Prise en main du Yezz Andy 5.5VR, un premier regard dans le monde de la réalité virtuelle

 
Yezz commercialisera en France, d’ici la fin de l’année, ses smartphones intégrés dans une gamme baptisée « VR360 ». Des Andy 5.5VR et Andy 5VR dont nous avons pu découvrir le plus grand modèle.
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CES Unveiled oblige, nombre de marques, françaises ou non, étaient présentes cette semaine à Paris pour montrer un avant-goût de leurs produits destinés à s’envoler vers Las Vegas, pour le CES 2015 de janvier prochain. C’était également le cas de la marque américaine Yezz, distribuée en France par Avenir Télécom, et qui montrait pour l’occasion un échantillon de ses derniers smartphones. Parmi eux, l’Andy 5.5VR, ce téléphone dédié à la réalité virtuelle.
Yezz Andy 5.5VR
Pas rancunières, les équipes de Yezz, qui avaient d’ailleurs lu notre article soulignant les faiblesses de leur appareil, qui se présente pourtant comme un téléphone dédié à la réalité virtuelle, nous ont précisé leur objectif. Pour elles donc, pas question de tenter de rivaliser avec les spécialistes de la réalité virtuelle de type Oculus ou HTC-Valve, mais plutôt de fournir au grand public – plutôt jeune, souvent primo-accédant – des téléphones offrant une expérience simple de la réalité virtuelle. En ce sens, les Andy 5.5VR et 5VR (identiques, à l’exception de leur format) remplissent leur contrat : ils sont fournis avec un Cardboard déjà monté, et customisé aux couleurs de Yezz, et avec une application Cardboard préinstallée, afin que l’utilisateur ait accès directement à des apps compatibles, sans avoir à les chercher sur le Play Store.
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Et à l’usage, me direz-vous ? Nous avons évidemment chaussé ce fameux casque qui, comme chez Google, n’est malheureusement pas livré avec une sangle de maintien sur la tête, afin de tester le rendu sur pied. Sans grande surprise donc, sur cet écran IPS de 5,5 pouces HD (donc d’une résolution d’environ 267 ppp), la grille de pixels se distingue très (trop) clairement, les saccades sont nombreuses, et la nausée ne tarde pas à surgir des buissons. Bref, pour une première approche, cela conviendra, mais pas sûr que même les débutants y reviennent par la suite.

De la réalité virtuelle… pour curieux

Conclusion : la réalité virtuelle, fournie dans des conditions bien maigres, suffit-elle à constituer un argument justifiant le prix du téléphone, fixé à 300 euros ? Dans l’ensemble, l’appareil n’est pas mauvais, avec un écran très correct – mais on fait beaucoup, beaucoup mieux à ce jour, puisque la Full HD est largement répandue chez les terminaux à 300 euros. Lollipop est de la partie, en version 5.1, et avec une interface Stock, ce qui est appréciable. En revanche, Yezz joue le ras des pâquerettes au niveau mémoire (8 Go de stockage, 1 Go de RAM), ce que l’on attend plus d’appareils vendus autour de 150 euros. Et ne cherche pas franchement la cohérence, puisque la marque intègre à son smartphone des boutons sensitifs sous son écran, tandis que ces mêmes boutons de contrôle sont également affichés dans l’interface de Lollipop. Pourquoi ? Mystère.

Yezz Andy 5.5VR
Deux rangées de contrôles tactiles…

Relevons tout de même les atouts de l’Andy 5.5VR que nous avons eu en main. D’abord, sa finition est satisfaisante, et la prise en main est agréable. On apprécie ses bordures en métal qui ne coupent pas la main (ce qui n’est pas toujours évident), une belle finesse (7 mm) et un plastique mat paraissant robuste au dos. Yezz promet en outre une mise à jour vers Android 6.0 Marshmallow dès que possible, soit dans le courant du premier semestre 2016, pour cet appareil prévu dans le commerce d’ici la fin de l’année. Devant leur bonne volonté apparente, on les croira sur parole, et nous resterons attentifs à leurs annonces sur le sujet.
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