Test du Motorola RAZR (XT910)

 

Depuis le rachat de Motorola Mobility par Google, on attendait avec impatience les nouveaux produits du fabricant américain. Le Motorola Razr a été conçu bien avant ce rachat… ne rêvez pas ! Il faudra attendre le second semestre 2012 pour entrevoir les conséquences du rachat sur les produits.

Néanmoins, le Motorola Razr reste un produit très surprenant, je le considère comme un bond en avant pour Motorola. En effet, alors que les autres marques sortent des processeurs plus puissants, des écrans avec plus de pixels, Motorola vient de sortir un produit que l’on peut considérer comme ultra slim, avec seulement 0,71 centimètre d’épaisseur, encore plus remarquable, le Razr intègre une des plus puissantes batteries disponibles. Bref, faut-il mieux attendre le Galaxy Nexus ou foncer sur le Motorola RAZR ?

Aussi fin que l’épaisseur de deux pièces d’un euro et une pièce de deux euros

Aussi fin qu’un iPod Touch, 0,71 centimètre d’épaisseur, le Razr possède une partie plus épaisse sur le haut qui permet une meilleure prise en main. Mince donc fragile ? FAUX ! Son armature est en acier inoxydable, doux au toucher, un dos en Kevlar qui le rend quasi-incassable, et qui donne une impression de solidité en main. C’est justement cette combinaison entre finesse et solidité qui me permet d’affirmer que c’est un vrai bond en avant pour Motorola.

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La prise en main

Comme vous pouvez le voir avec le comparatif de taille, le RAZR est grand. Il est tellement grand qu’il m’a été difficile de le tenir à une seule main, le rayon de portée de mon pouce était limité. Si vous avez des petites mains vous serez amené à l’utiliser à deux mains, néanmoins c’est un problème imputable uniquement à sa taille et non à son design.

Sur le devant, vous trouverez un capteur de 1,3 mégapixels, une LED de notification et quatre boutons tactiles. Les bords de la dalle sont légèrement biseautés ce qui accentue cette sensation de finesse en main.

Jack 3,5mm, microUSB et microHDMI

Sur le dessus de l’appareil, les connectiques sont assez complètes : du microUSB, du microHDMI et un jack 3,5 mm. Sur le côté gauche, nous retrouvons un slot qui abrite la carte SIM et la carte microSD. Vous l’aurez sûrement compris, la batterie n’est pas accessible, cette concession est à priori due à l’épaisseur du téléphone. A l’arrière de l’appareil, nous retrouvons un capteur de 8 mégapixels avec un flash LED, les haut-parleurs et un revêtement en kevlar.

Le Kevlar a une apparence de plastique néanmoins il ne fait pas parti de cette catégorie, il possède de très bonnes propriétés mécaniques en traction (résistance à rupture de 3100 MPa et module entre 70 et 125 GPa) et fatigue. Plus fragile que la fibre de carbone, ce matériau s’avère un choix judicieux de la part de Motorola.

Notons l’agréable surprise de trouver un slot microSD (je suis persuadé que ça va disparaître) mais également du Bluetooth 4.0, réputé pour une consommation plus basse et de meilleures performances. Motorola a vraiment eu la volonté de mettre le meilleur de la technologie.

L’écran

L’écran de 4,3 pouces du RAZR est grand… très grand ! Un grand écran nécessite une résolution en conséquence et donc une densité de pixels suffisantes. Le HTC Desire HD est sûrement l’exemple à ne pas suivre, à contrario le Galaxy Nexus avec ses 4,65 pouces et sa définition de 720p est un bon exemple sur ce qu’il faut faire. Motorola a choisi une technologie fabriquée par Samsung, Super AMOLED Plus, présente sur le Samsung Galaxy S2. Cette technologie possède un contraste élevé (100 000:1), « black is black ». Néanmoins, la densité de pixels n’est pas assez élevée, avec une résolution qHD (960 x 540 pixels), on arrive à 256 ppi (326 ppi pour l’iPhone 4 et 316 ppi pour le Galaxy Nexus). Non seulement on peut compter individuellement chaque pixel, mais on aperçoit également un reflet rouge irrégulier autour des lignes verticales. Enfin, les désavantages de l’AMOLED sont naturellement présents, avec la surabondance de « bleu » ce qui donne un rendu assez artificiel. Le choix de l’AMOLED est sûrement dû aux contraintes d’épaisseurs, cette technologie est la plus fine sur le marché, néanmoins on aurait préféré la génération suivante avec le Super AMOLED Plus HD qui possède des sous-pixels pour gagner en lisibilité et en netteté.

Motorola a semble t-il prévu une amélioration du Motorola RAZR qui possédera un écran HD… néanmoins, cela m’étonnerait que l’on voit ce modèle commercialisé en France avant plusieurs mois.

Secteur, câble microSD et des écouteurs kit mains libres

Android et l’interface

Après plusieurs essais de MotoBlur, l’interface personnalisée, Motorola a toujours échoué dans la séduction du public. Personne n’a accroché à cette interface bien trop brouillon et « lourde ». Pour le RAZR, c’est une interface travaillée qui m’a paru rapidement irritante. Pourtant, elle a ses avantages : elle possède des fonctions uniques très intéressantes.

L’exemple le plus flagrant est ‘Actions Intelligentes’ (Smart Actions). C’est une application qui permet de concevoir des ‘automates’ en fonction de votre utilisation. Des exemples ? L’ouverture automatique du lecteur musical lorsque un casque est branché, ou l’activation du mode avion entre minuit et 6 heures du matin. J’ai personnellement désactivé automatiquement le WiFi pendant les heures de boulot pour préserver la batterie. A vous de créer les règles en fonction de vos besoins. Le seul bémol de cette fonction est de ne pas pouvoir interagir avec des applications tiers.


Autre nouveauté, MotoCast. Cette application synchronise vos fichiers automatiquement avec vos ordinateurs. A contrario de Dropbox, MotoCast n’héberge aucun fichier sur des serveurs externes, tout est chez vous ce qui nécessite de laisser vos ordinateurs branchés en permanence. Une fonction très utile pour synchroniser pour MP3 ou vos photos.

Webtop, je n’ai pas pu l’essayer néanmoins je peux vous en parler. C’est une interface qui permet d’utiliser votre RAZR comme un ordinateur personnel, en le branchant sur un écran externe vous accédez à un vrai bureau qui intègre une version de Firefox par exemple.

A propos de Motoblur, même si cette interface est bien loin de l’ancienne interface qui était très peu pratique, Motorola a malheureusement gardé des mauvais points : manque de finition, trop carré, transitions lourdes, etc. Je vous encourage à passer à une interface alternative comme Launcher Pro EX par exemple.

Performances et autonomie

Le RAZR est rapide, très rapide ! Une architecture TI OMAP 4430 cadencée à 1,2 Ghz et 1 Go de RAM en sont sûrement pour quelque chose, néanmoins Motorola a vraiment peaufiner l’optimisation du RAZR. Avec Gingerbread (Android 2.3.6), ne comptez pas avoir une mise à jour vers Ice Cream Sandwich avant mars 2012. En effet avec toutes les fonctions présentes (webtop, MotoCast, Smart Actions), Motorola risque de prendre un peu de temps pour proposer cette mise à niveau tant attendue.

L’autonomie est au rendez-vous ! Motorola a réussi à « caser » une batterie de 1780 mAh, ce qui permet d’aller au dela de la journée d’autonomie. Les différents tests effectués ont donné une autonomie supérieure au Galaxy S II, comptez plus de 12 heures en utilisation continue.

Je n’ai également rencontré aucun problème pour lire mes DIVX en 720p, même via le microHDMI. Un régal sur ma télévision haute-définition du salon, je peux continuer à suivre mes films entre le métro et mon chez moi.

Enfin, l’accroche réseau est bonne et je n’ai rencontré aucun souci de déconnexion lors de mes appels.

Photos et caméra

Avec 8 mégapixels, le RAZR s’en sort très bien. Je ne critiquerai donc que la mise au point, en effet l’autofocus est lent. Les performances en faible luminosité ne sont bonnes, les photos sont remplis de bruits électroniques. Fort heureusement, le flash LED est très bon, les photos sont rarement cramées ce qui reste une bonne performance pour un smartphone.

La caméra permet de filmer en 1080p, néanmoins le piqué est très mauvais avec cette résolution, et les fichiers générés sont très volumineux. Privilégiez le 720p, suffisant pour quasiment toutes les utilisations.

Plus de 100 Mo pour moins d’une minute

La conclusion

Motorola a semble t-il fait trop de concessions pour atteindre cette finesse record, le choix de l’écran Super AMOLED avec cette résolution est sûrement le point faible le plus important de ce téléphone. Néanmoins, le Motorola RAZR possède de très bonnes performances et il intègre des fonctions très utiles comme les Smart Actions ou le MotoCast. Son design est unique et j’approuve l’utilisation de matériau comme le Kevlar. Si j’étais un professeur de lycée, je donnerai un « Encouragement » à Motorola qui a réellement fait un saut en avant avec ce modèle. Par contre, je vous orienterai davantage vers le Galaxy Nexus qui est aussi fin et bien plus performant, avec un prix (quasi) similaire.

Le RAZR ? Une qualité de fabrication, de l’autonomie, un bon capteur, une finition excellente mais un choix criticable quant à la technologie de la dalle. Enfin, vous l’aurez sûrement noté… un design très masculin !

Les plus

  • Finesse
  • Qualité de fabrication
  • Finition
  • Appareil photo (le mode caméra)
  • Bluetooth 4.0
  • Support MicroSDXC
  • Port microHDMI
  • Les Actions Intelligentes et quelques fonctions comme MotoCast
Les moins
  • L’écran et sa résolution
  • Interface Motoblur
  • Batterie non amovible

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