Pourquoi les voitures électriques chinoises pourraient bientôt être produites en France

Le gouvernement français courtise BYD

 

Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie et des Finances, s'envole pour Shenzhen dans l'espoir de convaincre BYD, numéro 2 mondial de la voiture électrique et le premier constructeur automobile chinois, d'installer une Gigafactory sur le sol français. Un pari audacieux, qui pourrait changer la donne dans le secteur de l'électromobilité.

BYD Dolphin // Source : Frandroid

BYD, constructeur automobile basé à Shenzhen en Chine, a vendu près de 600 000 véhicules entre avril et juin de cette année, surpassant l’ancien leader du marché, Volkswagen, et s’imposant comme le premier constructeur automobile en Chine. Il s’agit aussi du numéro 2 de la voiture électrique, derrière Tesla, mais loin devant Volkswagen, en troisième position.

BYD Atto 3 // Source : Frandroid

Ce succès impressionnant sur le marché chinois se manifeste également en France, où BYD a commencé à commercialiser plusieurs modèles de véhicules, notamment l’Atto 3, la Dolphin, la Han et la Tang.

La réponse aux restrictions du bonus écologique

La future restriction du bonus écologique contraint les constructeurs non européens à ajuster leur stratégie : l’objectif est de construire des véhicules en Europe.

Face à ce défi, le gouvernement français cherche à attirer Tesla pour construire sa seconde Gigafactory sur le sol français. Dans cette perspective, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie et des Finances, s’apprête à se rendre en Chine pour rencontrer Wang Chuanfu, le dirigeant de BYD.

Vers une Gigafactory chinoise en France ?

Du 28 au 31 juillet, Le Maire se rendra à Shenzhen dans l’objectif de convaincre BYD de construire une Gigafactory en France. Avec une ambition de vendre 800 000 véhicules en Europe, BYD doit impérativement renforcer sa présence sur le continent. Pour l’heure, BYD hésite entre l’Espagne, l’Allemagne et la France pour l’implantation de son usine.

Selon Le Figaro, le ministre de l’Économie et des Finances aurait déclaré que « la France est ouverte aux investissements industriels chinois ». Bruno Le Maire se dit « tout à fait à l’aise avec les véhicules chinois » et assure même vouloir qu’ils soient « produits en France ». Il sera donc question de cette usine lors de la rencontre entre le ministre français et le dirigeant chinois.

Les Hauts-de-France, une localisation stratégique?

Selon les informations du Figaro, BYD pourrait être intéressé par la région des Hauts-de-France pour son implantation. Cette région, proche des grandes villes portuaires et des usines de batteries, pourrait offrir des atouts stratégiques majeurs pour BYD. Le gouvernement français, pour sa part, est prêt à apporter un soutien financier et à faciliter les démarches d’implantation pour les marques étrangères.

Bruno Le Maire devrait également rencontrer Yang Jinhong, le patron de XTC, une entreprise chinoise spécialisée dans les batteries, lors de sa visite. Une telle rencontre pourrait suggérer que la France est non seulement prête à accueillir les véhicules chinois, mais aussi à intégrer les technologies chinoises de pointe dans sa stratégie industrielle.

Il reste à voir si ces efforts aboutiront à la construction d’une Gigafactory en France et, si oui, quel impact cela pourrait avoir sur le paysage automobile européen.


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