Grâce à Decathlon, le vélo électrique vient-il de rentrer dans une nouvelle ère ?

 
Plus besoin de passer les vitesses : le moteur Owuru qui équipe certains vélos Decathlon s’occupe lui-même d’adapter intelligemment la cadence du vélo aux besoins de son pilote.
Source : Décathlon

L’assistance électrique, le GPS, le frein à disque hydraulique ou le pneu tubeless : le vélo profite régulièrement d’innovations techniques et technologiques qui facilitent la vie de ses adeptes. Persuadée qu’il est possible d’aller encore plus loin en matière de confort et de simplicité d’utilisation, l’enseigne Decathlon propose des bicyclettes électriques équipées d’un nouveau moteur intelligent qui remplace définitivement le dérailleur.

Une solution « magique » fondée sur une conception mécanique bien connue, mais qui bénéficie surtout d’un fort soutien logiciel au service des sensations, de la sécurité et de la tranquillité d’esprit. Son nom ? Owuru.

Une conception complexe adossée à un logiciel puissant

Le moteur Owuru, développé dans les laboratoires d’E2Drives en Belgique, n’a en réalité rien de magique. Sa promesse, aussi limpide qu’ambitieuse, est d’automatiser le passage des vitesses d’un vélo assisté électriquement. Exit les commandes au guidon et le dérailleur, remplacés par un système de transmission variable continue unique au monde qui adapte la puissance du moteur à la vitesse du vélo, au relief et à la cadence définie par l’utilisateur. Conséquence : jamais le ou la cycliste n’a besoin d’intervenir directement au guidon. 

Très technique, la conception du bloc moteur s’appuie sur un train épicycloïdal semblable à ceux utilisés dans les boîtes automatiques des automobiles. Comprenez simplement qu’un enchevêtrement de rouages planétaires permet, lorsqu’on le contrôle avec finesse, d’offrir un régime toujours adapté à la situation rencontrée. Des informations mises à jour pas moins de 20 000 fois par seconde par le logiciel pour assurer un alignement parfait des performances délivrées et des besoins de la personne qui pilote.

Source : Décathlon

Cette conception mécanique, qui n’a en soi rien de révolutionnaire puisqu’on la retrouve dans l’aéronautique, les éoliennes et… les broyeurs à végétaux, s’accompagne d’un gros travail logiciel de la part des ingénieurs d’E2Drives. Un soin tout particulier a été apporté au calibrage du moteur afin de délivrer la puissance adaptée à la situation rencontrée. Pour autant, la configuration du vélo reste simple côté usager : on choisit son rythme favori (nombre de coups de pédale par minute), son niveau d’assistance électrique et c’est tout. 

Un confort palpable dès les premiers mètres

Comment cela se traduit-il concrètement à l’usage ? Le premier avantage du moteur Owuru se ressent dès les premiers mètres. Contrairement aux vélos à assistance électrique classiques, la mise en marche se veut très douce, puisque le moteur adapte en temps réel sa vitesse de rotation à la cadence des jambes. L’absence complète d’à-coups surprendra les habitués du vélo électrique, tandis que les nouveaux et nouvelles venues profiteront d’une entrée en matière tout en douceur. 

Docile au démarrage, la bicyclette sait se montrer plus véloce quand les circonstances l’exigent : en côte, les forces mécaniques et physiques convergent pour une expérience de grimpe d’une fluidité déconcertante. On se sent pousser des ailes grâce à cette transmission automatique, qui ne surjoue jamais l’apport de la machine. Plus besoin de mouliner dans le vide ou d’appuyer fort sur les pédales pour trouver le rythme adapté : on est systématiquement sur le bon rapport de vitesse.

Source : Décathlon

Le constat est le même lorsque l’on a besoin d’un petit coup de boost. La reprise est puissante sans que le contrôle n’échappe jamais au pilote, pour des dépassements rapides et pleins de maîtrise. On roule toujours l’esprit tranquille, le système venant inlassablement accompagner l’effort fourni au juste niveau.

Et pas d’inquiétude si vous dépassez les 25 km/h : comme l’impose la législation, l’assistance électrique se coupe à partir de cette vitesse, mais pas le second moteur qui continue d’ajuster le rapport en fonction de la vitesse, de la pente et de la cadence souhaitée.

Sécurité, solidité et style 

L’agrément de conduite n’est pas le seul intérêt du moteur Owuru. La sécurité se voit également renforcée par le dispositif, qui soustrait la gestion des rapports pour permettre au cycliste de se concentrer sur son guidon et sur la route. L’attention n’est ainsi jamais déportée des éventuels dangers et obstacles qui se dressent sur la route. Confortable, la conduite d’un vélo équipé d’Owuru se veut ainsi plus rassurante à l’usage.

Grâce à sa conception uniforme et fermée, le bloc moteur est de fait moins sujet à l’encrassement et aux chocs. Son entretien est donc minime, contrairement à la cassette d’une bicyclette classique qui doit être traitée avec soin. Dans la même idée, l’absence de dérailleur évite toute tension sur la chaîne, qui reste droite et ne subit aucune tension particulière. Un vélo équipé du moteur Owuru ne souffre en conséquence d’aucun déraillement impromptu ni de fatigue excessive des roulements. Idéal pour conserver son cycle en bon état sur la durée.

Source : Décathlon

Au confort de la conduite s’ajoute un certain minimalisme esthétique, entre les jambes du cycliste comme au niveau du guidon.

La création de E2Drives offre un look particulier aux Btwin et Rockrider déjà en vente chez Decathlon qui peut faire son petit effet. L’enseigne ne compte évidemment pas s’arrêter là, en dotant la plupart de ses gammes de modèles premium qui embarque le moteur « magique » conçu en Belgique et assemblé dans ses usines. On devrait rapidement voir débarquer des VTT, voire des vélos cargo pourvus de l’Owuru, qui semble capable de déployer ses qualités sur tous les terrains. 

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