Cette association veut empêcher le domaine .org de tomber dans les mains du privé

Est-ce que ça va aboutir ?

 

Pour empêcher la gestion du nom de domaine de premier niveau .org de tomber sous l'égide d'une entreprise privée, des personnalités du monde d'Internet ont créé une association afin de protéger ce « bien commun ».

Esther Dyson. (Photo d’Eirik Solheim, via Wikimedia Commons)

Il y a quelque temps, on apprenait que l’entité Public Interest Registry, chargée du nom de domaine de premier niveau .org, avait été vendue à une entreprise privée. En apprenant cela, d’aucuns pourraient s’inquiéter de cette acquisition craignant des conflits d’intérêts pouvant porter préjudice aux nombreuses organisations à but non lucratif exploitant le. org.

C’est pour empêcher cette transaction qu’a été formée une association aux États-Unis baptisée Cooperative Corporation of .ORG Registrants. Comme le révèle le New York Times — repris par The Verge — celle-ci rassemble plusieurs figures importantes de l’univers d’Internet. Parmi elles, on trouve Esther Dyson, ancienne présidente fondatrice de l’ICANN, le régulateur des noms de domaines de premier niveau et des adresses IP, Katherine Maher, la présidente de la Wikimedia Foundation ou encore William Woodcock, directeur exécutif de Packet Clearing House, une organisation qui œuvre à la sécurité de l’infrastructure d’Internet et des noms de domaines.

Un bien commun

D’après ces personnalités, le rachat de Public Interest Registry par la firme PIR-Ethos pourrait affecter « un bien commun ». Elles estiment que leur association serait plus pertinente pour gérer le domaine. org et ainsi « protéger les organisations à but non lucratif et le public ». Leur but affiché est notamment de créer « un modèle alternatif avec un engagement à long terme pour l’Internet ouvert et non commercial ».

S’agit-il uniquement d’un coup d’épée dans l’eau ? Difficile à dire. D’une part, on ne sait pas encore si l’ICANN a vraiment la possibilité d’arrêter la transition sur la demande de cette association. D’autre part, on ignore également dans quelles circonstances la gestion du .org pourrait changer de main.


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