Toujours plus d’ennuis pour Huawei : la France aussi pourrait sanctionner le géant chinois

 

Huawei fait l'objet d'une enquête préliminaire pour des soupçons de fraude fiscale en France. Voilà une nouvelle source de tracas pour le géant chinois déjà bien affecté par l'embargo américain qui l'asphyxie depuis quelques années.

Huawei flagship store à Paris
Le Huawei flagship store de Paris // Source : Frandroid

Depuis 2019, Huawei fait face à des événements dont il se serait bien passé. L’entreprise est fortement mise à mal sur le marché des smartphones — qui était pourtant l’un de ses terrains de prédilection — après que les États-Unis lui ont infligé de lourdes sanctions interdisant notamment la firme de préinstaller les services Google comme le Play Store sur ses appareils.

En France aussi, l’avenir ne semble pas des plus radieux pour le géant de Shenzhen. Selon Challenges, Huawei fait l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre. Celle-ci fait suite à un signalement de l’Agence française anticorruption datant de début 2021 qui soupçonne la filiale française du groupe d’avoir commis des faits pouvant relever « de l’abus de bien social et de la fraude fiscale ».

Les soucis s’empilent pour Huawei

Pour l’heure, il s’agit d’une enquête préliminaire. Elle est menée par la brigade financière de la préfecture de police de Paris, lit-on dans Challenges. Le média précise par ailleurs que Huawei n’a pas souhaité commenter cette information. Il faudra sans doute attendre plusieurs semaines ou mois avant de savoir si cette affaire judiciaire prendra de l’ampleur.

Vous noterez que les accusations ici n’ont rien à voir avec celles des États-Unis. En effet, Washington accuse Huawei de se prêter à des actes d’espionnage pour le compte de la Chine en exploitant ses infrastructures 5G. Sous la présidence de Donald Trump, un embargo généralisé a ainsi empêché l’entreprise de travailler avec des firmes américaines (comme Google), mais a aussi fortement affecté l’approvisionnement de composants. Ces sanctions ont été maintenues par l’administration de Joe Biden.

En France, c’est donc pour un tout autre sujet que la firme est désormais inquiétée. Un problème n’arrive jamais seul.