Fisker : le prix de son SUV électrique Ocean défie toute concurrence

Qui plus est avec le bonus écologique

 

Intronisé en novembre 2019, le SUV électrique Fisker Ocean a fait l’objet d’une présentation plus détaillée en marge du Consumer Electronics Show (CES) 2020. L’occasion de découvrir son prix américain et le nombre de kilomètres récupérables grâce à son toit solaire.

Henrik Fisker semble prêt à prendre sa revanche. Après avoir fondé l’entreprise Fisker Automotive en 2007, de laquelle ont résulté l’hybride Fisker Karma et, surtout, d’importants problèmes financiers entraînant le rachat de la société par le chinois Wanxiang en 2014, le designer américano-danois s’est ensuite lancé dans une nouvelle aventure entrepreneuriale qui prend progressivement forme.

Fisker Inc, du nom de sa société, est à l’origine d’un véhicule 100 % électrique pour la première fois introduit en novembre 2019 : le SUV Fisker Ocean, dont la particularité principale réside dans la présence d’un toit solaire. Le quinquagénaire a ainsi tenu une conférence privée en marge du Consumer Electronics Show (CES) 2020, pour présenter plus en détail son projet phare. Présent sur place, Digital Trends s’est fait le relais de cette présentation.

30 000 dollars, avec bonus écologique

En premier lieu, débutons par les annonces chocs : le prix. Aux États-Unis, la Fisker Ocean s’arrachera au prix de 37 499 dollars hors bonus écologique. Avec, la grille tarifaire chute à 29 999 dollars. Dans tous les cas, le montant initial se veut bien plus faible que celui de son futur concurrent, le Tesla Model Y : la déclinaison la moins onéreuse, à savoir la deux roues motrices, tutoie en effet les 48 000 dollars. Soit 10 000 dollars de plus que l’Ocean.

Aussi, le groupe cherchera à élargir sa clientèle au travers d’une offre de location flexible établie à 379 dollars par mois. Autre atout de poids à ne pas occulter : son accélération. La Fisker zéro émission abat le 0 à 100 km/h en l’espace de 2,9 secondes seulement, lorsque la version la plus puissante du Model Y — Performance, 61 000 dollars — l’effectue en 3,5 secondes.

Fabriqué à partir de matériaux recyclés, le SUV s’équipe d’une batterie de 80 kW lui conférant une autonomie de 480 kilomètres. Mais la présence d’un toit solaire lui permet de récupérer jusqu’à 1600 kilomètres par an, soit environ 130 kilomètres par mois. Une donnée non négligeable, puisque les rayons d’action jugés trop faibles des véhicules disponibles sur le marché constituent encore un obstacle à l’achat final.

Décennie 2020 oblige, des fonctionnalités autonomes seront bel et bien intégrées au système automobile, et ce grâce aux deux caméras installées à l’arrière. M. Fisker compte donner plus de détails plus tard dans l’année. Déclinée en deux configurations — deux ou quatre roues motrices –, la Fisker Ocean est d’ores et déjà disponible en précommandes en échange d’un acompte de 250 dollars.

Un lancement au goût amer

Fixée à 2021, la date de production devrait ouvrir la voie aux livraisons dans le courant 2022. De quoi mettre des bâtons dans les roues de Tesla, non sans piquer au vif son patron, en la personne d’Elon Musk : en 2007, ce dernier s’était attaché les services d’Henrik Fisker pour designer la Model S, à l’époque surnommée « WhiteStar ».

L’intéressé en avait en fait profité pour lever des fonds auprès d’investisseurs de la Silicon Valley et lancer sa propre entreprise Fisker Automotive au nez et à la barbe de Tesla, alors en recherche de nouvelles sources financières. Musk porta plainte, mais n’eut gain de cause lors de l’arbitrage judiciaire. Une « défaite » au goût amer que le patron de SpaceX doit probablement encore avoir en travers de la gorge.