La Huawei MatePad 12 X est une tablette milieu de gamme proposée à 649,99 €. Elle se veut donc milieu de gamme, avec des qualités particulières sur l’écran, les performances et le confort global à l’usage. On en attend nécessairement plus que sur des appareils à moins de 500 €, cela représente un investissement plus important. Est-ce que Huawei a produit une copie efficace et pertinente ?
| Modèle | Huawei MatePad 12 X |
|---|---|
| Dimensions | 270 cm x 183 mm |
| Taille de l’écran | 12 pouces |
| Définition | 2800 x 1840 pixels |
| Densité de pixels | 280 ppp |
| Technologie de l’écran | LCD |
| Modèle du processeur | Kirin T90A |
| Mémoire vive (RAM) | 8, 12 Go |
| Mémoire interne | 256 Go |
| Appareil photo (dorsal) | 13, 8 Mp |
| Appareil photo (frontal) | 8 Mp |
| Enregistrement vidéo | 4K@30 IPS |
| Wifi | Wi-Fi 5 (ac) |
| Bluetooth | 5.2 |
| NFC | Oui |
| Étanche | Non |
| Poids | 555 grammes |
| Couleurs | Blanc, Vert |
| Fiche produit |
Un design original mais appréciable
La Huawei MatePad 12 X fait un petit pas de côté par rapport aux designs habituels des tablettes du genre. Il y a une zone de capteurs photo un peu différente des designs habituels, avec un capteur principal mis en valeur. À côté, on retrouve un flash. Le design est cohérent. Pour le reste de la face arrière, on retrouve simplement le logo Huawei, centré au format paysage au milieu. Quelques broches pour la connexion avec le clavier en accessoire achèvent le tour du propriétaire à l’arrière. Notons tout de même un arrondi sur les bords arrière, pour rejoindre les tranches.

Justement pour les tranches, celles-ci sont légèrement arrondies également, rejoignant le design arrière. L’ensemble fait sens visuellement, et aussi en main, avec une agréable préhension, même pendant de longues sessions. Par ailleurs, la tablette dispose de six haut-parleurs, permettant un son très clair et appréciable à l’oreille. Pour finir sur les tranches, le classique bouton power et de contrôle du son sont présents, avec une petite touche rouge pour l’alimentation. Cela contraste et change un peu, c’est cool.

Pour l’écran, celui-ci dispose de quelques bordures uniformes sur les quatre côtés. Celles-ci sont correctement proportionnées, même si cela dépend des mains de chacun. Dans mes mains en tout cas, pas d’appuis accidentels et un accès facile à toute la surface sont garantis. C’est bête à dire, mais avec des tablettes de plus en plus grandes, on perd parfois les usages les plus simples d’une utilisation à une main de la tablette. Dans l’ensemble, le design est donc très bon.

Clavier de la Huawei MatePad 12 X
Huawei, surtout depuis le fameux bannissement des États-Unis, propose de très bons produits en termes de matériel. Ce clavier en accessoire pour la MatePad 12 X est excellent. Il est en blanc dans la version fournie par la marque, et en QWERTY, mais il existe une version AZERTY pour le marché français. Il y a un effet très doux sur la texture de celui-ci, tant sur la coque extérieure que les bords des touches. Toutefois, les touches restent en plastique standard pour ne pas gêner la sensation de frappe. Il fait partie de mes claviers coup de cœur pour l’instant parmi toutes les tablettes que j’ai pu tester jusque-là.

Stylet de la Huawei MatePad 12 X
Une grande nouveauté de cette nouvelle tablette, c’est l’arrivée du Huawei M Pencil Pro. Ce nouveau stylet permet une plus grande intégration avec les capacités de dessin. De plus, on retrouve ainsi une palette accessible rapidement, d’un simple appui sur la zone tactile. Cette zone tactile aurait pu être un bouton physique, plus commode à utiliser sans tâtonner pour trouver la zone et placer correctement le stylet en main. Néanmoins, les 16 384 zones de pression annoncées se ressentent à l’usage, avec plus de précision dans les traits.

Un écran incroyable sur le papier, mais pas fidèle
Aucun jeu de mots douteux ne sera fait sur la fidélité en couple, mais spoiler, il y a quelques soucis de couleur sur cet écran. Commençons par les caractéristiques techniques annoncées par Huawei. On est donc sur une tablette de 12 pouces, en 2800 × 1840 pixels et le tout en 144 Hz maximum, soit mieux que les valeurs habituelles. Autrement, Huawei indique 1000 nits, sur une dalle IPS, donc LCD. Pour ce prix-là, on aurait pu espérer de l’OLED, cela aurait été préférable.
À l’usage, l’écran est très agréable grâce à une très grande luminosité, encore plus évidente au soleil. Pour parler chiffres et mesures, on atteint un pic de 1018 nits sur cette tablette. C’est très confortable pour cette gamme de prix, qui n’atteint pas toujours ces performances. Néanmoins, ce beau premier pas est immédiatement annulé par un faux pas sur la colorimétrie. En SDR, c’est le mode couleurs vives qui l’emportera, avec 5,6 de DeltaE, ce qui est au-dessus de la valeur cible maximale de 3. Le plus surprenant sur la courbe ci-dessous, c’est que Huawei semble à peu près maîtriser les couleurs brutes. Néanmoins, ce sont les teintes de peau et les différentes nuances de blanc qui pêchent.

En HDR, cela empire presque, avec des valeurs à 7,94 toujours sur le même mode. C’est décevant. Au-delà des chiffres bruts, cela implique une perception à l’œil nu d’un écart entre la couleur désirée et la couleur affichée. Une autre mesure à constater est le contraste. Celui-ci est plutôt faible, avec 1195:1. C’est bien loin d’un écran OLED, mais aussi dans les valeurs basses des écrans LCD IPS. Huawei ne se rattrape pas non plus sur la température des couleurs, mais s’impose sur les espaces colorimétriques.

Pour la température des couleurs, celle-ci est de 7483 K, ce qui est bien au-dessus de la valeur cible de 6500 K. Néanmoins, Huawei compense un peu un écran mal calibré, sans quelques réglages, par un espace colorimétrique bien couvert. Rapidement, le BT.709 est couvert à 140 %, le DCI-P3 à 94 %, et le BT.2020 à 64 %. C’est très correct pour le prix.
Un logiciel toujours sans Google
Si vous vous intéressez à la tech, et lisez les colonnes de Frandroid, vous connaissez sûrement les déboires de Huawei ces dernières années. Rapidement, Huawei n’est plus autorisé à collaborer avec les entreprises américaines, ce qui empêche les produits de la marque d’utiliser Android natif et les Google Mobile Services. Cela affecte l’usage commun d’une tablette pour un Européen, même si des alternatives logicielles sont proposées sur l’appareil du géant chinois. La plupart des logiciels nécessaires sont changés par les équivalents made by Huawei, ou des solutions existantes. On perd tout de même le Play Store, ou YouTube en natif sans passer par des moyens détournés.

À l’usage, cela s’avère parfois compliqué durant les premières utilisations, mais rapidement, on peut s’y faire. Cela dépendra de votre niveau de dépendance à Google et de votre aisance avec les produits tech en général. Cela représente une perte de possibilités, mais sur un usage étudiant ou professionnel limité, cela s’avère efficace. La prise de notes et la bureautique simple se font aisément, ainsi que l’usage d’applications compatibles, pour les conversations, notamment. Renseignez-vous selon vos usages pour déterminer si cela sera limitant ou non pour vous.
Des performances pas à la hauteur
Toujours dans la même logique de non collaboration avec les entreprises américaines, Huawei s’équipe de processeurs maison sur ses produits. Ainsi, on retrouve un Kirin T90A, un processeur tout juste correct, surtout dans une tablette à ce prix. Les graphiques ci-dessous vous aideront à y voir plus clair face à trois tablettes moins chères, et pourtant plus performantes (avec une tablette gaming, il faudra nuancer sur celle-ci).

Pour le prix, on ne s’y retrouve donc pas en performances brutes, même si avec des usages du quotidien, cela ne se ressentira pas tant que cela. Toutefois, sur des sessions prolongées, particulièrement de jeux vidéo, cela devient vite limitant, avec une baisse de performances rapides. Sur un stress test d’une heure, on se retrouve trop souvent à 80 % des performances maximales de la tablette.

Un volet photo trop léger
Sur le volet photo, Huawei n’arrive toujours pas à redresser la barre. En effet, il n’y a qu’un seul capteur photo sur cet appareil. La fiche technique en annonce un second, un ultra-grand-angle, normalement, mais soit celui-ci est désactivé sur l’appareil, soit le second capteur n’est pas réel. En tout cas, l’application photo de Huawei ne permet pas de descendre en dessous du x1. Nous nous contenterons donc des photos en x1, puis en zoom numérique établi sur le x1.
Sur une prise de documents classique, cela s’avère efficace, avec un traitement logiciel rapide pour obtenir une numérisation de qualité. Cela représente un usage important d’un appareil du genre, mais cela ne reflète pas la qualité photo générale. Celle-ci est justement discutable. Le capteur photo peine avec une lumière vive lorsque le soleil est présent. Toute la mise au point part en vrille, et laisse place à un imbroglio de pixels et de couleurs infidèles.
Si vous vous aventurez dans les niveaux de zoom les plus élevés (x5), vous redécouvrirez le pointillisme moderne. C’est encore plus visible avec un mouvement sur la photo, qui sera très mal capté. Plus surprenant, quand bien même d’autres appareils moins performants s’en sortaient au même moment, la tablette n’arrivait pas à percevoir et à capturer un semblant d’arc-en-ciel dans un reflet d’eau. Le résultat est très faible, avec quelques couleurs diffuses dans les retombées des gouttes d’eau, comme vous pouvez le voir au-dessus. Enfin, de nuit, c’est tout juste correct, admirez donc ci-dessous.
Une batterie très correcte
La batterie à bord de la Huawei MatePad 12 X est de 10 000 mAh avec recharge de 66W. Sur le papier, ce sont des valeurs classiques pour un appareil du genre. Néanmoins, et c’est peut-être lié aux performances faibles précédemment évoquées, mais l’autonomie est vraiment bonne. On tient très largement les deux jours d’utilisation, en usages moyens. On peut atteindre un peu plus, cela va grandement dépendre des usages. Dans les miens, essentiellement de la bureautique, cela tenait largement dans le temps.

Pour la recharge, là aussi c’est plutôt bon vu la batterie relativement grande proposée. La recharge 66 W permet de faire le 0 à 100 % en 1 h 25 à peu près. C’est un très bon score, qui compense les quelques déboires que l’on a vus en photo et en performances.
Prix et disponibilité
La Huawei MatePad 12 X est disponible en deux coloris, blanc ou vert, au prix de 649,99 €. Pour ce prix, c’est la version 12 Go de RAM et 256 Go de stockage qui est proposée, aucune autre déclinaison n’est présente pour la France. Notons que pour le prix, le clavier est inclus, et que le stylet est souvent offert, ou à défaut, en option à 129,99 € pour la version M-Pencil Pro.





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