécessite une surface bien plane. Le système de ventouse à la base s’active automatiquement et colle vraiment fort. Attention quand vous voulez la déplacer : il faut d’abord l’éteindre, sinon vous risquez d’arracher le sol.
L’app propose un tutoriel basique. Les modes de nettoyage sont expliqués simplement : nettoyage complet (rapide ou approfondi), nettoyage localisé, nettoyage des bords uniquement, ou mode manuel télécommandé.
Premier piège à éviter : ne pas coller le robot directement sur un bord de vitre. Il a besoin d’au moins 10 cm de marge pour détecter correctement la surface. Sinon, il s’affole et refuse de démarrer.

Le processus de démarrage est impressionnant : l’aspiration de 5500 Pa se déclenche brutalement et plaque l’appareil contre la vitre avec une force surprenante. Première fois qu’on l’utilise, on a un peu peur qu’il tombe, mais ça tient vraiment bien.
Le robot fait d’abord le tour de la surface pour la cartographier. Cette phase d’analyse prend 30 secondes à 1 minute selon la taille de la vitre. Intelligent, mais ça rallonge le processus comparé à un nettoyage manuel où l’on attaque directement.
Pour les grandes surfaces, brancher la station sur secteur évite les mauvaises surprises de batterie vide. La recharge continue pendant le travail, fonction appréciable pour les sessions marathon.

Après deux ou trois utilisations, les bons réflexes s’installent. Mais, c’est plus contraignant qu’un aspirateur robot qu’on programme et qu’on oublie. Ici, il faut être présent, surveiller, déplacer la station…
La courbe d’apprentissage reste raisonnable. Une seule utilisation suffit pour maîtriser les réglages optimaux selon le type de vitre et le niveau de saleté.
Performances : efficace mais perfectible
Première utilisation sur ma baie vitrée de 3 mètres sur 2 mètres : le résultat m’a bluffé. Les traces de doigts, la poussière, les projections diverses ont disparu au passage du robot. La différence avant/après est saisissante, même si quelques petites traces subsistent en regardant de près.
La technologie CornerClean fait effectivement mieux que les robots ronds traditionnels dans les angles. Ces petites brosses rotatives atteignent des zones habituellement négligées. L’amélioration est réelle, sans être révolutionnaire non plus.
Sur une vitre de 70 cm sur 70 cm, le robot met environ 3 minutes en mode approfondi. C’est plus long qu’un nettoyage manuel, mais vous pouvez faire autre chose pendant ce temps. Le compromis temps/effort me paraît acceptable.
La planification de trajectoire fonctionne correctement : motif en Z pour les surfaces allongées, en N pour les formats plus carrés. Le robot évite les redondances tout en assurant une couverture complète. Plutôt malin.

L’aspiration de 5500 Pa maintient une adhérence parfaite sur toutes les surfaces testées. Pas un seul décrochage, même sur du carrelage légèrement rugueux ou des miroirs avec défauts. Sur ce point, aucun reproche.

Le système de pulvérisation répartit bien la solution nettoyante. J’ai remarqué qu’il adapte la fréquence selon l’humidité ambiante. Par temps sec, il pulvérise plus souvent. Détail intelligent qui améliore l’efficacité.
En revanche, les performances chutent sur les vitres très sales. Ma terrasse négligée pendant 6 mois a nécessité deux passages pour un résultat correct. Un nettoyage manuel aurait été plus efficace et plus rapide dans ce cas extrême.

Test sur la douche : le robot identifie bien les bords libres et ne tombe pas dans le vide. Mais il reste prudent près des ouvertures, ce qui réduit légèrement l’efficacité dans les angles exposés. La sécurité prime sur la performance.
Globalement, sur des vitres moyennement sales (entretien mensuel), le résultat égale un nettoyage manuel soigné. Sur des vitres très encrassées, il faut soit repasser, soit finir à la main. C’est honnête comme performance.
La reprise automatique après interruption fonctionne parfaitement. Le robot mémorise sa position exacte et reprend là où il s’était arrêté. Fonction appréciable en cas de batterie faible ou d’interruption accidentelle.
Intelligence artificielle : plus marketing que révolutionnaire
L’IA embarquée se résume principalement à la navigation intelligente et à l’adaptation automatique des paramètres. C’est déjà bien, mais ne vous attendez pas à des miracles d’intelligence artificielle.
La détection d’obstacles fonctionne correctement sur les éléments saillants comme les poignées de fenêtre. Le robot les contourne sans intervention manuelle. En revanche, il peine parfois sur les croisillons fins qu’il ne détecte pas toujours.
La reconnaissance des types de salissure reste basique. Contrairement aux promesses marketing, le robot n’adapte pas vraiment sa stratégie selon qu’il s’agit de traces grasses ou de poussière. Il applique le même traitement partout.
L’optimisation énergétique par contre fonctionne bien. L’algorithme module la puissance d’aspiration selon les besoins et préserve l’autonomie intelligemment. On sent une vraie optimisation par rapport à une puissance fixe.
La prédiction de maintenance reste anecdotique. L’app vous dit quand nettoyer les brosses, mais c’est plutôt du bon sens que de l’IA. Utile pour les étourdis, pas révolutionnaire pour autant.
L’adaptation selon l’historique d’usage… Après plusieurs nettoyages de la même surface, je n’ai pas noté d’amélioration flagrante des performances. L’apprentissage automatique semble limité.
Le système de sécurité multicouche rassure : surveillance de l’adhérence, batterie de secours, intégrité du câble. Sur ce point, Dreame a bien travaillé la partie critique de la sécurité.
Application : fonctionnelle sans plus
L’app Dreame Home reste dans la moyenne des applications d’objets connectés. Interface claire, fonctions essentielles présentes, mais sans originalité particulière. Elle fait le travail sans passion.
L’écran d’accueil affiche les informations utiles : niveau de batterie, mode actuel, temps restant. Ces données se mettent à jour en temps réel, permettant de suivre l’avancement sans être collé à la fenêtre.
Les cinq modes de nettoyage se sélectionnent facilement. Chaque mode a sa description, même si la différence entre « rapide » et « approfondi » reste subtile en pratique. Le mode manuel télécommandé peut dépanner ponctuellement.
La programmation horaire existe, mais son utilité reste limitée. Contrairement à un aspirateur robot, on ne peut pas programmer un nettoyage de vitres en son absence. Il faut être là pour installer le robot sur chaque fenêtre.
L’historique des nettoyages conserve durée, surface et mode utilisé. Intéressant pour optimiser ses habitudes, mais on s’en lasse vite. La plupart des utilisateurs consultent ça une ou deux fois puis oublient.
Le diagnostic intégré signale l’état des composants et les besoins de maintenance. Plus utile que l’historique, cette fonction aide à prolonger la durée de vie de l’appareil. Dommage qu’elle ne soit pas plus poussée.

Les notifications push alertent des événements importants. Fin de cycle, batterie faible, problème détecté : l’app communique correctement. Pas de spam inutile, genre des pubs, c’est appréciable.
Les réglages avancés donnent accès aux paramètres fins, mais leur impact reste marginal. Modifier la vitesse ou l’intensité de pulvérisation change peu l’efficacité finale. Interface pour les perfectionnistes.
Question du prix
Les 499 euros du Dreame C1 Station peuvent faire grincer des dents, surtout comparé aux 200-300 euros d’un bon aspirateur robot.
Mais la réalité du marché explique en partie ce tarif : Dreame se retrouve quasiment seul sur le créneau des robots laveurs autonomes avec station intégrée.
Ecovacs domine avec ses Winbot, mais leurs modèles filaires restent contraignants, et leur version avec station (W2 Omni) affiche un prix similaire autour de 550-600 euros.

Les deux appareils se ressemblent étrangement : station portable avec batterie intégrée, autonomie supérieure à 100 minutes, système de pulvérisation intelligent et protection multicouche contre les chutes. Ecovacs met en avant sa technologie WIN-SLAM 4.0 et ses 12 niveaux de protection, quand Dreame insiste sur sa technologie CornerClean et ses 5500 Pa d’aspiration.
N’ayant testé que le Dreame, je ne peux pas comparer objectivement leurs performances. .
Les alternatives à 100 euros : attention aux déceptions
Car oui, il existe des robots laveurs de vitres à 100-150 euros sur le marché. J’en ai croisé plusieurs pendant mes recherches : des marques comme Mamibot, Alfawise ou encore des modèles génériques sur Amazon. Mais après avoir testé le Dreame, je comprends mieux pourquoi l’écart de prix est si important.

Ces modèles d’entrée de gamme souffrent de défauts rédhibitoires : aspiration insuffisante qui provoque des chutes, navigation hasardeuse qui laisse des zones non nettoyées, finition approximative qui ne résiste pas à l’usage intensif. Les forums d’utilisateurs regorgent de témoignages d’appareils qui tombent au bout de quelques utilisations ou qui rayent les vitres.
Plus problématique encore : la plupart nécessitent un branchement électrique permanent. Certains proposent une batterie, mais l’autonomie dépasse rarement 20-30 minutes, insuffisant pour nettoyer plus de 2-3 fenêtres.
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