Test du SwitchBot S20 : des performances proches du haut de gamme pour moitié moins cher ?

Aspirateurs robot • 2025

Avec son SwitchBot S20, la marque née d'un financement participatif a des objectifs clairs. Son S20 veut donc s’imposer comme une nouvelle référence, capable de performances haut de gamme, sans pour autant nous ruiner.
Source : Yazid Amer - Frandroid
Source : Yazid Amer - Frandroid
 

Après un S10 qui nous avait plutôt séduits, le constructeur dégaine son SwitchBot S20. Plus puissant, il adopte un rouleau laveur mieux pensé. SwitchBot ne s’arrête pas là : nouvelles brosses anti-enchevêtrement, une puissance qui passe de 6 500 Pa à 150 000 Pa, et une base optionnelle qui se charge du remplissage du réservoir d’eau du robot et la vidange des eaux sales automatiquement et en utilisant votre circuit d’eau domestique. À cela s’ajoute, bien sûr, un niveau d’équipement supérieur pour le rendre plus intelligent. Sur le papier, nous avons un produit haut de gamme, capable, peut-être, de rivaliser avec les meilleurs produits du marché et cela à moins de 800 euros !

SwitchBot S20Fiche technique

Modèle SwitchBot S20
Détection des obstacles Oui
Couleur Blanc
Fonction lavage Oui
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.

SwitchBot S20Design : classique avec une touche de fantaisie

SwitchBot ne réinvente pas le design des robots aspirateurs, et pourtant ce S20 à son petit charme. Il est de forme ronde, habillé d’une robe blanche en plastique mat. Sur la partie haute, un petit liseré couleur argent souligne le capot supérieur amovible. Nous avons à l’avant trois boutons physiques rétroéclairés (changer de mode, lancer un cycle de nettoyage, retour à la base). Au centre trône un dôme qui embarque le télémètre laser.

Toutefois, impossible de ne pas remarquer son profil assez trapu. En effet, si son diamètre est juste un brin au-dessus de la moyenne de 35 cm, avec ici 36,5 cm, c’est bien son épaisseur qui nous fait un peu tiquer avec 11,5 cm de haut. Là où la concurrence se positionne en moyenne entre 9,5 et 10 cm. Dans l’absolu, ce n’est pas grand-chose, mais cela peut au quotidien représenter la différence entre passer sous un canapé ou non.

À l’avant, nous avons un système de caméra RGB dédié à la reconnaissance d’obstacles, encadré par deux torches lumineuses. Sur le côté droit se trouve un capteur PSD qui aide à affiner la navigation. À cela s’ajoutent des capteurs antichute pour éviter un accident si vous avez des escaliers, par exemple.

En ouvrant le capot supérieur, nous accédons à un bac à poussière assez généreux. Il est bien conçu et le filtre HEPA est facile d’accès. bon point, Swtichbot a pensé à fournir un outil de nettoyage avec coupe-fil qui se range sur le dessus du bac.

Retournons le robot et nous retrouvons une configuration classique avec une brosse latérale anti-enchevêtrement, tout comme la brosse centrale en V. En ce qui concerne l’aspiration, nous pouvons compter sur 10 000 Pa, ce qui est bien, mais pas au niveau des derniers robots Ecovacs ou Roborock.

La vadrouille, elle, se compose d’un rouleau de nettoyage, identique à ce que l’on peut trouver sur des laveur-balais. Il est doté d’un système d’autonettoyage qui s’active durant le processus de lavage du sol et non pas seulement quand le robot rentre à sa base.

Les eaux sales générées par le processus de nettoyage du rouleau sont récupéré par un petit bac à eau placé au dos du robot

SwitchBot S20La base : bien pensée mais où est la rampe?

Le S20 propose une base classique, au design de bon ton, avec une forme rectangulaire, quelques touches de courbe et une robe en plastique blanc. Nous avons une petite touche d’originalité avec la poignée longitudinale qui permet de retirer le capot avant.

Ce dernier donne alors accès au sac à poussière, qui promet 90 jours d’autonomie. Sur la gauche, une petite alcôve sert à ranger un flacon de détergent.

Alors oui, c’est pratique, mais pourquoi ne pas avoir utilisé cet espace pour y placer un distributeur automatique de détergent ? Il faudra donc ajouter trois bouchons de liquide nettoyant lorsque vous remplirez le bac à eau propre.

Ce dernier est accessible par le haut, avec un volume de 3 L. Juste à sa droite, nous avons celui dédié à la récupération des eaux sales, de 3 L également. Notez l’absence de rampe, qui interroge : la vadrouille ne risque-t-elle pas de marquer le sol après un lavage à la station ? À l’arrivée du robot, un séchage à l’air chaud (45 °C) s’active immédiatement.

Switchbot propose une base supplémentaire en option. Elle se raccorde au système d’eau de la cuisine par exemple. Ainsi, le robot pourra s’y rendre directement pour s’alimenter en eau et vider le bas d’eau sale. Pratique si vous avez un très grand domicile ou plusieurs étages.

SwitchBot S20Application et gestion : complet et accessible au quotidien

Depuis le K10+ Pro, l’application SwitchBot évolue peu. La navigation demeure claire et intuitive, mais l’habillage reste assez old-school. Peu séduisante à l’œil, mais au quotidien cela ne l’empêche pas d’être très efficace.

L’app vise l’essentiel, comme nous l’avons déjà constaté lors du processus d’installation. Après avoir appuyé sur l’icône « + », le robot est automatiquement détecté. Il suffit ensuite d’entrer le code du réseau Wi-Fi et, moins de trois minutes plus tard, tout est terminé et prêt à l’usage.

Une fois l’appareil appairé, l’écran d’accueil place la carte au cœur de l’interface. Au-dessus figurent l’état du robot en temps réel et son niveau de batterie. Encore au-dessus, à droite, une icône donne accès au menu des Paramètres.

À gauche de la carte, une icône donne accès à l’ensemble des fonctions de cartographie. Viennent ensuite trois onglets pour borner le champ d’action (Maison entière, Pièce, Zone), puis trois raccourcis principaux.

Le premier pilote la base et permet de renvoyer le robot, pratique pour interrompre un cycle. Si le robot est au repos dans sa station, il est alors possible de lancer un nouveau nettoyage du rouleau ou lancer une vidange du bac à poussière. Le deuxième lance un cycle de nettoyage, et le troisième ajuste les paramètres du traitement des sols.

Ainsi, vous pouvez choisir entre les modes Aspiration et lavage, Aspiration, Aspirer puis laver et Personnaliser. Ce dernier permet de paramétrer les pièces traitées, l’ordre dans lequel le robot ira à leur rencontre, et, pièce par pièce, le niveau d’aspiration et de lavage. Ainsi, le S20 propose 4 niveaux de puissance d’aspiration et 2 niveaux d’humidification pour le rouleau laveur. Ensuite, vous opterez pour un ou deux passages.

Côté écosystème, l’app est compatible Alexa et Google Assistant. Sur certains modèles, le NFC permet de déclencher des scénarios via des tags SwitchBot, sans smartphone ni assistant vocal. D’autres protocoles de maison connectée sont pris en charge, dont Matter.

SwitchBot S20Entretien et accessoires : il fait presque tout tout seul

Les brosses anti-enchevêtrement du S20 sont efficaces. Après plusieurs semaines d’usage, une légère accumulation peut apparaître sur les côtés, mais elle se retire très facilement, surtout grâce à l’outil de nettoyage avec coupe-fil placé sur le bac à poussière. Elle n’est pas au niveau des dernières générations proposées par Narwal ou Roborock mais le job est pourtant bien fait.

Ce dernier nécessite surtout un lavage régulier du filtre HEPA et du bac lui-même. Autant en profiter pour nettoyer l’ensemble en une seule opération.

À l’arrière, le bac à eau sale doit être retiré et lavé au moins une fois par mois. En cas de résidus tenaces, la brossette fournie avec le robot assure un nettoyage efficace.

Ce n’est pas le seul endroit où cet outil se montre utile. Sous le bac à eau sale se trouve également un filtre, à nettoyer une fois par mois. La brossette peut alors racler le fond de l’espace dédié au filtre si une accumulation de résidus est présente. Si vous n’avez pas d’animaux ou que les cheveux longs sont rares dans votre foyer, cette opération pourra être réalisée tous les deux mois.

Les bacs à eau, si vous lancez un cycle de lavage quotidien, ne demanderont pas d’entretien plus d’une fois par semaine. Le sac à poussière, quant à lui, offre une autonomie de 60 à 90 jours dans un foyer sans enfants ni animaux. Dans un environnement plus actif, ce délai sera plutôt de 45 à 50 jours.

Le système d’entretien automatique du rouleau, similaire à ce que proposent les laveurs-balais de Roborock ou Dyson, permet de maintenir l’outil de lavage propre tout au long du cycle.
Nous avons vérifié l’état du rouleau pendant son fonctionnement et après un cycle complet : il ressort très propre. Seules les taches les plus grasses et épaisses, comme le maquillage, peuvent laisser quelques traces. Un simple lavage manuel suffit alors à les éliminer.

Nous avons donc un système de nettoyage des vadrouilles efficace, mais pour conserver ses performances, il est recommandé de retirer le rouleau de temps à autre afin de vérifier qu’aucun dépôt ne s’est formé au niveau des bandes souples qui servent à racler le rouleau. Un des avantages de ce système est d’éviter les aller-retour vers la base pour laver la vadrouille.

Enfin, l’absence de rampe nous inquiétait initialement. Le rouleau humide repose directement sur le sol lorsqu’il est à l’arrêt, ce qui pouvait laisser craindre des marques. Heureusement, le séchage à l’air chaud à 50 °C règle ce problème. L’air circule via les aérations situées en bas de la base, soufflant directement sous le rouleau et sur la surface au sol. Un système qui s’avère bien plus efficace que nous le pensions à l’origine.

SwitchBot S20Usages : intelligent mais un brin lent à la détente

La cartographie

Le SwitchBot S20 utilise principalement son LIDAR pour générer sa cartographie. Cette dernière est de très bon niveau et, malgré un affichage un peu old-school, l’ensemble est aussi lisible que précis. Le robot a détecté du premier coup notre pièce piégée, accessible par une porte entrouverte.

Le seul bémol est que, passant sous moins de meubles que la majorité de ses concurrents, la carte est un peu moins complète. Mais comme il ne peut s’y rendre, l’impact est donc nul ici.

Le découpage des pièces est de bon niveau ; la majorité a été parfaitement identifiée du premier coup. Nous avons tout de même dû passer par les outils d’ajustement pour fusionner et séparer certaines pièces avant de les nommer.

Ensuite, nous avons précisé le type de sol pour chaque pièce et, dans le cas de celles avec du parquet, le sens de ce dernier.

Créer des zones de nettoyage à la volée est tout aussi simple. Toutefois, pensez bien à les effacer après usage. Sinon, elles sont gardées en mémoire et, si vous n’y prêtez pas attention, l’ancienne zone reste définie et sera donc traitée.

Navigation et détection d’obstacle

Pour sa navigation, le SwitchBot S20 s’appuie sur son télémètre laser, ses capteurs PSD et sa caméra à l’avant. Cela permet au robot de se déplacer avec aisance dans l’espace. Après avoir parcouru les bords, il traite le reste de la pièce dans un mouvement en zigzag. Les déplacements le long des bords des pièces sont assez efficaces.

Screenshot

En l’absence de brosse latérale et de vadrouille extensible, le S20, comme le K11+, effectue alors un mouvement en deux temps. Il avance en pivotant contre le mur pour approcher au plus près la brosse latérale, puis effectue le même mouvement en faisant en sorte que la vadrouille se rapproche le plus possible du mur en pivotant légèrement. Cela lui permet de bien traiter les bords, mais de façon encore imparfaite, comme nous le verrons plus bas.

La détection d’obstacles est une bonne surprise, surtout à moins de 800 euros. Nous avons disséminé des Lego (personnages et briques de différentes tailles), des Playmobil, des chaussures, un sac et différents câbles.

Il détecte sans difficulté les chaussures et les sacs laissés au sol. Il adopte alors un comportement qui se répète pour chaque obstacle : il s’arrête, recule un peu et « réfléchit » quelques secondes. Il détermine ensuite le meilleur moyen d’éviter l’obstacle sans risque de le heurter. Alors oui, nous ne sommes pas encore au niveau d’un Saros 10R, par exemple, qui réalise cette analyse bien plus rapidement que le S20. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il y a presque 700 euros de différence entre les deux. Le résultat obtenu est donc déjà très bon.

En ce qui concerne les câbles, excellent point : il a repéré un câble USB posé sur toute sa longueur au sol. Idem avec les câbles d’alimentation. Paradoxalement, un câble USB replié ou une figurine Lego semblent trop petits, ou pas assez grands pour être bien identifiés, à la différence d’une figurine Playmobil. Le robot repousse alors les objets fins sans les avaler, sauf les très petits objets comme une petite brique Lego. Notez qu’il a brillamment repéré les déjections animales, nous remercions Mangue et ses 6 kg pour sa participation.

Après chaque cycle de nettoyage, l’application indique sur la carte les obstacles. Il suffit d’appuyer dessus pour les voir en photo et indiquer si l’IA a bien identifiée l’obstacle. Nous vous conseillons fortement de le faire le plus possible, car cela active l’apprentissage de l’IA et donc son efficacité sur la durée.

Globalement, ce SwitchBot S20 offre d’excellentes prestations dans le domaine de la navigation et surtout de l’identification et de l’évitement des obstacles. Ce n’est pas le plus réactif, mais le travail est fait, et les foyers très vivants sauront apprécier son intelligence.

SwitchBot S20Aspiration

Nous avons effectué nos tests en réglant le robot en mode aspiration seule, puissance normale et deux passages. Puis, nous avons réalisé des lignes de différents résidus : poussières, maïzena, chapelure et litière pour chat.

En un passage, les poussières et la chapelure disparaissent entièrement.

En revanche, il reste quelques traces de maïzena, qui disparaîtront au second passage ou si vous lancez le cycle avec une puissance plus élevée.

Nous avons ensuite réalisé un test à plus grande échelle en dispersant différents résidus — pesés préalablement — au sol. Le S20 sort le grand jeu avec presque 95 % des résidus aspirés sur sol dur. Sur tapis à poils ras, nous dépassons légèrement les 90 %, et sur ceux à poils longs, nous atteignons péniblement les 79 à 82 %. Ce S20 est efficace, mais le traitement des plinthes et des coins reste en retrait face aux robots disposant d’un élément extensible, comme une brosse ou une vadrouille.

Ce S20 n’est pas le plus discret des robots aspirateurs. Ainsi, en mode Silencieux, nous avons relevé 55 dB à 1 mètre, et 51 dB à 5 mètres. En mode Normal, nous atteignons 62 dB à 1 mètre et 58 dB à 5 mètres. Le mode Surpuissant a bousculé notre sonomètre avec 70 dB à 1 mètre, et il reste bruyant à 5 mètres avec 65 dB mesuré.

Dans le domaine de l’autonomie, le S20 sort son épingle du jeu avec 2H30 en mode Aspiration et lavage en mode d’aspiration normal et humidité par défaut. Environ 1H30 en mettant tous les paramètres au maximum. En mode Silencieux et humidité par défaut, comptez presque 4H20 d’autonomie.

Lavage des sols

À la différence de la majorité de ses concurrents, le S20 n’est pas équipé d’une vadrouille sous forme de serpillière ou de patins rotatifs. Il embarque un rouleau de lavage, identique à ce que l’on trouve dans les aspirateurs-laveurs balais. Ici, la marque affirme exercer une pression de 1 kg contre le sol pour une efficacité maximale.

Nous avons testé cela avec des taches de café, de cola, un dessin au feutre, ainsi que du maquillage bien gras.

Pour faire court, le rouleau efface toutes les taches et traces de cola, de café et de feutre au premier passage. Pour le soda, nous avons apprécié que du premier coup aucun effet collant ne subsiste, là où la majorité des robots ont besoin d’au moins deux passages pour le retirer.

Le cas du maquillage est plus délicat : au premier passage, le plus gros est éliminé, mais une petite partie est étalée sur le sol. Il faut un second cycle complet pour ne laisser que de légères traces, ce qui reste un très bon résultat.

Au quotidien, la majorité des taches de gras dans la cuisine, ou les traces noires laissées par les chaussures après la pluie, sont bien retirées. Il peut également traiter des incidents domestiques plus corsés. Toutefois, même avec ses déplacements spécifiques contre les plinthes ou les bords de meubles, l’absence de vadrouille extensible, comme le propose l’Ecovacs Deebot X8 Omni Pro, fait que leur traitement reste un peu discontinu.

SwitchBot S20Prix et disponibilité

Le SwitchBot S20 est commercialisé au prix de 799 euros sur le site de SwitchoBot, ainsi qu’auprès de revendeurs partenaires.

Note finale du test
8 /10
Le SwitchBot S20 n’est pas parfait. Ainsi, l’absence de vadrouille et de brosse latérale extensible réduit son efficacité au niveau des bords et des coins. Il est vaillant, fait de son mieux, mais n’est pas à la hauteur des meilleurs modèles haut de gamme, ni même de certains appareils de milieu de gamme chez Roborock. Son intelligence est bonne, mais sa réactivité face aux obstacles reste assez lente comparée à celle du Saugroboter 10R. Toutefois, aucun autre robot dans sa gamme de prix ne propose un aussi bon niveau de repérage et d’identification des obstacles. Il fait d’ailleurs aussi bien que certains concurrents à plus de 1000 euros. En ce qui concerne l’efficacité de l’aspiration et du lavage des sols (hors bords), elle est digne des meilleurs produits du marché, sans toutefois atteindre les plus hauts sommets. Pour 799 euros, SwitchBot nous livre ici un produit vraiment bien conçu, performant, avec un rapport qualité-prix de très bonne tenue.

Points positifs du SwitchBot S20

  • Conception soigné

  • Bon niveau d'identification et évitement des obstacles

  • Qualité de l'aspiration et du lavage des sols

  • Cartographie précise

Points négatifs du SwitchBot S20

  • Pas de distributeur automatique de détergeant dans la base

  • Un peu bruyant

  • Traitement des coins et des plinthes en retrait

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