Nous avions eu l’occasion de tester le Parrot Bebop Drone en début d’année. Nous avions passé d’agréables moments en sa compagnie, même si nous lui faisions alors plusieurs reproches, notamment sur la qualité des images qu’il fournissait, son autonomie ou encore sur ses nombreux bugs logiciels. Le test de ce Bebop 2 est donc l’occasion d’analyser les améliorations apportées par Parrot puisque le nouveau drone reprend de nombreux éléments du Bebop Drone premier du nom.
Légèreté et résistance
Le Bebop 2 reprend plus ou moins la même base que le Bebop Drone : c’est un quadricoptère plus imposant que son prédécesseur. La sensation de qualité qui s’en dégage est bien meilleure que le Bebop Drone, notamment grâce à l’utilisation de fibre de verre pour renforcer le corps en ABS. Le polystyrène de la face avant disparait grâce à un camouflage blanc (ou rouge) bien plus élégant. Le Bebop 2 reste toutefois dans le domaine des drones poids plume puisqu’il se contente d’afficher 500 grammes sur la balance.
Parrot a également revu la connexion de la batterie, qui fait beaucoup plus sérieux que le petit fil en tissu à tirer sur le Bebop Drone, dont l’emplacement batterie était fermé par un scratch. La batterie est ici bien en place et ne risque pas de tomber. Les ingénieurs ont profité pour augmenter sa capacité, qui passe de 1200 à 2700 mAh pour une autonomie montant en conséquence de 12 à 25 minutes environ. Dans les faits, l’autonomie variait de 20 à 25 minutes selon le vent et le style de pilotage (agressif ou pas). Bien entendu, plus les moteurs tournent vite, plus la consommation de la batterie sera élevée.
Plus de puissance
En parlant de moteurs, Parrot les a fait évoluer, puisque ceux-ci sont plus puissants, permettant des pointes à plus de 60 km/h et une vitesse ascensionnelle de 6 m/s (toujours 2 m/s en descente). La différence se ressent vraiment beaucoup, et on a l’impression d’avoir une petite Formule 1 entre les mains lorsqu’on pousse les réglages au maximum. Les néophytes pourront quant à eux définir des vitesses maximales pour éviter de foncer dans les murs. Cet aspect de l’application FreeFlight 3 est pratique, puisqu’on peut régler l’inclinaison verticale maximum, la rotation horizontale, la vitesse ascensionnelle ou encore la hauteur maximale, mais aussi la distance maximale entre le drone et le pilote. Celle-ci est de 2 kilomètres maximum contre 150 mètres pour l’altitude maximale.
Ces valeurs peuvent poser quelques soucis. En effet, en France, la réglementation exige une hauteur maximale de 150 mètres. Parrot la calcule par rapport à l’altitude de décollage. Mais imaginez un cas dans lequel le drone décolle du pied d’une montagne et suit la pente jusqu’au sommet situé à 1 km. Dans les faits, le drone ne pourra pas monter plus haut que 150 mètres, alors que sa hauteur réelle (mesurée par rapport à la montagne) sera de quelques mètres seulement.
Le pilotage
Malgré des vitesses plus élevées, le Bebop 2 se pilote très facilement après quelques minutes d’apprentissage. Il peut très bien convenir aux pilotes expérimentés qu’aux pilotes néophytes. Son poids léger lui permet de prendre de jolis virages sans avoir peur que la gravité et la force centrifuge rendent la tâche plus difficile.
Si le Bebop 2 peut se piloter depuis un smartphone, on recommandera l’utilisation d’une tablette pour plusieurs raisons. La première, c’est la portée maximale : les tablettes se débrouillent souvent mieux que les smartphones, à quelques exceptions près comme l’avait révélé Parrot dans un comparatif de portée. L’utilisation d’un iPad Mini 3 nous a en effet permis d’atteindre environ 500 à 600 mètres de portée selon les situations. À une telle portée, le retour vidéo du Bebop 2 est saccadé et pixellisé sur la tablette, rendant plus difficile son pilotage.
La manette Skycontroller de Parrot permet d’augmenter la portée à plus de 2 kilomètres grâce à de puissantes antennes et rend le retour vidéo de meilleure qualité et plus fluide. D’ailleurs, je n’ai pas relevé de lag du retour vidéo lors de l’activation de l’enregistrement vidéo avec l’iPad. Un souci que j’avais rencontré avec le Bebop Drone qui a d’ailleurs peut-être été réglé avec une mise à jour du firmware. Pour augmenter la portée du drone, certains bidouilleurs ont de leur côté trouvé un moyen détourné : l’utilisation d’un répéteur Wi-Fi alimenté par une batterie. Il semblerait toutefois que la latence soit plus élevée, rendant le retour vidéo moins utile pour du vol hors de vue.
J’ai noté beaucoup moins de déconnexions intempestives que lors du test du Bebop Drone. En fait, la connexion a toujours été stable – pour le pilotage – à faible et moyenne distance. En revanche, le drone semble être doté d’un angle mort lorsqu’il est situé parfaitement au-dessus du pilote. Dans ce cas, il n’est pas rare de perdre le signal passé les 100 mètres d’altitudes. Heureusement, la fonctionnalité RTH s’enclenche automatiquement, ce qui fait descendre le drone pour récupérer du signal Wi-Fi. Il est d’ailleurs possible de régler la durée de déconnexion (en secondes) à partir de laquelle le mode RTH se met en route.
L’autre raison de préférer l’utilisation d’une tablette tient à la meilleure ergonomie qu’elle offre lors du pilotage. Les commandes sont plus facile à utiliser et la visibilité est meilleure grâce à la taille de l’écran.
Levol automatique à l’essai
Le Bebop 2 a été pour nous l’occasion de tester les plans de vol. Une nouvelle fonctionnalité, apportée par le biais d’un achat in-app de 20 euros en octobre dernier et qui apparaissait déjà sur la boîte du Bebop Drone vendu depuis environ un an. Il était temps pour elle d’arriver. Nous avons été agréablement surpris par l’ergonomie et les performances de cette fonctionnalité. En quelques mots, FlightPlan permet de configurer le vol du drone avant qu’il ne décolle : points de passage, altitude, vitesse, angle de la caméra, vol stationnaire, etc. L’intérêt est de pouvoir réaliser de belles prises de vues difficiles en vol manuel : de longs travelling, une ascension très progressive, une précision accrue, etc.
Dans ce mode, le Bebop 2 utilise sa puce GPS pour se repérer dans le ciel. Il est donc possible de le faire voler hors de la portée de la tablette puisqu’il se contente de suivre les points de passage. Pratique pour des endroits où la connexion Wi-Fi serait assez mauvaise. Dans ce mode, et si le drone est à portée de signal, il est toujours possible d’activer la fonction RTH (return to home) qui commande au drone de revenir à son point de départ. Il est aussi possible plus simplement de reprendre le pilotage manuel à tout moment.
Les plans de vol semblent toutefois souffrir de quelques limitations. Il est en effet impossible de régler l’angle de la caméra à plus de 83° de manière verticale alors qu’il est possible d’atteindre 90° de manière manuelle avec le Bebop 2. Il est également impossible de dépasser les 10 m/s quand le Bebop 2 sait aller pratiquement deux fois plus vite. De même, la vitesse minimale est de 18 km/h, ce qui peut paraître élevé pour certaines utilisations. Pour 20 euros, on aimerait être en mesure de pouvoir modifier chaque réglage avec une plus grande précision.
Une qualité vidéo qui laisse à désirer
On ne peut pas tester le Bebop 2 sans parler de la qualité du capteur photo / vidéo. Pour rappel, le Bebop 2 est équipé d’un capteur de 14 mégapixels capable de filmer en Full HD (1080p). Parrot a modifié la lentille (toujours dotée d’une ouverture f/2.3) qui serait plus lumineuse. Elle est également davantage orientée vers le bas pour permettre de filmer à la verticale.
Malheureusement, le capteur n’a pas évolué, et ça se sent. Les vidéos manquent clairement de détail. Pire, la stabilisation numérique (sur trois axes) montre parfois ses limites avec des bandes noires qui apparaissent et témoignent des limites de ce système numérique. En effet, la concurrence opte pour une nacelle stabilisée mécaniquement. Un système plus coûteux, mais plus performant. Pour éviter ces désagréments, il faut limiter le Bebop 2 à de faibles vitesses. Mais la qualité reste médiocre, sauf si la vidéo est visionnée sur un smartphone ou un tout petit écran. À titre de comparaison, les vidéos que l’on peut voir sur la toile du DJI Phantom 3 Standard me semblent de meilleure qualité, notamment en QHD (1440p).
La partie photo est un peu mieux lotie, et l’on apprécie la possibilité de shooter au format RAW. Mais attention, puisque le capteur prend une photo de la totalité de l’objectif fish-eye. Un effet qui ne passera pas inaperçu sur les réseaux sociaux. Pour les plus classiques, Lightroom et Photoshop proposent un profil d’objectif permettant de « redresser » la photo pour la rendre rectangulaire et non plus ronde comme on peut le voir sur l’image ci-dessous.
Pour la partie photo / vidéo, il est nécessaire que Parrot fasse un véritable effort. Mais à y regarder de plus près ses offres d’emploi (dont le slogan est « inventeurs des drones de demain »), l’aspect vidéo de ses drones est réellement pris au sérieux puisqu’on peut lire que « la caméra est devenue un élément clé des drones grand public et de leur succès commercial. La qualité d’image est l’objectif critique de ce projet et doit être à la hauteur des performances des meilleures caméras d’action du marché ». Parrot se fixe donc l’objectif d’être à la hauteur d’une bonne GoPro, qui prévoit de commercialiser un drone l’année prochaine. Un objectif qui paraît simple, mais qui doit répondre à des exigences « de coût et de poids conformes aux standards de l’industrie du mobile« . On attendra donc le Bebop 3 en espérant avoir un véritable saut qualitatif et pourquoi pas, un support de la 4K (2160p) ou au moins du QHD (1440p).
Le Follow-me se fait attendre
Lors de l’annonce du Bebop 2, nous avions parlé de Dronie Selfie, une application développée par Neurala en collaboration avec Parrot, via le SDK. Celle-ci permet d’apporter un soupçon de follow-me au Bebop 2 : l’application utilise la caméra du drone (et déporte le traitement sur le smartphone) pour reconnaître une personne. Une fois cette personne reconnue, le drone va, de manière autonome, tourner autour de la personne pour réaliser un plan vidéo, ou s’éloigner de la personne en prenant de l’altitude pour réaliser un dronie en vidéo. Malheureusement, nous n’avons pas pu tester cette fonctionnalité à cause d’une incompatibilité entre le drone et l’application, malgré l’arrivée d’une mise à jour du firmware lors de notre test.
On regrette également l’absence de la fonctionnalité follow-me, qui semble pourtant en développement chez Parrot, comme nous l’avait confié Henri Seydoux au CES en janvier dernier. Pourtant, le Bebop 2 en est capable, par l’intermédiaire de sa puce GPS et de sa communication avec un smartphone. L’application Dronie Selfie montre aussi qu’il est possible de procéder à un suivi par l’intermédiaire de la reconnaissance d’images. Bref, technologiquement, le Bebop 2 est prêt pour recevoir ce type de fonctionnalité, permettant au drone de suivre l’utilisateur partout où il va.
Le Parrot Bebop 2 est disponible à partir de 549 euros.
[…] du drone Parrot Bebop 2, un brin de déception – www.frandroid.com… #Drones, […]
[…] très ludiques et loisirs comme le Mambo, Parrot a décidé d’améliorer son drone emblématique, le Bebop 2, en le dotant d’une vision thermique. Sur le papier, à première vue, rien de bien compliqué […]
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Pour les utilisateurs de Part, est ce que vous ressentez des bug au niveau l'application PARROT depuis la nouvelle mise à jour. Suis je le seul à avoir ce problème ?
Avez vous des news de Parrot concernant un <a href="https://www.lereviewer.com/drone/parrot-bebop-2/">nouveau Bebop</a> ? Alors que DJI n'arrete pas de lancer de nouveaux drone, on entend pas grand chose de chez Parrot ...
[…] À lire sur FrAndroid : Test du drone Parrot Bebop 2, un brin de déception […]
Bonjour, Merci cet excellent article. J'ai acheté le bebop2 et j'en suis très content. C'est vrai que la vidéo manque un peu de qualité mais franchement le reste est vraiment bien. Le pilotage est sans aucune mesure facile. Le drone est solide aussi car j'ai testé le flight plan avec un arbre sur mon plan (idiot que je suit). Le drone a été récupéré a 3 km du point de départ en me connectant dessus et en localisant le dernier point de son chemin. J'ai pu donc le repérer facilement. La video est ici : https://www.youtube.com/watch?v=0jFyBIq3-7U Merci pour l'article. jerome de pau
Le Bebop 2 est vraiment abordable niveau prix et l'autonomie est tout sauf son excellente d'après moi...La camera n'est pas vraiment exceptionnelle mais les sensations de pilotages sont la https://www.amateursdedrones.fr/bebop-2-parrot/
C'est vrai que ce drone était un peu cher à son lancement mais depuis Parrot a baissé le prix et avec la promotion de Noel il est passé à 400€ ce qui devient intéressant pour un drone milieu de gamme, par contre comme toujours au niveau de l'autonomie on est plutôt aux alentours de 20-22 minutes ... http://www.les-drones.com/drone-parrot/parrot-bebop-2/
de toutes façons plus on va avancer, plus la règlementation va se durcir, sinon on aura plus de drone que d'oiseaux dans les ciel !
Ah et pour ma part je trouve que la vidéo est de bonne qualité, meilleur que la partie photo ça c'est certain, j'ai beaucoup de grain sur mes photos.
Salut, il ya une connexion sécurisée en WPA2. C'est la plus utilisée sur les points d'accès WiFi, donc sur un drone ça devrait le faire
le wifi, c'est pas des ondes radio ?
Les drones c'est vraiment booming ! C'est the place to be... Et dans quelques temps ça fera pshittt voir crash ( trait d'h humour que seuls certains esprits les plus affûtés d'entre vous pourront comprendre).
Trop cher, par contre autonomie excellente.
Sérieux ? A ce point oO au moment de l'apairage il pourrait mettre un code lié à l'appli, au drone ou un choisi ! Ça doit pas être bien compliqué :/ Par contre l'autonomie c'est un bon point, avec des moteurs plus puissant ils l'ont doublé c'est quand même bien ^^
les parrot oui car ils utilises le wifi , les autre marque genre dji ou walkera ...non ils utilisent des ondes radio ... plus fiable en tous point mais pas pilotable avec smartphone <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Oh oh, je viens de faire 2/3 recherche après ton commentaire. Bah je ne pensais pas que c'était si simple pour piquer un drone, ça donne des idées.. ^^ Sinon, l'autonomie, même si elle a bien progressé, elle est toujours ce qui m'empêche de dépenser ce montant dans ce genre jouet pour grand enfant.
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