Test du Ecovacs Deebot mini : le mini robot aspirateur qui a tout d’un grand

Aspirateurs robot • 2025

L’Ecovacs Deebot Mini est l’un des rares mini-robots aspirateurs du marché. Pensé pour les petits intérieurs, il se veut aussi efficace que séduisant grâce à son format compact. Alors que la concurrence reste assez minimaliste, Ecovacs propose un véritable robot aspirateur-laveur, aussi complet que les modèles classiques, avec une base capable d’autovidange et de nettoyer la vadrouille. Sur le papier, c’est très séduisant. Mais cela se vérifie-t-il au quotidien ?
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Jusqu’à présent, le segment des mini-robots aspirateurs était la chasse gardée de SwitchBot, avec ses K10+, K10+ Pro et, plus récemment, le K11+. Des produits pensés pour les petits intérieurs ou pour les utilisateurs qui ne souhaitent pas s’encombrer d’un appareil trop volumineux.

Le Deebot Mini est la réponse plus haut de gamme et complète à l’offre de SwitchBot. Nous avons ici un robot aux dimensions largement inférieures à la moyenne, au design soigné, et surtout équipé de patins rotatifs pour un lavage réellement efficace. À cela s’ajoute une base multifonction complète, qui est en plus aussi compacte que le robot. Beaucoup de promesses. Une petite voix nous chuchote toutefois que cela fait peut-être beaucoup pour un produit aussi petit.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.

Design : un mignon concentré de puissance

Tout comme le SwitchBot K11+, le Deebot Mini détonne par ses dimensions, qui lui confèrent en plus un petit côté mignon. Il adopte une forme ronde, avec un diamètre de 25,6 cm, là où le K11+ affiche 24,8 cm et environ 35 cm pour les produits classiques.

Côté hauteur, le Deebot Mini affiche 9,98 cm, contre 9,02 cm pour le K11+, et, en moyenne, 9,5 à 10,5 cm pour les robots aspirateurs que nous croisons habituellement. Le Deebot Mini passera donc sous moins de meubles que son concurrent direct chez SwitchBot. Cette épaisseur plus importante peut s’expliquer par la présence d’une mécanique dédiée aux patins rotatifs pour le lavage des sols et d’un bac à eau.

Ses lignes sont douces, équilibrées, et nous aimons sa jolie robe blanche. Elle intègre, sur le dessus, une poignée qui se révèle à la fois esthétique et pratique si vous désirez déplacer le robot d’un étage à l’autre, par exemple.

Derrière le dôme qui embarque le télémètre laser, un petit capot donne accès au bac à poussière, le bac à eau étant inaccessible.

Côté navigation, un télémètre laser se charge de la cartographie. Il est épaulé par des capteurs infrarouges à l’avant et sur les côtés. Sous le robot, des capteurs antichute empêchent les accidents dans les escaliers. Pas de caméra ici ; l’identification et l’évitement des obstacles reposent donc sur ces seuls capteurs.

Pour le nettoyage, une brosse latérale en fil de nylon travaille avec une seconde brosse en pales de caoutchouc et fibres de nylon, alignée en V. Elle embarque la technologie ZeroTangle 2.0, censée limiter les risques d’enchevêtrement de fils et de cheveux.

À l’arrière, deux patins rotatifs laissent augurer une véritable fonction de lavage des sols, là où celle du K11+ reste anecdotique. Au niveau de la puissance d’aspiration, le Mini annonce 9 000 Pa, contre 6 000 Pa pour le K11+. Le Deebot Mini semble bel et bien décidé à se rapprocher le plus possible de ses cousins grand format.

La base : Aussi complète que séduisante, la couleur en plus

Ecovacs nous livre ici une démonstration de ses talents en termes de design et de conception technique. Dans une station de 32 × 38,5 × 40 cm, nous avons la fonction de recharge du robot, l’autovidange de son bac à poussière, le remplissage du bac à eau du robot, le lavage de la vadrouille, la récupération et le stockage de l’eau sale.

Oui, nous avons une base polyvalente complète, avec lavage à l’eau chaude et séchage à l’air chaud. Certes, elle est un peu plus imposante que la base du K11+ (24 × 18 × 25 cm), mais cette dernière ne propose que l’autovidange automatique.

Cette station a donc tout d’une grande. Ses dimensions, additionnées à ses lignes douces, lui apportent un charme certain. Totalement blanche, seule la partie supérieure dédiée à l’eau affiche un plastique transparent qui se décline en bleu, violet et vert.

Ecovacs a été très malin en créant un bac à eau unique, au lieu de l’habituel couple. Il est partitionné en deux, avec une partie dédiée à l’eau propre de 2,6 L, qui se remplit en retirant un cache sur le côté gauche du bac. Au centre, un compartiment isolé de 1,7 L récupère l’eau sale générée par l’entretien de la vadrouille. En retirant le capot avant, nous accédons au sac à poussière d’une capacité de 1,8 L.

L’espace dédié au robot permet de recharger le robot et de vider son bac à poussière automatiquement. La vadrouille est lavée à l’eau et séchée à l’air chaud (45 °C). La zone dédiée à l’entretien des patins est amovible pour un entretien simplifié.

Application et gestion

Il faut installer l’application Ecovacs pour exploiter pleinement ce Deebot mini. Le processus d’installation est simple, mais moins automatisé que chez ses cousins plus haut de gamme.

Après avoir sélectionné le robot dans la liste des produits de la marque, l’assistant demande le mot de passe du réseau, puis une connexion Wi-Fi au robot. Le reste est automatique et se déroule sans accroc.

La page dédiée au robot affiche une ergonomie maintenant bien connue. Le design est épuré et soigné, avec un agencement clair et des couleurs sobres. Les deux tiers supérieurs sont consacrés à la cartographie. En haut à droite, une petite icône donne accès au menu des Paramètres. À sa droite, deux icônes : la première pour créer une zone de nettoyage à la volée, la seconde pour accéder aux options de la carte.

Le premier tiers de la page accueille le panneau de contrôle. Il permet de personnaliser le traitement des sols, à commencer par le mode de nettoyage. Trois modes sont proposés : Aspiration seule, Serpillière, Aspiration et serpillière. En revanche, le mode Aspirer puis laver n’est pas disponible. Toutefois, il reste possible de le reproduire en créant une routine.

La puissance d’aspiration est réglable (Silencieux, Standard, Max) et peut être modifiée à la volée durant un cycle. Idem pour le débit d’eau de la serpillière, avec trois niveaux au choix. Il est aussi possible de sélectionner la vitesse de nettoyage, avec le choix entre Standard et Rapide.

Par défaut, un cycle traite l’ensemble du domicile. Il suffit de choisir sur la carte les pièces à nettoyer ou de dessiner une zone à la volée si vous ne souhaitez pas couvrir l’intégralité de l’intérieur. Le Deebot mini présente une particularité par rapport aux autres modèles de la marque.

Le second onglet, en bas de l’écran, concerne la base. Il est possible de lancer manuellement l’autovidange, le nettoyage des serpillières et le séchage à l’air chaud.

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Le menu Paramètres donne accès aux fonctions avancées du robot et de la station. Elles sont également accessibles via le panneau de contrôle. Il est possible d’activer, par exemple, le Nettoyage en profondeur des coins ou l’amplification de l’aspiration sur tapis.

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Le Journal d’activité est présent, tout comme la création d’un planning.

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Enfin, Personnaliser permet d’élaborer des modes de nettoyage sur mesure : choix du nombre de pièces, de leur ordre et de la méthode appliquée à chaque zone. C’est via cette option que vous pourrez créer le mode Aspirer puis laver.

Entretien et accessoires : plus efficace que nous l’attendions

La brosse anti-enchevêtrement du Deebot mini fait très bien le travail. La technologie ZeroTangle réduit drastiquement les risques de voir des cheveux ou des fils entraver la mécanique. Dans un intérieur avec des animaux et des personnes aux cheveux longs, un nettoyage mensuel suffit largement. La brosse latérale se déclipse très facilement, pratique pour retirer des fils.

Le filtre HEPA du bac à poussière gagnera à être nettoyé de temps en temps. Une fois par mois, ou tous les deux mois selon votre environnement, suffit.

En ce qui concerne la base, le bac à eau à double compartiment permet de traiter les sols d’un studio pendant une semaine. Si votre logement dépasse 30 m², il faudra remplir la partie eau propre deux fois par semaine, parfois plus. Comptez environ le même rythme pour vider l’eau sale. Quant au sac à poussière de 1,8 L, le constructeur annonce 60 jours avant remplacement. Ce sera le cas dans un studio ou un petit deux-pièces occupé par un couple. Dans un logement plus grand, ou avec plus de deux personnes au foyer, comptez plutôt entre 30 et 45 jours.

Le lavage de la vadrouille est passif. Ce sont les patins rotatifs qui se frottent aux picots en plastique de la zone de lavage. Le résultat est très honnête. Nettoyée à l’eau chaude (45 °C), la vadrouille retire la plupart des traces et résidus. Toutefois, ce n’est pas parfait, loin de là. Nous sommes dans la bonne moyenne, sans être exceptionnel. Il faut aussi garder en tête les dimensions et le prix du robot. En général, il faut viser des concurrents à plus de 800 € pour trouver mieux.

Pensez à retirer la plaque de nettoyage de la vadrouille. Elle mérite un coup de brosse chaque mois environ pour enlever les résidus qui pourraient nuire à l’entretien des patins. Si votre foyer est très vivant, faites-le plutôt deux fois par mois. Notez aussi, dans le menu Paramètres, une section qui informe sur l’état des consommables (brosses, filtre…) et indique le moment où il faut les remplacer.

Usages : comme un grand en plus petit

La cartographie

Le télémètre laser du Deebot mini réalise un excellent travail. La carte est détaillée, avec un affichage très clair. Les pièces sont dessinées sous la forme de cadres. À l’intérieur de chacun, les zones claires correspondent aux zones accessibles au robot et les zones grises à celles qui ne le sont pas. Notez que, comme le K11+, grâce à son gabarit réduit, il peut se faufiler dans des coins inaccessibles aux robots aspirateurs classiques.

La qualité de la cartographie est de très bon niveau, mais il n’a pas détecté notre pièce piège, placée derrière une porte entrouverte. Toutefois, lors de son premier cycle de nettoyage, il l’a parfaitement repérée, traitée et a ensuite mis à jour la carte.

Le découpage des pièces est également convaincant et les ajustements se feront à la marge. Si besoin, tous les outils pour fusionner, séparer et renommer des pièces sont là, très simples à mettre en œuvre. Point important, il est possible d’ajouter des seuils pour que le robot sache qu’il doit donner un coup de boost pour passer dessus.

Navigation et détection d’obstacle

Ce Deebot mini est à l’aise dans ses baskets. Il se déplace avec souplesse et précision de pièce en pièce. Il démarre toujours par les bords, puis effectue un mouvement en zigzag pour traiter le centre.

Les bords sont assez bien couverts. Le robot adopte un léger décalage vers la droite, pour que la brosse latérale attrape un maximum de résidus, puis vers la gauche afin que les patins se rapprochent le plus des bords. Le résultat est convaincant, même si les coins ne sont pas toujours parfaitement traités. Bon point, si vous indiquez clairement les seuils hauts sur la carte, le robot les franchit comme si de rien n’était.

La détection d’obstacles repose sur le LiDAR et le pare-chocs avant. Le Deebot mini détecte les gros objets, comme un sac à dos ou une chaussure. En général, il n’insiste pas beaucoup et finit par les contourner, mais c’est le bumper qui fait ici le gros du travail.

En revanche, pour les petits objets (Playmobil, voiturette ou Lego), la situation est différente. Le plus souvent, il les pousse et parfois passe dessus. Notez que les plus petites pièces peuvent parfois être aspirées.

En ce qui concerne les câbles, il pousse les plus épais mais ne les contourne pas. Nous avons laissé un câble USB assez fin au sol et, s’il a été entraîné sous le robot, il n’a pas été avalé par la brosse centrale. Par contre, il peut arriver qu’il s’enroule autour de la brosse latérale. Toutefois, il faut vraiment du temps avant que cela ne puisse bloquer la mécanique et, parfois, cela n’arrive jamais, mais la progression sera de toute façon entravée.

Aspiration et nettoyage : enfin un mini robot aspirateur réellement laveur

Aspiration

Avec 9 000 Pa de puissance d’aspiration, le Deebot mini se place au niveau des modèles haut de gamme d’il y a deux à trois ans. Il affiche 3 000 Pa de plus que le SwitchBot K11+. Nous l’avons lancé en aspiration seule, à puissance normale et à vitesse Standard, avant de lui faire affronter des amas de poussière, de maïzena, de chapelure et de litière pour chat.

Les poussières sont avalées en un seul passage. Si la maïzena l’est en grande partie, il reste encore quelques traces qui seront éliminées par un second passage ou en passant à la puissance maximale.

La chapelure disparaît en un seul passage, mais la litière est plus capricieuse. En effet, la brosse latérale a tendance à éparpiller les grains les plus lourds. En mode Standard, le robot finit toutefois par les récupérer en passant deux à trois fois sur la zone cible. Toutefois, il peut rester quelques grains après la fin d’un cycle. Par contre, à la puissance maximale, le résultat est nettement meilleur et ne nécessite généralement pas de second passage.

Nous avons ensuite réparti un poids précis de résidus sur différentes surfaces, avec la même configuration. Sur sol dur, il récupère 90 à 95 % des résidus. Sur tapis à poils ras, 92 %. Sur tapis à poils longs, il trébuche logiquement, mais fait mieux que le K11+ avec près de 75 %.

Bon point, malgré la puissance, le bruit reste maîtrisé. En mode Silencieux, nous mesurons 54 dB à 1 m. En Max, 58 dB à 1 m. C’est un peu plus bruyant que le K11+, sans que ce soit gênant. En ce qui concerne l’autonomie, comptez environ 155 minutes en mode aspiration, à puissance normale et à vitesse Standard. Comptez environ deux heures à la puissance maximale, et presque trois heures en mode Silencieux. En mode aspiration et lavage, les deux en mode moyen et vitesse Standard, nous atteignons 2 h 30 d’autonomie.

Lavage des sols

Le Deebot Mini embarque deux patins rotatifs ronds. Il est possible d’ajouter du détergent directement dans le bac à eau propre, car la base n’a pas de distributeur automatique. Nous avons donc laissé sécher du café, du cola, une tache de maquillage et un tracé au feutre.

Le feutre et le café sont bien traités et disparaissent en un passage. L’usage d’un détergent fait la différence sur les taches sucrées, qui peuvent laisser une sensation collante au sol. Toutefois, un deuxième cycle ne sera pas superflu, même dans ce cas, pour obtenir un résultat impeccable. C’est ici que nous regrettons l’impossibilité de lancer un cycle en deux passages depuis le panneau de commande.

Le cas du maquillage n’est pas glorieux. La tache est seulement légèrement atténuée et a tendance à s’étaler. Un second cycle ne change pas vraiment le résultat. Toutefois, face à cette épreuve, seuls quelques modèles très haut de gamme s’en sortent vraiment. Nous sommes face à un bon robot aspirateur-laveur, efficace au quotidien, mais qui n’est pas taillé pour les gros incidents domestiques.

Prix et disponibilité

L’Ecovacs Deebot Mini est commercialisé au prix de 499 € sur le site d’Ecovacs et chez les revendeurs partenaires. Notez que le haut de la base se décline en bleu, violet et vert, à choisir lors de l’achat.

L’alternative la plus sérieuse est le SwitchBot K11 Plus, qui est clairement moins bon.

N’hésitez pas à passer une tête sur notre guide des meilleurs aspirateurs robots.

Pour aller plus loin
Quel est le meilleur aspirateur robot à acheter en 2025 ? Notre guide d’achat complet

Note finale du test
8 /10
Ecovacs signe ici un très bon mini robot aspirateur-laveur. S’il n’est pas le roi de l’évitement d’obstacles, il offre une cartographie et une navigation efficaces. Les performances d’aspiration sont de très bon niveau au vu du format et la fonction lavage des sols n’est pas un gadget. La station est complète, pas parfaite, mais propose un entretien automatisé de qualité.

Qu’il s’agisse d’un studio ou d’un petit deux-pièces, le Deebot mini sera comme un poisson dans l’eau. Trouver une place à la station est simple, elle se glisse même sous certains meubles, comme un bureau ou certaines étagères. Dans un logement plus grand, il saura aussi démontrer ses talents, mais restera plus lent qu’un concurrent classique et retournera plus souvent à sa base pour se recharger, s’autovider ou laver ses patins. Toutefois, proposé à 499 €, nous avons face à nous une solution complète, à un prix bien calibré.

Face au SwitchBot K11+, le Deebot mini est clairement supérieur. Si les performances d’aspiration sont assez proches, le lavage des sols d’Ecovacs est réellement efficace. Le Deebot mini est en revanche plus imposant et surtout plus haut. S’il se faufile dans bien plus d’espaces que les concurrents classiques, il ira moins loin que le K11+. Si vous recherchez une solution complète, l’Ecovacs est à privilégier, et il ne coûte “que” 100 € de plus. Si l’encombrement est votre critère principal, et que le lavage des sols est accessoire, alors le K11+ fera votre bonheur.

Points positifs de l'Ecovacs Deebot mini

  • Le design et la touche de couleur sur la station

  • Les performances en aspiration et en lavage des sols

  • La station polyvalente complète

  • La qualité de la cartographie

Points négatifs de l'Ecovacs Deebot mini

  • L'identification des obstacles est en retrait

  • Pas de fonction aspiration puis lavage ou d'option nettoyage en deux passages

  • Traitement des angles en retrait

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