Voitures électriques : tant que les aides sont là, les Français achètent

Cette tendance va-t-elle durer avec la disparition ou la baisse des bonus ?

 

Le mois d'avril 2021 marque le sixième mois consécutif où la part de marché des véhicules hybrides rechargeables et électriques dépasse 10 %. D'après l'Avere-France, si les bonus écologiques disparaissent, la tendance risque de ne pas continuer.

La Peugeot e-208

Depuis le début de l’année 2021, le véhicule électrifié a la côte en France. Chaque mois depuis novembre dernier, plus de 10 % des immatriculations de véhicules particuliers et utilitaires concernent des modèles 100 % électriques ou hybrides rechargeables.

Une électrification du parc automobile qui continue

Dans son dernier baromètre, l’Avere-France dresse le bilan du mois d’avril 2021 en ce qui concerne la mobilité électrique. Si les chiffres sont encourageants avec une part de marché presque 7 fois plus importante qu’en avril 2020 pour les véhicules particuliers électriques, il y a certaines raisons de penser que cette tendance à l’électrification va ralentir.

En effet, les chiffres des hybrides rechargeables permettent de voir un peu mieux ce qu’il se passe : quand les Français le peuvent, ils choisissent un modèle hybride rechargeable afin de profiter du bonus écologique tant qu’il existe encore. En avril 2021, la part de marché des véhicules particuliers hybrides rechargeables atteignait 7,9 %, soit 25 fois plus qu’un an auparavant.

Évolution du parc roulant automobile depuis janvier 2010 // Source : Avere-France

Les modèles en tête des immatriculations sont les Peugeot 3008 (1 726 unités), Mercedes GLC (606 unités) et Citroën C5 Aircross (587 unités) : trois véhicules qui sont d’abord proposés en motorisations thermiques, mais qui peuvent être configurés en hybride rechargeable, pour bénéficier du bonus écologique de 2 000 euros.

Une tendance à garder à l’œil pendant l’été

Après le premier juillet 2021, le bonus écologique évolue à la baisse. Pour les hybrides rechargeables, il est divisé par deux et passera à 1 000 euros. Pour les véhicules 100 % électriques, s’ils sont commercialisés moins de 45 000 euros, le bonus passe de 7 000 à 6 000 euros, et s’ils sont vendus entre 45 000 et 60 000 euros, il chutera de 3 000 à 2 000 euros.

Ainsi, il y a un grand intérêt pour ceux qui pensent à changer de véhicule à ne pas traîner pour profiter des aides maximales. Durant cette période de transition, la déléguée générale de l’Avere-France Cécile Goubet rappelle que le « maintien des aides à l’achat et des dispositifs d’aides à la recharge feront toute la différence ».

Entre le retard du déploiement des solutions de recharge sur le territoire national et la future baisse des bonus écologiques, il est probable que les chiffres des véhicules branchés ne continuent pas de battre des records indéfiniment.


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