Ça fait des années qu’on en parle, des années qu’on voit des prototypes derrière des vitrines. Cette fois, c’est fait. Samsung a officialisé le Galaxy Z TriFold. Arnaud a pu décortiquer les annonces autour de la bête en vidéo, et franchement, il y a de quoi être excité, mais aussi très prudent.
L’idée est simple : vous prenez un smartphone, vous le dépliez deux fois, et vous obtenez une tablette de 10 pouces. C’est le rêve de la convergence ultime. Mais ce rêve a un poids. Littéralement. Le Z TriFold pèse 309 grammes. C’est un tiers de plus qu’un Galaxy Z Fold 7, qui était déjà une brique. Mettre ça dans sa poche, ce n’est plus du transport, « c’est un choix de vie » comme le dit Arnaud.
Mais attendez. Si le poids est un problème, l’épaisseur est un tour de force. Plié, il fait 12 mm (correct), mais déplié, on tombe à 3,9 mm. C’est plus fin que n’importe quel port USB-C. C’est du délire technique. Sauf que cette finesse cache des fragilités qu’il ne faut surtout pas ignorer.
Une mécanique de précision
Commençons par ce qui fâche. La mécanique. Samsung a utilisé du titane pour ses deux charnières, histoire de rassurer. Mais la conception impose une rigidité d’usage terrifiante. Il n’y a qu’un seul sens de pliage.
Le problème ? Si vous rabattez le mauvais écran en premier, le smartphone vous avertit. Si vous ignorez l’alerte et forcez ? Vous claquez les modules photo contre l’écran interne. Game over. À 3000 euros l’erreur, ça fait suer. D’autant que l’écran interne, bien que magnifique, est beaucoup plus « mou » que celui d’un Fold 7. Une pression d’ongle un peu forte ? La marque reste.
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Et puis il y a la certification IP48. Le 8, c’est bien, il résiste à l’eau. Le 4 ? C’est catastrophique pour un pliant. Ça veut dire que la poussière, le sable et les miettes de pain au fond de votre poche sont des ennemis mortels. Contrairement au Z Fold 7 qui a fait d’énormes progrès là-dessus, ce TriFold est une première génération. Et ça se sent.
Une fiche technique brutale pour la productivité
Par contre, sous le capot, Samsung n’a pas fait semblant. Ils ont mis ce qui se fait de mieux pour 2025 :
- Processeur Snapdragon 8 Elite « for Galaxy »
- 16 Go de RAM (nécessaire pour le multitâche)
- 512 Go à 1 To de stockage
- Batterie de 5600 mAh
- Charge 45W (et miracle : le chargeur est dans la boîte)
Mais là où le produit prend tout son sens, c’est avec Samsung DeX. C’est la fonctionnalité la plus sous-estimée de l’écosystème.
Sur un écran de 10 pouces, DeX transforme votre smartphone en véritable petit ordinateur portable. Vous pouvez même brancher un écran externe supplémentaire. Pour la productivité, c’est imbattable. Le multitâche permet de lancer trois applications en simultané. Imaginez : YouTube, Chrome et Notes ouverts en grand. On n’est plus sur du gadget, on est sur un outil de travail.
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Côté photo, c’est solide sans être le sommet absolu. On retrouve le capteur principal de 200 Mpx du Fold 7. C’est très bon, mais ça restera en dessous d’un S25 Ultra.
Le verdict (et la douche froide)
Alors, on achète ? Calmez-vous. Déjà, parce que le Galaxy Z TriFold ne sort pour l’instant qu’en Corée du Sud, puis en Chine, aux Etats-Unis… et en Europe ? On ne sait pas.
Samsung joue à domicile pour limiter la casse en cas de pépin technique (ils offrent d’ailleurs une réparation de l’écran à -50 %, ce qui en dit long sur leur confiance relative).
Ensuite, le prix. En conversion brute, on est autour de 2500 euros. Ajoutez les taxes françaises, la logistique et la marge, et on flirtera allègrement avec les 3000 euros s’il arrive chez nous.
Ce produit est fascinant. Le format 10 pouces est bien plus convaincant pour la vidéo (YouTube, Netflix) ou le scroll vertical (TikTok) que le format carré bâtard des Fold classiques. Mais c’est un produit de luxe, fragile, lourd, et réservé à une élite prête à essuyer les plâtres. Samsung montre les muscles face à Huawei, mais pour le grand public, la tablette a encore de beaux jours devant elle.
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