100 Gbit/s avec la 6G : ce n’est pas juste une théorie, mais bien une réalité en devenir

 
Imaginez pouvoir télécharger un film en 4K en moins de temps qu’il ne faut pour dire « popcorn ». C’est la promesse alléchante de la 6G, la prochaine génération de réseaux mobiles.

Vous vous dites que vous n’avez même pas besoin de la 5G, alors qu’on vous parle déjà de la 6G. Vous avez certainement raison, mais les usages viendront. On parle ici d’une latence très faible et d’un débit jusqu’à 100 Gbit/s ! 3 secondes pour un film 4K, 5 secondes pour télécharger Helldivers II, 10 secondes pour télécharger Baldur’s Gate III… Bref, vous avez compris.

Pour aller plus loin
Comparateur des offres 5G en 2024

Récemment, des entreprises japonaises comme Docomo, NTT, et NEC, en partenariat avec Fujitsu, ont mis au point un prototype capable de flirter avec ces vitesses vertigineuses en utilisant ce qu’on appelle les fréquences sub-terahertz. Ces tests montrent que la technologie n’est pas juste une théorie, mais bien une réalité en devenir.

Par contre, ces super débits viennent avec une portée très limitée, seulement 100 mètres. Pour couvrir de grandes zones, il faudra donc installer beaucoup de cellules partout. Ça va être un sacré chantier, surtout en ville où chaque mètre carré compte.

Comment ça marche la 6G ? Quelles différences avec la 5G ?

Passer de la 5G à la 6G, c’est franchir un nouveau seuil dans l’usage des spectres de fréquence. Alors que la 5G a introduit l’utilisation de fréquences jusqu’à 39 GHz (les ondes millimétriques, qui ne sont pas encore déployées en France), la 6G envisage de s’aventurer bien au-delà, dans la bande térahertz. Les tests ont été menés autour de 100 GHz et 300 GHz.

Source : Fujitsu

Cette avancée vers le spectre térahertz signifie que les communications seront plus rapides que jamais, mais aussi que nous devrons relever de nouveaux défis techniques, notamment en ce qui concerne la portée du signal et sa capacité à traverser les obstacles physiques, qui sont plus limitées avec des fréquences aussi élevées.

En plus des hautes fréquences, la 6G pourrait également marquer le début de l’utilisation commerciale de la VLC (Visible Light Communication). Cette technologie utilise la lumière visible, située entre environ 400 et 800 THz, pour transmettre des données. Bien que limitée à des communications à très courte portée, la VLC est extrêmement rapide et pourrait se révéler idéale pour de nouveaux types d’applications dans des environnements densément peuplés où la sécurité et la rapidité des échanges de données sont essentielles (genre, des hôpitaux). Cela vous fera sans doute penser au Li-Fi, on en parle depuis longtemps.

Pour que la 6G devienne une technologie de communication mainstream, l’établissement d’une nouvelle norme est nécessaire. Cela va donc prendre encore beaucoup de temps, on parle d’un horizon 2030. Il faut dire que des tests sont menés depuis, au moins, 2021. En attendant, la 5G continue à se développer.


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