
Après plus de quarante ans d’exploitation, la centrale Duane Arnold avait été définitivement mise hors service en 2020. Mais la montée en flèche de la demande en électricité, tirée par les besoins énergivores de l’IA, change la donne. Google a en effet conclu un accord avec l’énergéticien NextEra Energy pour relancer l’installation. Le géant du numérique prévoit d’acheter l’électricité produite pendant 25 ans à partir de 2029, sous réserve des autorisations réglementaires.
Il semblerait que le nucléaire devient la voie privilégiée des grands acteurs de la tech. Google est loin d’être le seul à vouloir miser sur cette énergie, ou même à vouloir faire fonctionner une installation déjà à l’arrêt.
Répondre aux besoins croissants de l’IA
Selon Google dans son communiqué, la remise en service de la centrale nucléaire de 615 mégawatts (MW) représente « la voie la plus rapide pour exploiter pleinement le potentiel de l’énergie nucléaire et répondre à la croissance de l’IA à court terme ». Il faut dire que l’IA est particulièrement énergivore. Aujourd’hui, elle compte pour environ 1,5 % de la consommation mondiale d’électricité, un chiffre qui pourrait doubler d’ici cinq ans, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Google fait partie des principales entreprises dont les besoins explosent avec le développement de ses projets d’IA. Pour anticiper cette demande croissante, le groupe choisit donc de miser sur le nucléaire, une source d’énergie capable de fournir une électricité continue, stable et décarbonée.
Google et son intérêt pour le nucléaire
En plus de la centrale de l’Iowa, Google et NextEra Energy prévoient d’aller plus loin. Les deux entreprises ont aussi signé un accord pour développer de nouvelles centrales nucléaires aux USA dans les années à venir.
Mais l’intérêt de la firme californienne ne se limite pas aux installations conventionnelles. Google mise également sur les petits réacteurs modulaires, ou SMR (Small modular reactors), toujours dans le but de soutenir la croissance de l’IA. Ces réacteurs de nouvelle génération se distinguent par leur format compact. Fabriqués en usine, ils peuvent être assemblés sur site en un temps bien plus court que les centrales traditionnelles.
Leur puissance varie généralement entre 50 et 300 mégawatts, soit bien inférieure à celle des grands réacteurs. Il y a un an, Google avait déjà annoncé un partenariat avec Kairos Power pour l’achat d’électricité issue de cette technologie. Et il n’est pas seul sur cette voie : Amazon et Meta explorent eux aussi la piste des SMR pour alimenter leurs infrastructures énergivores.

Google s’intéresse aussi à une autre forme d’énergie nucléaire : celle issue de la fusion. Cette technologie consiste à fusionner les noyaux de deux atomes pour produire de l’énergie, un principe inverse de la fission qui est exploitée aujourd’hui dans les centrales nucléaires. Alors que la fusion est n’en est encore qu’à sa phase de développement, Google a déjà signé l’achat de 200 MW provenant de la technologie.
Une autre centrale bientôt remise en service ?
Quand il est question de relancer une centrale nucléaire américaine, difficile de ne pas évoquer le tristement célèbre Three Mile Island. Située en Pennsylvanie, cette centrale est connue pour l’accident survenu en mars 1979 sur son réacteur n° 2, le plus grave de l’histoire nucléaire des États-Unis.

Mais un autre réacteur du site, le n° 1, avait poursuivi son exploitation jusqu’en 2019. Et c’est celui-là que Microsoft prévoit de remettre en service. La firme de Bill Gates voit, elle aussi, dans le nucléaire une réponse aux besoins énergétiques croissants des centres de données et de l’IA. En partenariat avec l’entreprise Constellation, Microsoft a signé un contrat d’achat d’électricité sur vingt ans à compter de 2028.
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