Voici les panneaux solaires les plus écologiques au monde

L’empreinte carbone des panneaux solaires peut être améliorée dès leur production. C’est ce qu’a fait cette entreprise qui, aujourd’hui, affirme avoir lancé l’un des modèles les plus respectueux de l’environnement du marché.

Par leur simple présence, les panneaux photovoltaïques apportent un aspect écologique à un bâtiment ou à un site. Pourtant, ces équipements sont loin d’être neutres en carbone. De leur production à leur recyclage, ils peuvent générer directement ou indirectement des émissions. Pour cette raison, une partie des travaux de recherche et de développement se concentre aujourd’hui sur la réduction de l’empreinte carbone de ces modules.

Récemment, l’entreprise CanadianSolar a d’ailleurs dévoilé une nouvelle gamme de panneaux photovoltaïques présentés comme étant l’un des plus écologiques du marché.

Une empreinte de 285 kgCO₂eq/kW

La marque a lancé plusieurs versions de panneaux d’une puissance comprise entre 620 et 660 watts-crête. Selon l’entreprise sino-canadienne, ces modules affichent une empreinte carbone particulièrement faible : 285 kgCO₂eq/kW (kilogrammes de CO₂ équivalent par kilowatt), « l’une des plus faibles parmi tous les modules solaires à base de silicium au monde », revendique-t-elle dans son annonce.

Ce qui permet de respecter le seuil pour bénéficier de la TVA à taux réduit en France. Ces panneaux utilisent la technologie dite à hétérojonction, un système combinant du silicium cristallin et du silicium amorphe, permettant d’atteindre un rendement beaucoup plus élevé par rapport aux cellules solaires classiques.

Réduire les émissions en rationalisant le traitement et l’usage du silicium

Dans son communiqué, CanadianSolar explique la méthode qui lui a permis de réduire ses émissions. Une partie importante des améliorations a été consacrée au traitement du silicium. Ce matériau, avant d’être utilisé dans les modules solaires, doit passer par plusieurs étapes, dont un processus de purification chimique qui génère directement du CO₂.

C’est par ailleurs la source d’émissions la plus importante dans la chaîne de fabrication. Le conditionnement du silicium purifié sous forme de lingots constitue également une étape très énergivore.

L’entreprise explique avoir augmenté de 20 % le taux d’utilisation des lingots, ce qui a permis de réduire les émissions de 9,7 %. Pour mieux comprendre, il faut savoir que lors de la découpe des lingots pour fabriquer les wafers (fines tranches de silicium pour faire des cellules), près de 50 % de la matière est perdue sous forme de poussière.

L’entreprise a donc cherché à réduire cette perte, car cette poudre de silicium est généralement irrécupérable bien que des recherches soient actuellement en cours pour pouvoir la réutiliser.

Les wafers utilisés dans ces panneaux solaires sont également beaucoup plus fins, avec une épaisseur de seulement 110 µm. Cette réduction permet de diminuer la consommation de silicium, entraînant une baisse des émissions de 4,5 à 5,5 %.

Moins d’étapes et moins d’énergie

En plus des changements liés à la production du silicium, c’est l’ensemble de la chaîne qui a été repensé. Le nombre d’étapes de fabrication a été réduit à 4, contre 13 pour certaines technologies de panneaux solaires.

Par ailleurs, la consommation d’électricité a été réduite de 5,7 %, notamment grâce à une température de fonctionnement maintenue à seulement 230 °C, contre plus de 1000 °C habituellement.

Malgré toutes ces modifications dans le processus de fabrication, la marque promet un rendement parmi les plus élevés du marché, à 24,4 %, ainsi qu’une garantie de performance de 15 ans.

Reste désormais à voir si la réalité sera fidèle à ces promesses, contrairement à certains panneaux de type N, qui pourraient être confrontés à des dégradations plus sévères que prévu.