
Je cherche depuis des années à me détourner de Google pour mes recherches sur le web. Pendant mes années sur Windows Phone, j’ai essayé Bing de Microsoft sans en être convaincu. Duckduckgo ? Non plus. Qwant ? Encore moins.
En début d’année j’ai fais le pari d’utiliser Perplexity pour l’ensemble de mes recherches pendant un mois. Un outil puissant, mais qui n’a pas non plus répondu à tous mes besoins.
En parallèle de ce test, j’ai enfin trouvé la perle rare, le moteur qui a réussi à me faire quitter Google. Il s’agit de Kagi.
Pourquoi chercher à remplacer Google ?
Avant de s’étendre sur le test de Kagi comme moteur de recherche et ses particularités, on peut s’étonner de l’envie de chercher une alternative à Google.
Tout d’abord, je suis plutôt sensible à la question de la protection de mes données personnelles et de la confidentialité en ligne. Je cherche donc depuis longtemps à me libérer des services de Google. La firme a été condamné de multiples fois sur ces sujets concernant notamment le RGPD en Europe.

Je n’apprécie pas non plus la position très majoritaire, pour ne pas dire dominante de Google dans le domaine de la recherche, en particulier en Europe.
Surtout, et c’est sans doute la conséquence directe de la position de Google, la qualité du moteur de recherche est en chute libre. Quand il ne vous propose pas que des liens commerciaux en résultat, le moteur vous renvoie vers des sites suralimentés à l’IA générative, quand il ne s’agit pas de sites malveillants. Ce n’est pas pour rien si de plus en plus d’utilisateurs ont pris l’habitude d’accoler « Reddit », « Stack Overflow » ou un site à leurs recherches pour augmenter les chances de trouver une réponse pertinente à leur requête.
La solution : payer 10$/mois pour ses recherches
C’est ici que Kagi rentre en scène. Ce moteur de recherche crée en 2018 à Palo Alto aux États-Unis, non loin du QG d’Apple est conçue par la société du même nom. Elle est placée sous le statut de « Public Benefit Corporation », ce qui signifie que la société a une obligation de rendre service au public, et pas uniquement à ses actionnaires. Le moteur de recherche se pose avec de grandes ambitions comme on peut le lire sur le site officiel.
Notre mission est d’humaniser le web, en le rendant plus accessible, plus éthique et plus centré sur les besoins des individus. Nous sommes motivés par notre objectif principal : informer et éduquer, en donnant aux utilisateurs les moyens d’acquérir des connaissances et de comprendre leur parcours numérique.
Cela passe par un changement profond de modèle économique qui va sans doute freiner beaucoup de monde, et on le comprend : Kagi est un moteur de recherche payant, sur abonnement.

Une offre d’essai existe pour vous laisser faire 100 recherches, et un petit abonnement à 5 dollars par mois permet d’essayer 300 recherche par mois.


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Soyons honnête, le vrai prix, c’est le forfait Professional, à 10 dollars HT par mois pour un nombre de recherches illimité. Je réalise d’après l’historique de Kagi plus de 1800 recherches par mois sur le web.
Quand le payant devient une force
Payer pour accéder à un moteur de recherche ? Cela permet à Kagi de n’afficher aucune publicité et de ne pas s’intéresser à vos données. En réalité, Google n’est pas « gratuit », vous payez le service avec vos données et vous faisant bombarder de publicités.
Le modèle du gratuit n’est pas nécessairement un problème, ce serait très hypocrite de ma part de ne pas le souligner quand j’écris pour un site de presse accessible entièrement gratuitement et financé notamment par la publicité (mais aussi les contenus sponsorisés et l’affiliation). Il permet de rendre un site ou un moteur de recherche accessible au plus grand monde.
Tout le monde n’a pas la possibilité de dépenser 10 dollars par mois dans un moteur de recherche alternative. Mais c’est une alternative qui existe et qui s’est montré très pertinente pour moi.
Kagi pendant trois mois ça donne quoi ?
Kagi ne cherche pas à réinventer la roue, mais à proposer un moteur de recherche performant et pertinent. On se retrouve donc devant une interface familière avec une grande barre de recherche pour nos mots-clés, avec des filtres une fois la recherche lancée pour préciser notre demande. Les onglets classiques de Google sont là : images, vidéos, actualités, podcasts ou cartes.

L’affichage des résultats est très simple et se fait donc sans publicité. Le meilleur résultat, celui qui est le plus pertinent selon Kagi, est donc vraiment affiché en premier.
L’une des forces de Kagi c’est que vous pouvez modifier son algorithme avec vos préférences. Ce site qui apparait toujours dans les résultats et vous déplait ? Vous pouvez en deux clics le faire disparaitre à jamais, ou plus simplement le faire descendre dans les résultats.

À l’inverse, dans mon cadre professionnel, j’ai souvent besoin d’aller chercher des résultats sur Frandroid et Numerama. Je peux « épingler » ces deux sites pour qu’ils remontent forcément en premier dans les résultats.


Kagi regorge de ce genre d’options avancées. Il y a les Bangs, qui permettent en un raccourci très simple d’orienter sa recherche (!w pour chercher spécifiquement sur Wikipédia par exemple).
Les « lentilles » permettent de réunir vos sites préférés autour d’un thème ou d’un sujet spécifique, par exemple « Cybersecurity » pour chercher sur les sites listant les failles de sécurités et les sites spécialisés du sujet.
Il y a enfin la possibilité d’utiliser l’IA générative pour répondre à certaines questions. L’option est facultative, et permet de répondre aux requêtes terminant explicitement par un point d’interrogation (généralement des questions de culture générale qu’un LLM pourra traiter facilement). À l’inverse, une option permet d’exclure les images générées par IA des résultats de recherche d’image.
Ce n’est pas Bing
Beaucoup de moteurs de recherche alternatifs sont en réalité de simple « surcouche » aux résultats de Bing. En France, mon expérience me dit que le moteur de recherche de Microsoft laisse souvent à désirer.
Ce n’est pas le cas de Kagi. Le moteur de recherche construit son propre index répertoriant le web du monde entier. C’est en plus de cette base qu’il fait appel par API à d’autres fournisseurs de données : Wolfram Alpha (pour les calculs et conversion), Wikipédia, Yelp ou encore TripAdvisor.
Le moteur a aussi à cœur de mettre en avant ce qu’il appelle le « Small Web ». Il s’agit en fait, pour celles et ceux qui ont connu, des sites « persos ». C’est-à-dire des sites très souvent ultraspécialisés sur un sujet, crée par une personne passionnée ou une petite équipe, mais dont la finalité n’est pas pécuniaire.
Kagi n’est pas parfait
À l’ère des réseaux sociaux où l’on décerne les « meilleur jeu de l’année » dès le mois de janvier et où chaque série phénomène est sacrée meilleure série jamais produite, je ne veux pas « maxer » la qualité de Kagi.
Ce n’est pas le moteur de recherche parfait. Il est encore jeune et américano-centré. Il manque parfois de pertinence sur des résultats spécifiques. Il a aussi quelques fonctions en moins comme le comparateur de prix. Je me suis surpris à réutiliser des comparateurs de prix indépendants et ce n’est pas pour me déplaire dans ma recherche de dégooglification.
En fait la meilleure preuve à mes yeux est que la première fois dans mes années de recherche d’une alternative : je ne suis pas retourné sur Google, et je ne cherche pas « Google » dans Kagi pour changer de moteur de recherche.
Kagi est devenu mon moteur de recherche par défaut sur tous mes appareils et les rares fois où ma mémoire musculaire m’a ramené sur Google, j’ai regretté l’expérience.
C’est aussi une alternative à Google Chrome
Kagi ne s’est pas seulement arrêté à la création d’un moteur de recherche. La firme propose aussi son navigateur maison : Orion. Il s’agit d’un navigateur basé sur Webkit, comme Safari d’Apple.

Sa promesse est forte : ne réaliser aucune télémétrie et bloquer les publicités ainsi que les traqueurs par défaut. Il propose un accès aux extensions de Google Chrome et de Mozilla Firefox.
Le navigateur est encore à ses balbutiements et en développement actif avec des mises à jour très régulièrement. Cette fois il s’agit d’un logiciel gratuit, mais un abonnement payant, Orion+, permet d’accéder à certaines nouveautés en avance.
Malheureusement il est pour le moment disponible uniquement sur macOS et iPhone.
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