ForcĂ© de s’ouvrir Ă  la concurrence, Apple accuse les « bureaucrates de Bruxelles » de casser la « magie » de son Ă©cosystĂšme

 
En croisade depuis plusieurs années contre les règles concurrentielles européennes, Apple vient de franchir une nouvelle étape en dénonçant avec véhémence les obligations qui lui sont posées.
Source : Unsplash

Apple espérait échapper à ses obligations sur le Vieux Continent, mais il n’en sera rien. Alors que la firme avait demandé à la Commission européenne un traitement d’exception pour ne pas avoir à ouvrir certaines de ses technologies à la concurrence, Bruxelles lui a offert une fin de non-recevoir, révèle le média Contexte.

Fâchée, l’entreprise a donc profité de la présentation de ses iPhone 17 pour dire tout le mal qu’elle pensait des nouvelles régulations européennes, note 01Net.

Apple réclame, l’UE s’oppose

Accusant les « bureaucrates de Bruxelles » de menacer l’expérience « innovante et magique » offerte par ses appareils, Apple s’inquiète de devenir « comme les autres », sous entendu de ressembler un peu trop à Android. Dans un refrain déjà entendu de nombreuses fois, le responsable marketing d’Apple explique que ces changements vont « saper l’innovation, enfreindre notre propriété intellectuelle et porter atteinte à la vie privée et à la sécurité » de ses utilisateurs et utilisatrices.

La raison de cette colère ? L’obligation pour Apple d’offrir un accès aux notifications de l’iPhone aux montres connectées tierces, de laisser des concurrents à AirDrop et AirPlay s’épanouir sur sa plateforme ou d’ouvrir les mécanismes de connexion Wi-Fi automatique à d’autres appareils. Sur les 9 obligations d’interopérabilité dictée par le DMA, Apple avait requis une dérogation pour 5 d’entre elles. Dérogation qui a donc été rejetée.

Selon l’UE, ces exemptions ne peuvent être demandées que pour « des situations exceptionnelles » où l’implémentation d’une telle fonctionnalité ne serait techniquement pas possible. Puisqu’il ne s’agit ici que du manque de bonne volonté d’Apple, la Commission est restée droite dans ses bottes. Concernant la propriété intellectuelle, Bruxelles estime que les plaintes d’Apple sont « sans fondements » et que la firme avait déjà « largement fait usage » de son droit d’être entendue, explique Contexte.

Une rhétorique trumpiste ?

Si les passes d’armes entre l’UE et Apple ne sont pas nouvelles, le constructeur s’étant depuis longtemps opposé à toute tentative d’intervention dans son écosystème, le ton semble être monté d’un cran entre les deux parties avec Apple, empruntant presque un langage Trumpien pour dénoncer l’interventionnisme de l’UE dans ses affaires.

Pour aller plus loin
C’est confirmé par l’UE, Apple enfreint la loi avec son App Store : quelle sanction possible ?

La tactique n’est probablement pas employée complètement au hasard d’ailleurs, puisque le président étasunien a récemment affirmé qu’il défendrait les entreprises de la Silicon Valley face aux règles européennes. Après l’étrange dîner de Tim Cook à la Maison-Blanche, sans doute que le patron de la firme souhaite solliciter quelques renforts de la part de l’administration américaine.


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