WeChat : le président Trump attaqué en justice suite au bannissement

Les ennuis commencent

 

Suite au bannissement de WeChat aux États-Unis, l’administration Trump fait l’objet d’une plainte en justice. Un groupe d’avocats sino-américains estiment que le décret interdisant le réseau social chinois viole leurs droits constitutionnels.

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Un groupe d’utilisateurs de WeChat attaque Donald Trump aux Etats-Unis // Source : Unsplash – Markus Winkler

Il y a quelques jours, Donald Trump signait un décret interdisant TikTok et WeChat aux États-Unis. Une énième manœuvre dans la guerre commerciale qui l’oppose à la Chine. Celle de trop ? Tout porte à le croire, les autorités chinoises ayant dores et déjà menacé le gouvernement américain de représailles. Dans le viseur, les entreprises américaines et notamment Apple pour qui la Chine est un marché important.

Si Donald Trump ne semble pas s’en inquiéter, les tensions commencent à gagner les citoyens américains. Nikkei indique en effet qu’un « groupe d’utilisateurs de WeChat aux États-Unis intente un procès au Président Donald Trump suite au bannissement de l’application de messagerie très populaire en Chine, estimant que cette interdiction viole leurs droits constitutionnels ».

Un décret discriminatoire

Si WeChat ne compte que 19 millions de téléchargements aux États-Unis, l’application permet à une partie de la population (principalement originaire de pays d’Asie) de « communiquer, organiser des groupes sociaux, gérer des affaires ou s’engager dans les activités politiques » estiment les plaignants. Or, l’interdiction de WeChat viole leur droit « fondamental à communiquer ».

Par ailleurs, ils insistent sur le fait que ce bannissement touche « un groupe historiquement minoritaire ayant fait l’objet de discriminations aux États-Unis, d’un point de vue légal ou en pratique ». L’avocat Michael Bien, membre du groupe à l’origine de la plainte ajoute :

L’un des problèmes avec le décret du 6 août est que personne ne sait ce qu’il veut dire, ce qui crée un flou juridique chez les utilisateurs. Ce décret parle de sanctions pénales mais personne ne sait ce qui est autorisé. L’imprécision de la loi est également une violation de la Constitution.

Cette réaction se réfère à un élément du décret interdisant « toute transaction avec Tencent en lien avec WeChat », mais Michael Bien explique que ce même décret « ne définit pas ce qui constitue une transaction ».

Pour rappel, Donald Trump a justifié l’interdiction de WeChat et TikTok par le risque qu’ils représentaient pour la sécurité nationale, un argument déjà utilisé contre Huawei. Néanmoins, le président américain n’a jamais jugé bon de rendre publiques les preuves de ses accusations.


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