Stellantis travaille sur une batterie révolutionnaire : voici la première voiture électrique à en être équipée

 
Le groupe Stellantis teste actuellement une toute nouvelle batterie innovante pour ses voitures électriques de demain. Baptisée IBIS, elle devrait arriver d’ici à 2030 dans les autos de série de la firme.
Crédit : Stellantis

Au fil des années, les voitures électriques ont fortement évolué, sur de nombreux points. Et tout particulièrement en ce qui concerne la batterie, l’un des éléments les plus importants. C’est en effet elle qui assure l’autonomie, mais aussi la puissance des autos zéro-émission (à l’échappement). Et elle peut donc tout changer.

Une batterie innovante

Car actuellement, les automobilistes sont encore freinés par la peur de tomber en panne et surtout par le prix. Deux soucis qui n’en seront bientôt plus, grâce aux innovations apportées aux batteries des autos électriques. Outre les batteries solides, en développement et qui n’arriveront pas avant 2030, d’autres solutions sont également en cours de conception. Dont une sur laquelle travaille activement le groupe Stellantis, et cela depuis 2022. Il s’agit du projet IBIS, l’acronyme de « Intelligent Battery Integrated System (Système intégré de batterie intelligente).

Crédit : Stellantis

Mais qu’est-ce c’est, exactement ? En fait, et comme l’explique le groupe franco-italien dans un communiqué, il s’agit d’une technologie qui permet de supprimer le chargeur et l’onduleur. Ces derniers sont intégrés directement dans la batterie, et ce quelle que soit sa composition chimique. Jusqu’à présent, Stellantis n’avait testé cette technologie que dans un démonstrateur statique. Mais il va désormais plus loin et l’intègre dans un prototype roulant.

Celui-ci prend la forme d’une Peugeot e-3008 tout à fait ordinaire, si ce n’est les stickers sur les côtés. Seule la batterie change, et annonce une capacité de 68 kWh (contre 73 kWh pour le 3008 électrique de série). Rappelons qu’il ne s’agit que d’un prototype à ce stade.

Source : Stellantis

Le système a été conçu en partenariat avec Saft, filiale de TotalEnergies et grâce au soutien de plusieurs entreprises et institutions de recherche, dont le CNRS. Mais quel est l’intérêt de cette nouvelle technologie ? En fait, les éléments supprimés sont remplacés par des cartes électroniques, directement intégrées au pack de batterie. Ils peuvent piloter chaque module de manière individuelle.

Et cela possède de véritables avantages. D’abord, le poids de la batterie est légèrement réduit, d’une quarantaine de kilos environ. En parallèle, le système réduirait fortement la consommation énergétique de la voiture, de l’ordre de 10 % en moyenne en cycle WLTP, et 18 % en usage purement urbain.

De réels avantages

Et tout cela a évidemment un impact positif sur l’autonomie, mais ce n’est pas tout. Car le groupe indique aussi que les pertes énergétiques lors de la recharge sont en baisse de 10 % avec cette technologie. Cette dernière est plus rapide de 15% en courant alternatif, et la puissance du moteur grimpe de 15 %. De plus, la fiabilité est améliorée, avec un taux de panne trois fois inférieur, tandis que la batterie affiche une durée de vie plus longue, de 10 % environ.

Et cela car il est possible de remplacer facilement les modules les plus faibles. Par ailleurs, la batterie est plus simple à réparer et elle offre plus de sécurité lors de la fabrication. Plus compacte grâce à l’élimination de certains composants, elle offre un gain d’espace de 17 litres à bord. Ce qui permet de profiter d’un coffre plus spacieux ou de places arrière plus vaste selon le modèle. Cette technologie permet aussi d’améliorer l’aérodynamisme, améliorant alors l’autonomie sur autoroute.

Crédit : Stellantis

Enfin, cette alternative aidera à réduire le coût des voitures électriques, car elle est moins onéreuse à produire. La valeur résiduelle devrait aussi être impactée positivement par cette technologie. Cependant, il faudra faire encore preuve d’un peu de patience. En effet, cette solution ne devrait pas arriver sur les voitures électriques de série du groupe européen avant 2030. C’est aussi la date à laquelle les batteries solides devraient se démocratiser. Actuellement, IBIS est dans sa dernière phase de développement.


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