Rabbit r1, l’appareil d’IA portable qui veut bousculer le smartphone

De l'IA, encore de l'IA

 

Rabbit, une startup basée à Santa Monica aux États-Unis a lancé le r1, un petit appareil personnel d'IA. Un produit ingénieux qui pourrait faire mouche.

Rabbit R1 // Source : Rabbit

Le Humane AI Pin a suscité beaucoup de bruit en 2023, cet appareil laisse entrevoir un avenir dans lequel de tels dispositifs pourraient remplacer les smartphones. Cependant, au CES 2024, un autre produit va faire parler de lui : le Rabbit r1.

Doté d’une intelligence artificielle, son PDG et fondateur insiste sur le fait que le but n’est pas de remplacer immédiatement les smartphones. Le R1, vendu à 199 dollars, est un appareil d’IA autonome aux ambitions démesurées.

Rabbit R1 : un hardware très simple

Physiquement, il évoque une actioncam ou une console Playdate, compact à souhait avec un écran tactile de 2,88 pouces, un appareil photo rotatif et une molette de défilement. En gros, il fait la moitié de la taille d’un smartphone.

Rabbit R1 // Source : Rabbit

Sous le capot, on trouve un processeur MediaTek de 2,3 GHz, 4 Go de mémoire et 128 Go de stockage, le tout dans un châssis arrondi conçu par Teenage Engineering.

Rabbit R1 // Source : Rabbit

Sa batterie promet une journée d’autonomie, équivalente à celle d’un smartphone classique.

Rabbit OS avec un « grand modèle d’action »

Mais la véritable innovation réside dans le logiciel : Rabbit OS et sa technologie d’IA sous-jacente. Contrairement aux grands modèles de langage comme ChatGPT, Rabbit OS s’appuie sur un « grand modèle d’action » (Large Action Model – LAM). C’est essentiellement un contrôleur universel pour applications.

Dans l’esprit, Rabbit OS fonctionne un peu comme Amazon Alexa ou Google Assistant. Il peut gérer votre musique, commander une voiture, faire vos achats, envoyer des messages et bien plus, le tout via une interface unique.

Rabbit R1 // Source : Rabbit

Au lieu de créer des API et de convaincre les développeurs de soutenir le r1, Rabbit a entraîné son modèle à utiliser des applications existantes. Le LAM est une méthode qui permet à l’appareil d’apprendre à effectuer des actions et de les répéter de manière autonome.

Le R1 propose également un mode d’entraînement spécifique. Vous pouvez enseigner à l’appareil une tâche, et il est censé pouvoir la reproduire seul par la suite.

Ainsi, si quelqu’un demande au R1 de commander un Uber pour le bureau, de sélectionner de la musique pour le trajet et d’informer son équipe d’un léger retard, le LAM interagit directement avec les applications nécessaires pour exécuter ces tâches.

Pour intégrer divers services, Rabbit a créé le portail Web Rabbit Hole. Par exemple, pour apprendre à l’appareil à utiliser Photoshop, on peut utiliser une machine virtuelle de Rabbit au lieu de son propre logiciel. Pour le moment, cela reste néanmoins très théorique, mais on comprend son fonctionnement.

L’approche de Rabbit est ingénieuse. Convaincre les développeurs de supporter un nouveau système d’exploitation est un défi, même pour les géants technologiques. Le LAM de Rabbit renverse cette dynamique en formant simplement le modèle à utiliser les applications.

Rabbit OS pourrait être à l’App Store ce que ChatGPT est à la recherche sur Internet. Il y a évidemment de nombreux défis et nous avons beaucoup de doutes, mais l’idée est fascinante.

Le R1 est en précommande, et Jesse Lyu, le PDG, espère une livraison en mars, avec l’ambition de devancer l’AI Pin de Humane sur le marché.


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