Pour lutter contre le terrorisme, la Grande-Bretagne veut interdire les applications chiffrées

 

David Cameron, le premier ministre britannique, a dit son intention de vouloir interdire les applications qui chiffrent les données afin que les autorités ne puissent accéder aux communications. WhatsApp, iMessage, ou Snapchat sont notamment concernées.

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Pour lutter contre une idéologie qui vise à contrôler, et accessoirement supprimer la « liberté » d’un certain nombre, les gouvernements sont prêts à bafouer délibérément la liberté de ceux qui défilent derrière eux. C’est un peu le serpent qui se mord la queue, et il faudrait bien plus qu’une épreuve de philosophie de quatre heures pour répondre à certaines questions soulevées par ce genre de débat. Les débats d’ailleurs, David Cameron, le premier ministre britannique, les mène dans son pays où il a prononcé un discours le 12 janvier 2015 à propos d’une liberté : celle des autorités à contrôler les communications des citoyens.

Les bouts de papier échangés sont déjà sous contrôle, les SMS également, reste alors pour David Cameron le problème des applications de communication, à l’image de WhatsApp, Snapchat, Telegram, iMessage ou FaceTime, qui proposent un chiffrement des données difficilement contournable pour les autorités gouvernementales. S’il ne peut pas avoir accès aux communications sur de tels services, le premier ministre envisage tout bonnement de les interdire. « Allons-nous autoriser des moyens de communication qui sont tout simplement impossibles à lire ? Non, nous ne devons pas » explique-t-il clairement.

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Si David Cameron profite des évènements tragiques qui se sont déroulés à Paris pour faire passer certaines idées, on est tout de même loin d’une possible interdiction. D’abord, un texte à l’encontre de ces applications mettrait un certain temps à être adopté – dans le meilleur des cas pour lui – alors même que les prochaines élections législatives sont pour bientôt en Angleterre. Il faudra également être très convaincant, une partie des responsables politiques ayant peur que cela n’entrave les libertés individuelles. Enfin, et après l’affaire Snowden et les écoutes de la NSA, les firmes high-tech auront certainement du mal à donner du lest aux autorités, quelles qu’elles soient.