Jolla C, 1000 exemplaires pour le smartphone de la dernière chance ?

 
Jolla, l’entreprise mobile formée d’anciens de Nokia, sort un nouveau modèle de téléphone aux allures de smartphone de la dernière chance, le Jolla C.
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Depuis son incapacité à fournir sa tablette malgré une campagne de financement participatif couronnée de succès, on n’attendait plus grand-chose de la société formée d’anciens employés de Nokia. L’entreprise commercialise pourtant un nouveau modèle de téléphone, vendu à seulement 1000 exemplaires, sobrement intitulé le C. Il se destine essentiellement aux développeurs de la communauté Sailfish OS.

Ce Jolla C est prévu pour être livré en juillet, et embarquera un Snapdragon 212, un écran de 5 pouces, d’une définition de 720p, 2 Go de RAM, un APN de 8 Mégapixels et une batterie de 2500 mAh. Il est à noter que le téléphone offre aussi un port microSD (jusqu’à 32 Go…) et un second emplacement pour carte SIM. Ce smartphone, facturé 170 euros, étant considéré comme une plateforme de développement par Jolla, il ne possède pas de garantie.

Pourquoi un tel modèle ?

Il faut savoir que le C n’a été accessible qu’à partir du Sailfish Community Device Program, et n’est donc pas pensé pour un utilisateur lambda. Comme un Nexus, cet appareil est destiné aux développeurs, et débarrassé de tous les programmes superflus. Il est évidemment privilégié pour l’accès aux bêtas de Sailfish OS. Chaque acheteur du Jolla C aura droit à des sessions exclusives de développement sous Sailfish OS menées par des des membres de Jolla.

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En revanche, contrairement au Jolla Phone, le Jolla C ne dispose apparemment pas de la fonction « Other Half » qui permet de modifier physiquement le téléphone. Cette option permettait de remplacer la coque dorsale par une coque « intelligente » qui intégrait par exemple un clavier physique complet coulissant.

Que dire du Snapdragon 212, un choix pour le moins surprenant quand il s’agit de développement ? Ce processeur est dans les très bas du panier quand il s’agit de performances. Pourquoi l’intégrer dans un appareil de développement, qui demande généralement plus de puissance qu’une version commerciale ? On imagine que pour séduire au moins une poignée de développeurs, Jolla a préféré limiter les coûts et se contenter d’un modèle d’entrée de gamme.

Une chose demeure certaine : Sailfish OS n’est toujours pas près de s’approcher du statut d’alternative face à Android et iOS. Même si l’initiative Sailfish Community Device Program montre sa bonne volonté, – de même que sa dernière levée de fonds – elle ne touche plus désormais qu’une cible très confidentielle.


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