
Il semblerait que l’Europe ne soit pas si pénible que ça avec ses lois antitrust. C’est en tout cas ce qu’a dû se dire OpenAI lors de son rendez-vous avec le cabinet de Teresa Ribera, l’élue en charge de la concurrence à Bruxelles.
Comme le détaille Bloomberg, OpenAI est allé se plaindre officiellement de la place que prenaient les géants de la tech sur le marché numérique européen, espérant ainsi se dégager de l’espace pour croître sur le Vieux Continent tout en trahissant certains de ses alliés.
Tu quoque mi fili
Le rendez-vous, dont il n’existe comme traces officielles qu’un résumé lacunaire, a été l’occasion pour OpenAI d’expliquer les « difficultés » que l’entreprise avait pour exister face « à des entreprises déjà bien établies » dans l’espace numérique européen. Afin de conserver un marché compétitif et égalitaire, la firme a milité pour avoir accès « à des données essentielles » afin d’éviter « un cloisonnement » du marché autour d’une poignée d’acteurs.
Officieusement, une source au sein de la commission a avoué que les entreprises visées par cette plainte étaient bel et bien Apple, Google et Microsoft. Si les griefs d’OpenAI envers Google ne sont pas nouveaux (ils avaient déjà été détaillés dans un long billet de blog paru cet été), l’attaque contre les deux autres géants du Net a de quoi surprendre, ou représente tout du moins un risque pour OpenAI.

Microsoft est encore officiellement un des plus gros investisseurs d’OpenAI et Apple a passé un accord avec la firme pour embarquer ChatGPT sur tous ses appareils. Voir Sam Altman planter des couteaux dans le dos d’entreprises avec lesquels il travaille autrement a donc quelque chose de surprenant.
Le spectre du DMA
Surtout que la période politique n’est pas neutre. Les géants du net sont observés de très près par la Commission européenne en raison justement de la place prépondérante qu’ils ont prise dans l’espace numérique européen. Une plainte émanant directement d’un de leurs « alliés » de la Silicon Valley pourrait donc remettre de l’huile sur le feu.
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Surprenamment en revanche, OpenAI ne semble pas inquiété outre mesure par sa propre position sur le marché européen. La firme n’est certes pas encore assez imposante pour tomber sous le coup du DMA en Europe, mais, avec 800 millions d’utilisateurs et d’utilisatrices hebdomadaires, elle pourrait rapidement être visée par le même texte de loi dont elle se sert actuellement pour attaquer la concurrence.
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